Pétrole : Les Seychelles s’offrent les services d’une société spécialisée en forage

Les Seychelles ont récemment signé un accord avec la filiale locale d’Adamantine Energy, société spécialisée dans l’exploration d’hydrocarbures, pour démarrer l’exploration et l’extraction pétrolière en haute mer, à 80 km de Mahé.

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Si les opérations n’ont pas encore commencé, l’archipel se réjouit de la concrétisation d’un projet qu’il ambitionnait depuis des années. Et promet de tout stopper si les opérations nuisent à l’environnement. Contrairement aux écoactivistes, citoyens et des parlementaires mauriciens qui ont réagi  face à l’Offshore Petroleum Bill, aux Seychelles, le projet d’exploitation pétrolière n’a pas soulevé de vagues. Avec l’accord scellé entre le gouvernement seychellois et Adamantine Energy Seychelles Ltd, nos voisins devancent Madagascar et Maurice en matière d’exploitation des hydrocarbures.

Il y a un mois,précisément le 2 septembre dernier, les Seychelles signaient un accord avec Adamantine Energy Seychelles Ltd, compagnie qui va mener l’exploration d’hydrocarbures dans la zone exclusive économique de l’archipel. Cet accord entre le gouvernement seychellois et la société, filiale locale de l’énergéticien Adamantine Energy (ayant pour siège Denver, Colorado et entreprise avec un management féminin) porte sur l’acquisition du contrôle exclusif sur les blocs Beau Vallon et Junon, situés en offshore par (AESL). Et aussi bien entendu sur l’exploration pétrolière dans ces périmètres lesquelles couvrent une superficie de 9 700 km2, pour une profondeur d’eau, moyenne, de 200 mètres. Quant au bloc Junon, il est intéressant de savoir qu’il est couvert par une étude sismique 3D de 1 500 km2.

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Le pays vise une industrie pétrolière prospère

L’attribution des périmètres est survenue quatre mois après qu’un accord préliminaire a été signé entre Victoria et Adamantine Energy Ltd. Il revient que l’archipel et son présent partenaire tenaient des pourparlers depuis plusieurs années déjà. D’ailleurs, AESL a été, au cours des dernières années, l’une des entreprises les plus actives dans les études géophysiques dans le pays. « Cette transaction est le résultat d’années d’examen et d’analyse géologique et géophysique de la région par notre équipe. Cette participation dans les blocs de Beau Vallon et de Junon s’inscrit directement dans notre stratégie visant à jouer un rôle clé dans la fourniture de ressources énergétiques stables et sûres dont le monde a besoin aujourd’hui et, en cas de succès, elle diversifiera l’économie seychelloise tout en assurant à la nation une sécurité énergétique essentielle », avait déclaré Chris Matchette-Downes, directeur général d’AESL. Une déclaration dont la presse seychelloise et celle d’ailleurs avaient fait écho. Les Seychelles n’ont jamais caché leur ambition de se doter d’une industrie pétrolière prospère. Une exploration pétrolière avait été menée dans le passé dans la même zone concernée.

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L’accord qui lie le gouvernement seychellois et Adamantine Energy Ltd s’étendra sur les 34 prochaines années. Durant la période d’exploration (soit 9 ans) et d’extraction (25 ans), la société canadienne paiera des droits au gouvernement seychellois et si du pétrole est trouvé, 10% des redevances sur les premiers barils d’hydrocarbures et 5% sur le gaz seront reversés à celui-ci : c’est ce qu’indiquerait l’accord qui lie les deux parties. Et dans l’éventualité où Adamantine Energy Seychelles Ltd deviendrait rentable, des taxes supplémentaires sur les profits seront ajoutées. Il est question que la compagnie verse 10USD, en loyer, par km2 de surface concernée par le forage. Elle versera aussi 100 000 USD annuellement pour la formation du personnel local.

Les Seychelles entendent mener l’exploration et le forage pétrolier dans le respect de l’environnement. D’ailleurs, le gouvernement seychellois se donne le droit de mettre un terme aux opérations s’il estime que celles-ci vont à l’encontre de l’environnement. Les opérations se dérouleront à 80 kilomètres au sud-est de Mahé, en haute mer. Les blocs de Beau Vallon et Junon sont une réserve qui contiendrait plus de 200 milliards de barils d’hydrocarbure.

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