L’Association pour le Développement de l’Éducation en Afrique (ADEA) a tenu sa troisième triennale à Maurice la semaine dernière. Le thème était : « Réflexion sur l’impact de Covid-19 sur les systèmes éducatifs africains, et comment renforcer la résilience pour soutenir le développement des compétences pour le continent et au-delà. »
Intrervenant à la cérémonie d’ouverture, la vice-Première ministre et ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun, a mis l’accent sur l’accès à l’éducation, ainsi que la qualité et l’équité.
Des ministres africains chargés de l’éducation, de la science, de la technologie et de l’emploi, notamment, étaient en conférence à Maurice durant trois jours. Cette triennale de l’ADEA a également été marquée par les messages vidéos de personnalités représentant la fondation Bill and Melinda Gates, l’Union européenne, la Nuffic et l’UNESCO. Fondé en 1988 à l’initiative de la Banque Mondiale, l’ADEA est un forum de dialogue sur les politiques éducatives en Afrique.
Pour cette triennale, le thème retenu était « Réflexion sur l’impact de Covid-19 sur les systèmes éducatifs africains, et comment renforcer la résilience pour soutenir le développement des compétences pour le continent et au-delà. »
Leela Devi Dookun-Luchoomun, a fait ressortir qu’il faut s’assurer que tous les enfants et les jeunes aient accès à l’éducation. Ce n’est qu’à cette condition, qu’ils pourront être préparés à affronter les défis de la vie. Pour cela, a-t-elle ajouté, il faut faire en sorte à ce qu’ils ne soient pas lésés par les systèmes éducatifs.
Parlant de l’impact du Covid-19, elle a précisé que même si environ 147 millions d’enfants ont raté plus de la moitié de leurs classes en raison du confinement, il y a eu de nouvelles voies ouvertes dans le domaine de l’éducation. « Il a fallu innover et trouver de nouveaux systèmes et développer en même temps, les compétences numériques. »
De même, a-t-elle poursuivi, le Covid-19 a permis de tirer des leçons, y compris au niveau des décideurs. « Nous avons la responsabilité de permettre aux enseignants de transformer, de devenir des agents du changement. Cela signifie qu’il faudra investir massivement pour renforcer leurs capacités. » Elle a également mis l’accent sur la nécessité de perfectionner l’enseignement professionnel et technique.
Leela Devi Dookun-Luchoomun a souligné que la Triennale de l’ADEA s’inscrit dans la mouvance mondiale pour la transformation de l’éducation, qui a atteint son apogée au Sommet des Nations Unies en septembre dernier. Se référant aux statistiques de l’UNESCO elle a fait ressortir qu’en Afrique, un tiers de la population des 6 à 11 ans n’est pas scolarisé. Chez les jeunes de 15 à 17 ans, ils sont 60% dans cette situation.
« La crise de l’apprentissage dont parle la communauté internationale ne peut que s’aggraver dans une telle conjoncture. Il est impératif d’éviter une telle situation qui, outre d’affecter la vie des enfants, aura également un impact sur la croissance économique. »