Le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, est revenu sur sa PNQ consacrée à la petite abandonnée par sa mère et qui a été transférée dans des conditions qui laissent à désirer au Shelter de Cap-Malheureux. « Plus jamais ça ! », a-t-il lancé, vendredi. « Il faut nous assurer que les enfants en situation vulnérable ne connaissent pas de telle situation de détresse. »
Xavier-Luc Duval a accueilli favorablement l’idée de l’institution d’un Fact-Finding Committee mais il est revenu sur l’importance des attributions du comité et de « ne pas se limiter à quelques petits problèmes ».
Il est important, à son avis, de voir comment on peut abriter quelque 50 enfants très jeunes dont certains ont besoin de soins. Il s’est aussi interrogé sur la qualification du personnel dont la plupart n’ont que le CPE.
« Le calvaire de cette fillette ne doit pas se répéter. L’hôpital Jeetoo et le médecin concerné lui ont donné sa décharge tout en sachant qu’il n’y a pas de facilités et le personnel nécessaire à Cap-Malheureux où il est tombé malade », a dit Xavier-Luc Duval.
Partant du principe que Maurice est un pays du Cover-Up , il a souhaité que le Fact-Finding Committee ne soit pas présidé par le secrétaire permanent du ministère de la Santé mais par un magistrat. Il a finalement noté que contrairement à ce qu’a affirmé la ministre Koonjoo-Shah, « le rapport Vellien n’a pas été mis en pratique ».
Abordant The Dangerous Drugs (Amendment) Bill, Xavier-Luc Duval estime que la loi va dans la bonne direction et qu’il reste encore beaucoup de chemin à faire, « beaucoup de précisions et beaucoup de peaufinements à faire dans cette législation ». Il ajoute que : « Nous avons vu les conditions imposées pour avoir accès au cannabis médical dont l’utilisation est recommandée par l’OMS. J’aurais l’occasion durant les débats de commenter les procédures pour avoir accès à ce cannabis médical. »
Le leader de l’opposition a finalement considéré que Heman Jangi n’est pas qualifié pour être responsable de la Police Training Academy. « Car ses pratiques concernant les enquêtes, sa tolérance concernant la torture ne sont pas recommandables. C’est un mauvais exemple pour les jeunes officiers », a-t-il avancé.
Nando Bodha a aussi commenté la nomination de Jangi dont « les frasques, les Cover-Up et les enquêtes sur les opposants politiques ont été dénoncés régulièrement ».
De plus, malgré les recommandations de la magistrate de la Cour de Moka, « il n’a rien fait pour que l’enquête sur le meurtre de Kistnen aille dans le bon sens ». Il se demande : « Est-ce que Jangi a été transféré parce qu’il n’a pas appelé Yogida Sawmynaden conformément aux recommandations du DPP ? Est-ce que Jangi est utilisé comme bouc émissaire dans l’affaire Kistnen ? » Il a aussi dénoncé la perquisition effectuée au domicile de la mère de l’épouse de Sanjeev Teeluckdharry. « Nous dénonçons cette pratique de répression », a-t-il dit.
Nando Bodha a aussi condamné l’intention du gouvernement de présenter une législation sanction dans le domaine légal. « C’est un véritable hold-up de l’exécutif à travers l’Attorney General qui essaie de contrôler le judiciaire », a-t-il dit. La ligne rouge concernant la séparation des pouvoirs est en train d’être franchie, dit-il.
Pour sa part, Paul Bérenger a expliqué que la Plateforme de l’Espoir avec le PTr a essayé d’organiser un meeting à Saint-Pierre. « Le projet a échoué parce que certaines personnes passent leur temps à attaquer l’Entente de l’Espoir », fait-il comprendre.
Il a annoncé que les dirigeants de l’Entente de l’Espoir ne seront pas présents à la manifestation prévue ce samedi. Il ajoute que la Plateforme de l’Espoir continuera à travailler en faveur de l’unité de l’opposition et organisera un meeting national réunissant la Plateforme de l’Espoir, le PTr ainsi que d’autres à Saint-Pierre.
Par ailleurs, Paul Bérenger a rappelé que le Speaker a demandé au gouvernement MSM de prendre des mesures contre Rajesh Bhagwan parce que ce dernier a accusé « le Speaker d’être un agent du MSM ». Il a souligné: « Rajesh Bhagwan a parfaitement raison parce que depuis un bon bout de temps, Phokeer n’agit pas comme un vrai Speaker. Nous sommes totalement solidaires de Rajesh Bhagwan. »
Quant au Dangerous Drug (Amendment) Bill, Paul Bérenger a estimé que mieux vaut tard que jamais. « Depuis des années, nous disons qu’il ne faut pas traiter les toxicomanes comme des criminels mais comme des malades. Ce sont les trafiquants qui sont des criminels. Nous sommes en faveur des amendements », a-t-il dit. Il a exprimé des réserves concernant les pouvoirs de la police pour décider s’il faut poursuivre une personne ou le diriger vers un centre de réhabilitation.
Paul Bérenger s’est appesanti sur les relations entre les Maldives et Maurice en faisant état que le 22 août, le président des Maldives a écrit au Premier ministre pour reconnaître la souveraineté de Maurice sur les Chagos. Il a demandé au Premier ministre de rendre cette lettre publique.
Il a, d’autre part, noté que les Maldives ont refusé d’entrer en discussions avec Maurice concernant les frontières maritimes entre les deux pays. D’où la décision d’aller devant le Tribunal des Droits de la Mer. Il a invité le gouvernement de Maurice à donner à l’opposition toutes les informations au sujet des discussions avec les Maldives et de « pratiquer une diplomatie intense avec les Maldives, un pays voisin et un pays frère ».