La Confédération des Travailleurs des Secteurs public et privé (CTSP) organise, ce matin, devant le quartier général d’Air Mauritius un sit-in. Objectif: dénoncer le peu de considération accordée au sort des 800 travailleurs d’Airmate.
Depuis la reprise des opérations d’Air Mauritius, le cas des travailleurs a été relégué au second plan. Reaz Chuttoo, président de la CTSP, déclare qu’il était question que les négociations allaient inclure les travailleurs d’Airmate sur l’Establishment d’Air Mauritius. Il devait souligner qu’après la décision prise d’émettre sur un pied un Holding pour assurer le sauvetage d’Air Mauritius, il avait été question de négociations avec la CTSP, qui représente la majorité des employés d’Air Mauritius.
Or, il dit constater qu’un comité technique a été mis sur pied pour écouter un seul syndicat. Il dit aussi constater que la mentalité entourant les négociations chez Air Mauritius laisse à désirer. Il a cité l’exemple d’un ministère du Travail qui a sollicité une rencontre avec les gestionnaires d’Air Mauritius pour éclaircir la situation au niveau des négociations. Les raisons avancées pour ne pas accorder des réunions avec le ministère du Travail sont que le conseil légal d’Air-Mauritius n’est pas à Maurice.
Pour le président de la CTSP, les dispositions de la Workers Right Act ne sont pas suivies par rapport au traitement accordé aux employés d’Airmate; et le Management d’Airmate et celui d’Air Mauritius ont recours à des tactiques dilatoires pour éviter des séances de travail avec les dirigeants de la CTSP. « Nous considérons aussi qu’il est inadmissible que la Shift Allowance payée aux employés d’Air Mauritius soit plus favorable que celle des employés d’Airmate. Nous ne comprenons toujours pas pourquoi la direction d’Air Mauritius a choisi des syndicats spécifiques pour faire partie du comité technique pour discuter du transfert des employés d’Air Mauritius et d’Airmate sous Airport Holdings », affirme-t-il. Il déplore en dernier l’absence de communication avec le Management d’Airmate pour le transfert des employés.
Ces derniers sont dans le flou actuellement et ils se demandent si de grandes manœuvres n’ont pas été enclenchées pour saper leur confiance. « La manifestation prévue pour aujourd’hui est organisée pour alerter l’opinion publique sur le traitement accordé aux travailleurs d’Airmate en cette période difficile. Les travailleurs d’Airmate ne méritent pas d’être traités de cette façon », s’indigne Reaz Chuttoo.