L’interrogatoire de Ryan Laurette (23 ans) s’est poursuivi hier dans les locaux de la Major Crime Investigation Team (MCIT), où il a été confronté à la version des membres de la PHQ Special Striking Team (SST). Assisté des Mes Sanjeev Teeluckdharry et José Moirt, le jeune homme a une nouvelle fois nié toute implication quant à la drogue saisie dans la maison, de même que des deux armes à feu et des six balles découvertes sous un matelas.
Il a ajouté qu‘à sa connaissance, ces objets n’appartiennent pas non plus à son père (48 ans). Cet employé de banque a tenu à ajouter qu’il gagne sa vie honnêtement et qu’il bénéficie d’un revenu mensuel stable. Par ailleurs, étant donné la quantité de drogue que la SST a saisie lors de l’opération menée le 4 novembre chez lui, à Petit-Verger, Ryan Laurette a expliqué à la MCIT ne pas avoir les capacités financières d’importer pour Rs 231 millions de stupéfiants. Tout en réitérant qu’il n’est « aucunement mêlé à quelconque réseau de drogue ». Concernant l’opération de la SST, le jeune homme affirme qu’il ignorait que cet exercice était filmé, et que ce n’est qu’à travers ses avocats qu’il en a eu connaissance. Malgré cela, il dit avoir collaboré avec l’équipe de l’ASP Jagai le 4 novembre et qu’il n’avait opposé aucune résistance, et ce, en dépit du fait qu’il clame son innocence. Il a aussi fait remarquer que les membres de la SST n’ont pas usé de violence à son égard.
De leur côté, ses avocats estiment que l’interrogatoire de leur client en est parvenu à un stade avancé. Ils attendent désormais un rendez-vous avec la MCIT pour assister Ryan Laurette dans un exercice de reconstitution des faits, à Petit-Verger. Le jeune homme devra en effet montrer aux enquêteurs l’endroit où il se trouvait chez lui au moment où la SST a débarqué et fouillé les lieux. Le but de l’exercice est de confirmer les déclarations données par le suspect dans son Statement.
« Après la reconstitution des faits, il y aura fort probablement une dernière séance d’interrogatoire », a expliqué Me Teeluckdharry. Pour sa part, Me Moirt affirme que « l’enquête a bien progressé » et qu’il y a « assez d’éléments pour permettre d’aller de l’avant avec les arguments sur la motion de remise en liberté conditionnelle » du jeune homme, fixée à lundi prochain en Cour de Moka. Ryan Laurette n’a jusqu’ici pas été confronté à la vidéo de la SST sur le déroulement de l’opération. La MCIT préfère en effet y avoir recours lors de l’interrogatoire de Bruneau Laurette. Depuis sa comparution en Cour de Moka, en début de semaine, ce dernier ce dernier était à son troisième jour d’interrogatoire sur la drogue.
Les avocats de l’activiste souhaitaient que l’exercice débute rapidement, craignant surtout que certains éléments ne puissent être utilisés à temps, comme les images des caméras du Safe City Network. Les avocats des deux suspects n’ont en outre pas encore reçu d’information concernant les conclusions des tests du Forensic Science Laboratory (FSL) sur les substances saisies lors de l’opération de Petit-Verger.