Une rencontre axée sur la coopération régionale africaine pour la recherche, le développement et la formation liés à la science et à la technologie nucléaires se déroule actuellement à Maurice. L’événement, organisé dans le cadre du projet de coopération technique de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), vise à améliorer la qualité de la prestation des services de radiothérapie dans les États membres de l’African Regional Cooperative Agreement for Research Development and Training related to Nuclear Science and Technology (AFRA).
Initiative conjointe du ministère de la Santé et de l’AIEA, cette réunion – qui rassemble 56 participants de 29 États membres de l’AIEA – vise à sensibiliser les décideurs politiques et à proposer un plan de travail 2023 pour ouvrir la voie à une collaboration régionale renforcée. Le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, a déclaré à l’ouverture des travaux que Maurice est membre de l’Agence, qui sert de forum intergouvernemental pour la coopération scientifique et technique sur l’utilisation pacifique de la technologie nucléaire et de l’énergie nucléaire dans le monde, depuis décembre 1974.
« L’AIEA a énormément contribué au développement de la médecine nucléaire et de la radiothérapie dans le secteur de la santé à travers plusieurs programmes de formation et de renforcement des capacités », a-t-il souligné. Avant d’expliquer que la mission d’étude d’impact de l’AIEA a été menée en décembre 2018, et que ses recommandations ont été prises en compte dans l’élaboration du programme national de lutte contre le cancer.
« Le gouvernement s’est engagé à améliorer les soins et le traitement du cancer, conformément aux centres de cancérologie internationalement reconnus », dit-il. Non sans rappeler que « le gouvernement a investi dans un hôpital de cancérologie moderne de 200 lits, équipé des dernières technologies », fait-il ressortir.
L’AIEA assiste Maurice dans la mise en place de l’hôpital national du cancer. Le ministre précise d’ailleurs que des experts de l’AIEA sont venus à Maurice pour une mission officielle concernant l’expansion des services de radiothérapie et de médecine nucléaire. Il a également annoncé que l’Agence a accepté de financer en partie un scanner PET/CT, lequel sera installé au Centre national du cancer, ainsi que de dispenser une formation aux départements de radiothérapie nucléaire.
Le ministre de la Santé a en outre indiqué que la radiothérapie est couramment utilisée pour traiter le cancer, qui est la principale cause de décès dans le monde, faisant pas moins de dix millions de morts chaque année. Selon une récente publication, dit-il, le nombre de patients atteints de cancer en Afrique devrait passer à plus de 1,5 million en 2030.
Et de souligner pour conclure que « les pays d’Afrique n’ont toujours pas accès à la radiothérapie dans le cadre des soins complets » contre le cancer. D’où la nécessité pour les pays africains, dit-il, de se doter d’équipements de radiothérapie, et ce, « pour assurer la croissance positive du secteur de la santé dans la région ».
Le ministre Jagutpal, le professeur adjoint de l’Université de Milan, Moura Carrara, ainsi que le consultant en charge de la radiothérapie du New Cancer Center, le Dr Devi Tanooja Hemoo, et d’autres personnalités étaient présents à la cérémonie d’ouverture avec la clôture des délibérations annoncées pour aujourd’hui.