Avec la suite des débats de la Mail Motion de ce lundi, l’activiste social se trouve entre l’accès à la remise en liberté provisoire et la porte d’une cellule à la Prison de Beau-Bassin
Le FSL confirme aucune trace d’ADN ou d’empreintes digitales de Bruneau Laurette sur les colis de drogue saisis à son domicile le 4 novembre dernier
Le suspense sera à son comble ce lundi à la reprise des débats sur la bail motion devant le tribunal de Moka. Et cela, après deux précédentes séances marathon où le Leading Counsel de la défense, Me Shakeel Mohamed, a joué son va-tout pour acculer la poursuite. Bruneau Laurette restera suspendu à la décision de la magistrate Jade Ngan Chan King, qui a jusqu’ici évité de prendre la décision de le renvoyer en détention à la prison comme le réclamait le Police Prosecutor au tribunal.
En tout cas, pour la prochaine étape des procédures en cour, soit Bruneau Laurette obtient la remise en liberté sous caution, comme le réclame Me Shakeel Mohamed, parti en fin de semaine dernière pour Londres en vue d’un procès devant le Privy Council, soit il est renvoyé en détention provisoire dans une cellule à la Prison centrale de Beau-Bassin. D’ailleurs, en fin de semaine, la magistrate a réclamé un rapport complet des dispositions de détention à la prison, notamment en ce qui concerne les caméras de surveillance.
En début de semaine écoulée, Bruneau Laurette avait fait une déclaration en cour pour souligner qu’il craint pour sa sécurité en cellule policière. Le fait majeur des débats sur la motion de remise en liberté est que la police a été acculée pour concéder en cour que le rapport du Forensic Science Laboratory (FSL) sur les exhibits, en particulier les colis de drogue, est venu confirmer qu’il n’y a aucune trace d’ADN ou encore d’empreintes digitales de Bruneau Laurette.
De ce fait, les avocats de la défense se trouvent réconfortés dans la thèse défendue depuis le début de cette affaire que la PHQ Special Striking Team de l’ASP Jagai avait mené une opération Fer Magik avec de la drogue plantée dans le coffre de la voiture du suspect. Pour eux, ces aveux sont amplement suffisants pour au moins la remise en liberté de leur client dans l’immédiat. Comme il avait été le cas pour son fils Ryan.
Mais pour la police, tel n’est pas le cas avec le représentant du Directeur des Poursuites publiques, Me Roshan Santokee, objectant formellement à la bail motion. En fin de semaine, en vue d’optimiser ses chances de faire pencher la balance en sa faveur pour la caution, Bruneau Laurette a mis les bouchées doubles en autorisant les limiers de la Major Crime Investigation Team d’avoir accès à ses téléphones cellulaires et à ses relevés bancaires pour compléter l’enquête.
Toutefois, le point noir demeure que malgré l’engagement de la police au sujet de l’enregistrement de la perquisition du 4 novembre, tel n’a pas été le cas, poussant Bruneau Laurette à refuser systématiquement d’aborder ce volet de l’enquête avec les selected bits and pieces de vidéo…
Affaire à suivre