Sapins et Déco de noël : La technique macramé et bois, la nouvelle tendance

— Les femmes du centre NU BAZ LINITE de Cité La Cure mettent la main à la patte…

C’est une tendance qui a le vent en poupe depuis plusieurs années. Des particuliers se mettant à confectionner eux-mêmes leurs propres décos et sapins de Noël avec des objets de tous les jours dans le but de les vendre. Formées par Chantal Espitalier-Noël et Doris Félicité, deux travailleuses sociales œuvrant au Crown Land Paul et Virginie à Cité La Cure, une dizaine de femmes du centre NU BAZ LINITE ont choisi de meubler leur temps libre en prêtant main-forte dans la fabrique de déco de Noël en macramé, une technique simple et rapide à base de nœuds, et des sapins en bois et design. Elles reçoivent depuis de nombreuses commandes de grandes entreprises.

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Deux ans se sont écoulés depuis que Doris Félicité et Chantal Espitalier-Noël se sont associées dans le but de mettre fin à une situation qui enferme les femmes et les enfants du Crown Land Paul et Virginie dans un cycle de pauvreté et d’instabilité, en leur donnant les moyens de bâtir un avenir meilleur grâce à un programme complet d’aides et d’activités. Après l’ouverture, en mars 2020, d’un atelier de musique qui vise à permettre aux enfants d’utiliser cet art pour faire face à leur propre marginalisation, le point fort du projet demeure l’inauguration le 30 novembre 2021 du centre NU BAZ LINITE, aménagé au cœur du Crown Land dans un conteneur modifié. Il abrite des séances de thérapie psychologique, d’informatique, de yoga et de zumba.

Fortes de l’organisation et du support financier de quelques ONG, les deux travailleuses sociales multiplient les initiatives, et c’est en toute logique qu’elles ont sollicité l’aide des femmes de NU BAZ LINITE pour confectionner des objets de décoration pour les fêtes de Noël. Exit les plastiques et autres biens jetables, les créations colorées et ludiques que proposent Chantal Espitalier-Noël et les adhérentes du centre sont intemporelles et faites pour durer. Contrairement aux années précédentes, elles se plaisent à imaginer et à créer des objets et décorations en macramé, un style à la croisée du crochet et du tissage sous forme de création de tissu ajouré par la répétition successive de nœuds réalisés avec de la ficelle ou de la corde.

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Des entreprises se sont tournées vers elles

Après avoir apprivoisé ladite technique il y quelques années, Chantal Espitalier-Noël a fait figure de guide auprès des apprenties brodeuses : « Le macramé est la tendance depuis un moment. C’est une technique de broderie qu’on apprivoise en douceur. Ces jolies décorations viennent délicatement enjoliver le sapin. Notez qu’il faut distinguer la dentelle du macramé. La dentelle est une forme de tissage, tandis que le macramé se brode sur une base de tissu en coton qui se désagrège pour ne laisser que la broderie. Les femmes ont eu l’occasion de l’adopter avec une ou plusieurs suspensions en forme de sapin. C’est un travail d’équipe couronné de succès. »

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Pour changer des traditionnelles boules et guirlandes de Noël, les femmes du centre ont non seulement réalisé de magnifiques décorations en macramé qu’elles comptent utiliser à la maison, mais comme le souligne Chantal Espitalier-Noël, « de nombreux hôtels et autres entreprises, qui ont été conquis par le travail effectué par nos soins, ont également passé des commandes pour les fêtes. » Et histoire de faire d’une pierre deux coups, les habitantes du Crown Land de Cité La Cure ont été formées dans la fabrication des sapins de Noël taillés en bois de pin. Doris Félicité soutient que « la réalisation repose donc sur un travail minutieux qui prend toute sa dimension lorsqu’il faut assembler les lames de bois.

Les sapins sont de diverses hauteurs, diamètres et couleurs, de formes variées et selon le design de l’acheteur. Les femmes ont appris très vite et sont fières que des entreprises se soient tournées vers elles pour des commandes. »

Grâce au dévouement de Chantal Espitalier-Noël et Doris Félicité, les membres du centre ont non seulement découvert un passe-temps créatif et méditatif, mais elles entendent désormais le pratiquer plus souvent pour en faire peut-être « un part-time job. »

Naturel ou artificiel ? Petit ou grand ? La sempiternelle question du choix du modèle de sapin

Le ministère de l’Agro-industrie et son département de Bois & Forêts entendent de nouveau faire pencher la balance en faveur d’une culture respectueuse de l’environnement et offrira une Araucaria Columnaris — un magnifique arbre qui pousse tout en hauteur, atteignant parfois 60 mètres — à ceux qui opteront pour l’achat de l’un des 1 500 sapins naturels, à Rs 200 l’unité, qui seront mis en vente du 21 au 24 décembre, entre 8h et 15h, dans les services forestiers à travers l’île. Pratiques et économiques, les sapins de Noël artificiel devraient également se vendre comme de petits pains.

Voici venu le temps des achats de Noël et de la sempiternelle question du choix des sapins afin de ne pas déroger à la tradition. Munis de serpes et de tronçonneuses, les vendeurs de sapins s’approvisionnent déjà sur les terres des Bois & Forêts situées à Curepipe. Ces sapins seront mis en vente à Botanical Garden Street, près des postes de police d’Abercrombie et de Quartier-Militaire, à côté de l’hôpital Pamplemousses et au Forestry Office de Souillac. « Dans ce contexte général de baisse du pouvoir d’achat, de nombreux Mauriciens devraient, à mon avis, comme cela a été le cas l’année dernière, profiter des sapins vendus à Rs 200, avec l’avantage de bénéficier d’une Araucaria Columnaris en cadeau », indique un conservateur des Bois & Forêts.

Les sapins artificiels devraient une nouvelle fois faire jeu égal avec les arbres naturels. Une fois la période des fêtes terminée, l’on a qu’à les ranger dans une boîte et à les ressortir onze mois plus tard. Et pour ce qui est de la déco, il y a une gamme d’originalités. Au rayon sapin à Espace Maison & Jardin à Trianon, les sapins artificiels recouverts de neige artificielle et de peintures se parent de mille et une couleurs et lumières, et ressemblent, à s’y méprendre, à des arbres naturels. « Les sapins enneigés sont très prisés par le public depuis quelques années. Même s’il n’est pas parfumé comme son cousin naturel, le succès du faux arbre décoratif s’explique notamment par le fait que leur qualité s’est fortement améliorée au cours des dernières années », dit une vendeuse. Les prix seront sensiblement les mêmes que l’an dernier. « Dans une fourchette de Rs 1 000 à Rs 6 000 dépendant de la hauteur et de la décoration », souligne-t-elle.

Les petits sapins à la mode

Question hauteur, les acheteurs ont été nombreux, l’année dernière, à opter pour des sapins mesurant de 50 centimètres à un mètre. « Ces mini-sapins s’invitent aussi bien à table, au pied du grand sapin, sur un rebord de fenêtre et pour créer de l’animation autour d’une crèche. Certains clients en ont acheté parfois plus de deux ou trois », explique la vendeuse. Le prix de ces petits sapins oscille entre Rs 900 et Rs 1 500.

La nouvelle tendance depuis plusieurs années demeure aussi la fabrication du sapin de Noël en matériaux naturels ou recyclés, comme le sapin en palette et bois à l’allure pyramidale. Bilall Narrainsamy, qui a créé l’atelier Handy Furniture (disponible sur Facebook) il y a deux ans, va plus loin dans sa technique de confection en ajoutant une touche de fantaisie à ses sapins en bois et palette. « Mon épouse Nawsheen et moi avons décidé d’intégrer de petites lampes à bulle à nos sapins. Grâce à ces bouts lumineux, nul besoin d’ajouter des décorations supplémentaires en dehors de la fameuse étoile qui se trouve au sommet. Nous proposons aussi d’autres modèles. » Dépendant de la taille des sapins, le prix oscille entre Rs 1 500 et Rs 2 000.

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