Les performances de Richarno Colin aux Jeux du Commonwealth et aux Championnats d’Afrique demeurent les hauts faits d’armes de la saison 2022 de boxe. En ce qu’il s’agit de la compétition continentale, il demeure, valeur actuelle, l’unique Mauricien à avoir décroché à deux reprises le titre africain.
D’autres éléments ont également fait briller la boxe mauricienne de cette année, à l’instar du Rodriguais Merven Clair avec sa médaille d’argent à la compétition africaine, soit la deuxième de sa carrière. Néanmoins, même si l’Association mauricienne de boxe (AMB) est gérée actuellement par un Caretaker Commitee, on s’attend à une saison 2023 plus chargée, avec notamment la course vers les Jeux Olympiques 2024 à Paris ainsi que d’autres compétitions telles les Jeux des îles de l’océan Indien à Madagascar au mois d’août.
Richarno Colin a été à la hauteur des attentes placées en lui en s’offrant une médaille d’argent aux Jeux du Commonwealth et une médaille d’or aux Championnats d’Afrique en septembre dernier. Tout d’abord, le boxeur mauricien avait bien lancé son année en s’offrant la médaille d’or aux Championnats d’Afrique de la Zone 3, et cela après sa victoire à l’unanimité des juges (5-0) face au Kenyan Äter Odhiambo. Par la suite, avec les sélections mauriciennes, dans sa préparation pour les Jeux du Commonwealth, il avait mis le cap sur la France et les Pays-Bas, et avait même brillé lors de la Eindhoven Boxing Cup chez les 63,5 kg. Lors de cette compétition, ses coéquipiers d’entraînement Merven Clair et Jordy Vadamootoo étaient montés sur le podium, prenant les première et troisième places respectivement.
« Ces compétitions m’ont aidé afin que je fasse les derniers réglages avant les Jeux du Commonwealth. Je dois dire que j’ai eu à faire face à plusieurs styles auxquels je n’avais pas encore été confronté », nous dit Richarno Colin.
Si la sélection nationale a également profité d’un stage en Thaïlande, lors des Jeux du Commonwealth, le pugiliste mauricien n’avait qu’un seul objectif en tête : le podium à cette compétition qui se tenait à Birmingham. Même s’il a pu se hisser en finale, il est tombé sur l’Écossais Reese Lynch et a dû se contenter de la médaille d’argent. Cependant, lors de cette finale, les décisions arbitrales ont été vivement critiquées dans le camp mauricien. « C’est certainement une déception, car ces Jeux se déroulent chaque quatre ans, et je sais que pour la prochaine édition, ce sera compliqué pour moi d’y être. Mais en tant que sportif, je dois avancer et ne pas me laisser décourager par ces défaites, car elles ne feront que me ralentir », explique le multiple champion de Maurice.
Pour conclure sa saison, le protégé du directeur technique national, Roberto Ibanez, s’est aligné aux Championnats d’Afrique au Mozambique en septembre dernier. S’il figurait parmi les favoris, le Mauricien n’a pas déçu son public. Lors de ce tournoi africain, il s’offre non seulement un deuxième titre africain après 11 ans, mais il a également infligé deux K.O, ce qui n’est pas donné à tout le monde dans une compétition de ce niveau. « Après l’épisode en Angleterre, je voulais bien faire au Mozambique, et je remercie tous ceux qui m’ont aidé afin que je puisse en arriver là », souligne-t-il. On notera également la médaille d’argent de Merven Clair à cette compétition, qui est passé très près de la première place. Pour 2023, c’est la course olympique qui le motivera. « Le but sera certainement d’obtenir ma qualifi cation, mais j’aborde cette nouvelle année, sans pression », souligne le champion d’Afrique.
Si en élite, Richarno Colin a fait de l’ombre aux autres pugilistes, chez les U18, la boxe a brillé avec le binôme d’entraîneurs Bruno Julie-Richard Sunee lors des Jeux de la CJSOI. En effet, la sélection de boxe a complété cette compétition interîles pour sa première participation avec cinq médailles d’or et deux d’argent, des performances encourageantes pour l’avenir de cette discipline, selon l’unique médaillé olympique mauricien, Bruno Julie. « Ces jeunes ont démontré du potentiel et doivent désormais s’en inspirer afi n de mieux faire en 2023. D’autres échéances les attendent, mais je peux dire que l’avenir de la boxe est assuré. »
