Les aires de stationnement sont remplies, idem pour les foodcourts, mais l’on ne peut pas dire que ce soit le cas pour les supermarchés. Hier, dernier jour pour faire les emplettes de Noël, les supermarchés avaient grise mine. Les consommateurs mauriciens ont soit déjà pris les produits de base plus tôt, pendant les diverses campagnes de promotion, ou sinon ont décidé de faire le strict minimum. En tout cas, les caddies n’étaient pas aussi remplis que les années précédentes.
Dans les supermarchés de la capitale, nous remarquons deux catégories de consommateurs : ceux qui ont attendu le dernier samedi pour prendre ce qu’il faut pour le repas du jour et il y a ceux qui flânent. Dans le caddie de ces derniers, une boite de glace pour le dessert aujourd’hui après le repas et une ou deux bouteilles de boissons gazeuses. Sans plus. Tandis que les autres retardataires font les achats de dernière minute, notamment des produits frais ou des « gajak ».
Mais encore une fois, sans plus. Fini les caddies remplis de chocolat suisse ou de bouteilles d’alcool. Le Mauricien post-pandémie est raisonnable. « Je ne vais ni me priver ni faire de folie cette année », nous confie Brigitte D. retraitée. « Oui, il faut préparer un bon repas pour Noël, mais je ne vais pas me ruiner et au lieu d’acheter la marque de beurre que j’achète depuis des années pour faire sauter mes petits pois, je prendrai un beurre moins cher. Après tout, personne ne fera la différence », dit-elle.
En effet, c’est un peu la tendance sur le terrain ces derniers temps. Que ce soit pour les cadeaux ou pour la nourriture, beaucoup se rabattent sur les marques les moins chères, histoire d’économiser un peu. « Mon boni de fin d’année est fini. J’attends le salaire de décembre pour faire mes courses, sachant que je dois tenir tout le moins de janvier. Ce n’est pas facile de nos jours de se faire plaisir sans culpabiliser et sans s’inquiéter », nous dit une mère de famille.
Par ailleurs, pas de bol pour les marchands du VUT (Victoria Urban Terminal) hier. Ils ont pu reprendre le travail à midi. En effet, malgré le rush, plusieurs marchands du VUT ont dû prendre leur mal en patience hier. À 7h du matin, un incendie s’est déclaré au premier étage du marché du VUT. Si le feu a pu être rapidement circonscrit, sans causer trop de dégâts, les commerçants eux ont dû patienter avant de reprendre leurs activités, ce qui a causé quelques remous.