Selon le site d’information, passeportsante.net, Pseudomonas aeruginosa est un microorganisme qui provoque des infections aiguës ou chroniques, parfois graves et mortelles. Elle sévit particulièrement en milieu hospitalier et expose les patients présentant un faible système immunitaire. La résistance croissante de certaines souches de cette bactérie aux antibiotiques fait de ces infections un véritable problème de santé publique.
Pour rappel, le ministère de la Santé a, à travers un communiqué émis ce mardi, 28 février, avisé avoir détecté du pseudomonas aeruginosa, une bactérie, « dans un échantillon d’eau de la marque Aqua Spring.
Les symptômes
Pseudomonas aeruginosa est responsable d’infections multiples de l’organisme : urinaires, cutanées, pulmonaires, ophtalmologiques…
Les origines de la maladie
Pseudomonas aeruginosa est une bactérie à gram négatif qui vit dans le sol, l’eau et les milieux humides comme les robinets et les tuyauteries, et possède une grande capacité d’adaptation aux environnements hostiles. Ses nombreux facteurs de virulence font d’elle un agent très pathogène pour les organismes fragilisés ou immunodéprimés, entraînant un taux élevé de morbidité et de mortalité.
Les facteurs de risque
Les personnes les plus exposées dans les hôpitaux sont les patients : ayant subi une opération de chirurgie ; exposés à un dispositif invasif tel qu’une sonde urinaire, un cathéter ou une intubation ; immunodéprimés par le VIH ou par une chimiothérapie. Notons que les personnes jeunes et âgées sont aussi plus exposées. Les grands brûlés sont très exposés au risque, souvent mortel, d’infections cutanées. Pseudomonas aeruginosa cause environ 40 % des décès liés à la pneumonie sous ventilation assistée. (3)
Si les infections en milieu hospitalier présentent le plus grand défi de santé publique, il faut toutefois rappeler que Pseudomonas aeruginosa n’y est pas confinée et que des infections peuvent survenir ailleurs, par exemple dans des bains chauds ou des piscines mal entretenus (souvent via les lentilles de contact). De même, la bactérie peut être impliquée dans des infections d’origine alimentaire.
Prévention et traitement
Les mains du personnel soignant ainsi que les matériels médicaux doivent être lavés et/ou désinfectés et/ou stérilisés avant et après chaque soin, selon des protocoles établis. Un dispositif national a été mis en place en France pour prévenir les infections nosocomiales : des Comités de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN) veillent à la mise en place de mesures d’hygiène et d’asepsie draconiennes en milieu hospitalier, et leur respect par le personnel soignant, les visiteurs et les patients eux-mêmes.
Des progrès ont été réalisés depuis le début des années 2000 avec, par exemple, l’utilisation de solutions hydro-alcooliques pour l’hygiène des mains et l’utilisation de silicone moins propice au développement des bactéries sur les matériels médicaux.
Le traitement par antibiotiques des infections nosocomiales et des infections causées par Pseudomonas aeruginosa doit tenir compte du fait que des souches de bactéries présentent des résistances à un nombre croissant de ces antibiotiques. En effet, environ 20 % des souches de la bactérie Pseudomonas aeruginosa sont résistantes aux antibiotiques ceftazidime et carbapénèmes.
Source : passeportsante.net