Une moyenne de 40 à 50 demandes par Fisheries Post pour la journée de lundi
Le ministère de la Pêche a organisé deux journées portes ouvertes, lundi et mardi, concernant la distribution de 1 000 nouvelles cartes de pêcheurs. Contrairement aux attentes, il n’y avait pas foule devant les Fisheries Posts pour la première journée.
Un premier relevé démontre qu’il y a eu une moyenne de 40 à 50 demandes dans les 14 endroits où l’on procédait aux applications. Cette opération frise le « bribe électoral », en dépit d’un démenti formel du ministre de la Pêche, Sudheer Maudhoo.
Il n’y avait pas de bousculades devant les différents Fisheries Posts hier pour l’exercice de demande de nouvelles cartes de pêcheurs. Lors d’une conférence de presse vendredi, le ministre de la Pêche, Sudhir Maudhoo, avait justifié sa démarche d’organiser deux journées portes ouvertes par le fait qu’il y avait eu peu d’engouement pour les 1 000 cartes de pêcheurs annoncées par le gouvernement dans les deux derniers budgets.
Premier constat : la campagne de communication enclenchée depuis deux semaines ne semble pas avoir donné les résultats escomptés. Hier, au Fisheries Post de Mahébourg, par exemple, une dizaine de personnes, dont des femmes, faisaient la queue vers midi. La plupart en étaient à leur première demande.
Sooraj est venu de Plaine-Magnien. Il explique que la pêche est un métier traditionnel qu’il faut préserver. « Je pêche déjà, mais je n’ai jamais fait de demande pour une carte professionnelle. C’était trop compliqué. Aujourd’hui, avec ces journées portes ouvertes, c’est beaucoup plus facile. Je suis venu tenter ma chance. J’espère que tout va bien se passer », dit-il.
Plusieurs autres personnes n’ont pas hésité à patienter pour pouvoir soumettre leur demande. Les Marday, de Résidence La-Chaux, sont venus en famille. Père, mère, fille et fils… Chacun a déposé son formulaire d’application.
Le père explique : « dans ma famille, nous sommes des pêcheurs professionnels depuis des générations. Toutefois, il y a quelque temps, je me suis blessé, et j’ai dû chercher un petit boulot dans un autre domaine. Là également, il y a des hauts et des bas. Vu que le gouvernement est en train de donner des cartes de pêcheurs, je suis venu en faire la demande avec ma famille. »
Il ajoute que si tout se passe bien, peut-être que cela permettra de faire un petit business familial, au lieu d’avoir à travailler pour les autres. Si la mère et la fille s’apprêtent à découvrir le métier, le fils est déjà engagé dans le domaine. Mais détenir une carte lui permettrait de passer professionnel.
Joseph St Mart, figure très connue au niveau de l’association des pêcheurs de Mahébourg, est également présent pour accompagner quelques amis. « Quelques personnes m’ont demandé de les accompagner afin de s’assurer que tout se passe bien. Je peux dire que pour le moment, tout se déroule dans l’ordre. Les personnes concernées ont pu faire leur demande sans problème », dira-t-il. Il devait même assister à une réunion avec le ministre des Finances, suivant les consultations prébudgétaires de la semaine dernière, mais il a préféré accompagner des pêcheurs dans leurs démarches.
Vers midi, 40 demandes avaient été enregistrées à Mahébourg. La tendance était plus ou moins similaire dans d’autres Fisheries Posts au même moment, selon notre relevé. À Bambous-Virieux, il y a eu 44 applications, à Riambel 25, à Grande-Rivière-Sud-Est, 25 également, et à Trou-d’Eau-Douce, 35. En attendant la fin de l’exercice, qui prenait fin à 18h, on s’attendait à un maximum de 50 demandes.
Une autre tendance a également été notée : beaucoup de personnes sont venues se renseigner et n’avaient pas les documents nécessaires. Pour ceux qui avaient leurs cartes d’identité sur eux et qui respectaient les critères, les officiers ont procédé aux demandes, en attendant qu’ils reviennent avec les documents le lendemain.
Les nouvelles cartes de pêcheurs sont destinées à la pêche hors lagon. Cependant, il n’y a aucun contrôle non plus à ce niveau pour savoir si les nouveaux détenteurs sont bien en train de pêcher hors du lagon ou à l’intérieur du lagon. Quant à savoir s’il sera toujours possible de faire une application pour la carte de pêcheur après ces deux journées portes ouvertes, les officiers attendent les instructions du ministère. « Peut-être vont-ils d’abord compiler les demandes pour voir combien ils en ont reçu avant de prendre une décision », fait-on comprendre.