IPCC : Deonarain Lokee dénonce un cas de brutalité policière

Deonarain Lokee, activiste notamment engagé dans la campagne contre la vaccination obligatoire, affirme avoir été brutalisé par les hommes de la Special Striking Team ce 3 avril, ajoutant qu’un document « a été planté » chez lui. Ce mardi matin, il a consigné une plainte à l’Independent Police Complaints Commission (IPCC), et comptait se rendre à l’hôpital Victoria, à Candos, pour obtenir un Form 58. Il comptait aussi consigner une déposition à la police.

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C’est le 3 avril vers 7h, dit-il, que tout est arrivé. Selon Deonarain Lokee, les hommes de la SST ont débarqué chez lui, à Belle-Rose, muni d’un document qu’ils « prétendaient être un mandat de perquisition » signé par un magistrat. Ils ont alors fouillé son domicile et, à un moment, un des policiers aurait brandi un document interne de la police, disant l’avoir trouvé, selon le plaignant, dans une armoire de la chambre de Deonarain Lokee. Ce document faisait mention que l’ASP Jagai, qui dirige la SST, était en visite au Danemark. Toutefois, l’épouse de Deonarain Lokee maintient qu’elle a vu le policier placer discrètement le document dans l’armoire en question.

Ce document est décrit par Deonarain Lokee comme un Routine Order Paper, une sorte, dit-il, de feuille d’avis que les policiers épinglent dans les postes de police pour faire état, par exemple, de transferts dans la force policière. Pour les policiers, le plaignant aurait subtilisé ce document et posté une information sur sa page Facebook le 25 mars à l’effet que l’ASP Jagai avait mis le cap le 20 mars sur le Danemark. Deonarain Lokee admet qu’il a posté une information à cet effet, mais dément en revanche catégoriquement avoir subtilisé ce document.

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Concernant les actes de brutalité allégués, l’activiste affirme avoir reçu plusieurs coups de policiers dans plusieurs parties du corps. On pouvait effectivement voir que son avant-bras droit était rouge et meurtri. Selon lui, la scène se serait déroulée en présence de sa femme et de sa mère alitée, qui depuis est « traumatisée ».

Il a ensuite été conduit aux Casernes centrales, où il a continué de recevoir des coups, dit-il. Par ailleurs, son avocat, Me Sanjeev Teeluckdharry, a été contraint d’attendre deux heures avant de pouvoir rencontrer son client.

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À un moment donné, un des policiers s’apprêtait à le frapper, mais le plaignant dit avoir pu esquiver le coup, avec pour effet que le policier frappe le mur, se blessant apparemment au passage. Ses collègues devaient même l’encourager à mettre une charge d’attempt at murder contre Deonarain Lokee.

Sur les conseils de son avocat, ce dernier a fait prévaloir son droit au silence. Son portable, qui selon lui contient des informations confidentielles, a été saisi et placé dans un sac « qui n’a pas été scellé ». En outre, sa signature n’a pas été sollicitée, comme pourtant requis par la loi. « Je n’hésite pas à qualifier cela de vol. Je demande qu’on me rende mon portable », lance Deonarain Lokee.

Une accusation provisoire de “possession of government confidential paper” a été logée contre lui devant la cour de district de Rose-Hill. Il a dû fournir une caution de Rs 8 000 avant de retrouver la liberté.

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