Un Camerounais (29 ans), exerçant comme Nursing Officer dans son pays, a été victime d’une escroquerie alors qu’il avait l’intention de travailler à Maurice. Dans une plainte logée à la police samedi, il avance qu’il se trouvait au Cameroun en novembre dernier quand une Camerounaise résidant à Maurice l’a contacté. Elle lui aurait alors proposé de venir dans l’île pour y travailler, lui assurant qu’elle s’occuperait des démarches administratives pour l’obtention d’un Occupational Permit. Elle lui a aussi promis un salaire mensuel de Rs 40 000. Le plaignant a accepté la proposition, sa compatriote paraissant, dit-il, convaincante.
Ils ont ensuite échangé plusieurs appels et messages, dans lesquels la suspecte lui aurait assuré qu’il recevrait son permis une fois à Maurice. Le 6 décembre 2022, le Camerounais dit avoir fait un transfert d’argent de Rs 69 600 sur le compte de sa compatriote, tandis que son épouse, qui réside en France, a fait deux transferts d’argent supplémentaire en janvier, soit de Rs 22 500 et 33 680. La totalité de la somme demandée correspondait prétendument au paiement du logement du plaignant, et devait en outre couvrir les démarches de l’Occupational Permit. Le Camerounais a finalement débarqué à Maurice le 31 janvier pour loger à Baie-du-Tombeau. La suspecte l’a ensuite rencontré à deux reprises, et c’est alors qu’elle lui aurait expliqué qu’il y avait un souci au niveau du Passport & Immigration Office (PIO), mais que le Nursing officer recevrait son permis bientôt.
Le plaignant a rencontré à nouveau sa compatriote à Pointe-aux-Sables, où il lui a de nouveau remis de l’argent, soit Rs 78 000, cette somme étant supposée permettre d’accélérer les procédures administratives au niveau du PIO. Le 20 avril, la suspecte lui aurait alors remis un Occupational Permit et une “Non Resident ID Card”, documents rédigés en son nom et portant le sceau du PIO.
Le jeune homme a toutefois voulu vérifier l’authenticité des documents reçus et, le lendemain, il s’est rendu au bureau du PIO, à Port-Louis, où les officiers l’ont informé qu’il s’agissait en réalité de faux papiers. Le Nursing Officer a alors compris qu’il s’était fait duper. Il a évalué le préjudice à Rs 203 700.
La Criminal Investigation Division (CID) de Port-Louis Sud a pris le dossier en main pour enquête. Elle soupçonne non seulement un cas d’escroquerie, mais aussi un réseau de fabrication de faux documents avec l’utilisation d’un faux tampon du PIO. L’interpellation de la Camerounaise devrait intervenir rapidement.