Océan Indien – Réseau de trafic de stupéfiants : 
Tentative de substituer le propriétaire du speedboat échoué à La-Réunion

Les Casernes centrales ont enclenché les grandes manœuvres après qu’un speedboat mauricien s’est échoué lundi matin sur les rochers de Sainte-Rose, à La- Réunion. A la suite d’informations fournies par les autorités de l’île sœur, l’Anti Drug and Smuggling Unit (ADSU) a essayé de remonter jusqu’au propriétaire pour des explications sur les Whereabouts de son embarcation.

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L’équipe du sergent Helene s’est ainsi rendue à Pointe-aux-Sables en vue de procéder à l’arrestation de Felix Dilane Lapierre (30 ans). Cet habitant de Grand-Gaube aurait suivi les instructions d’un certain Samuel. L. afin de signer l’acte de vente du bateau. La police a appris que cette transaction s’est déroulée à Belle-Mare lundi, soit dès que la nouvelle de la découverte du speedboat a été rendue publique.

La police soupçonne que cette démarche constitue une tentative de brouiller les pistes à Maurice afin d’empêcher la police d’identifier les membres d’un présumé réseau de drogue, soit un cas flagrant de Tampering with Evidence. En attendant, Felix Lapierre a été inculpé hier sous une accusation provisoire de Conspiracy to pervert the course of justice. Quant au dénommé Samuel L., il est activement recherché.
Par ailleurs, les Casernes centrales ont eu la confirmation de l’identité d’un des deux Mauriciens arrêtés. Une habitante de Tamarin s’est en effet présentée à la police de Rivière-Noire hier pour rapporter la disparition de son concubin, le skipper Andy Patate (33 ans), qui n’a plus donné de signe de vie depuis dimanche après-midi.

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Elle confirme que le trentenaire était vêtu d’un short, d’un t-shirt et d’une paire de savates en quittant la maison. Elle ajoute que ce dernier n’a rien dit sur sa destination. De son côté, l’ADSU a appris qu’Andy Patate avait été arrêté à La-Réunion en début de semaine en compagnie d’un autre Mauricien, un certain Arshad Abdurrahman. La police attend d’avoir des compléments d’information sur les deux hommes. Un troisième Mauricien a réussi à s’enfuir lorsque les gendarmes réunionnais ont entamé des recherches à Sainte-Rose.

Les Casernes centrales ont de forts soupçons à l’effet que le petit groupe s’est rendu à l’île sœur dans le cadre d’un trafic allégué de « zamal » entre les deux îles. Raison pour laquelle c’est l’ADSU qui s’est saisie du dossier. Le Central CID attend le retour des Mauriciens pour les inculper pour infraction à l’Immigration Act.
De leur côté, les autorités réunionnaises affirment que le bateau, sans immatriculation, ne contenait aucun objet suspect. Selon les enquêteurs de l’île sœur, le skipper aurait éprouvé des difficultés à manœuvrer son bateau à l’entrée du petit port de Sainte-Rose, et ce, en raison des intempéries.
De ce fait, il est fort probable que les deux Mauriciens ne soient pas inquiétés à La-Réunion, si ce n’est pour entrée illégale sur le territoire français.

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