Hôtesse et syndicaliste du personnel navigant d’Air Mauritius : Yogita Baboo contrainte au silence…

— Pour avoir dénoncé, en tant que syndicaliste, lors d’une émission radio, le management d’Air Mauritius et dans le sillage d’une lettre adressée au PDG d’Airport Holdings Ken Arian, le CEO de MK Kresimir Kucko et au CCO Laurent Recoura — La compagnie soupçonnée de faire une pression déguisée sur l’employée pour qu’elle lève le pied en tant que syndicaliste dans le procès en cours à l’Employees Relations Tribunal entre MK et l’AMCCA, qui pourrait coûter très cher à la compagnie aérienne nationale — La State and Other Employees Federation soutient publiquement la syndicaliste « attaquée en tant qu’employée » et demande au ministère du Travail d’agir, auquel cas l’affaire prendra une tournure internationale — L’AMCCA fait appel au ministère du Travail pour dénoncer les accusations directes « on the security of tenure of the president and her rights to militate against any form of maladministration at Air Mauritius » et la protéger sur ses droits constitutionnels

C’est sans aucun doute le procès qui a repris ses droits depuis, lundi dernier, à l’Employees Relations Tribunal (ERT) qui est au cœur de la montée en puissance des réacteurs d’Air Mauritius contre son hôtesse-syndicaliste Yogita Baboo, qui ne compte nullement laisser le management de la compagnie aérienne nationale empiéter sur ses droits constitutionnels à la parole et à ses opinions.

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Certes, les déclarations à la radio de la syndicaliste de MK ont de quoi déplaire aux commandants d’Airport Holdings et d’Air Mauritius, mais l’Air Mauritius Cabin Crew Association (AMCCA) estime que les droits constitutionnels à la parole et à l’opinion de sa présidente ne sont pas discutables, alors que le Human Resource Department de MK met la pression sur l’employée à travers une lettre de demande d’explications sur ses « déclarations » sur Top FM le 25 avril dernier. Et l’intime en disant que « the management is instructing you not to make any public comments about investigations and anything contained in the present letter ». Entre-temps l’AMCCA est venue à la rescousse de sa présidente en faisant appel, vendredi dernier, au ministère du Travail pour dénoncer « the accusations made by management that are a direct attack on the security of the tenure of the president and her rights to militate against any form of maladminsistration at Air Mauritius in line with the rules and regulations of the association ». Le moins qu’on le puisse dire, c’est que la hache de guerre, qui avait été rangée aux oubliettes pendant la pandémie, est déterrée sur le fond de bataille légale pour que le personnel navigant ne soit pas le dindon de la farce de la reprise économique d’Air Mauritius.

Tout a recommencé le 25 avril dernier lorsque Yogita Baboo a participé à une émission radio sur Top FM. Elle était invitée en tant que syndicaliste à parler de la situation actuelle à Air Mauritius et celle concernant les membres du personnel navigant de son union, l’AMCCA. Comme à son habitude, elle n’y est pas allée de main morte et a étalé publiquement les divers manquements de la compagnie nationale actuelle et passée. Elle a notamment reproché au management, c’est-à-dire le patron d’Airports Holdings Ltd et ancien steward, Ken Arian, le CEO d’Air Mauritius, Kresmir Kucko, ainsi que le CCO, Laurent Recoura, de n’avoir, pas pris la peine de recevoir les représentants de l’AMCCA depuis leur prise de fonction.

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Elle a aussi rappelé les conditions dans lesquelles le personnel navigant a été traité pendant la période de l’administration volontaire et constate que depuis qu’on en est sortie ce sont les employés qui en subissent toujours les conséquences. La syndicaliste a aussi fait ressortir que la majorité des employés ont eu de nouveaux contrats et qu’à certains égards, les conditions attachées étaient « bien pas corrects quelque part ». Elle a aussi dit en substance que le management n’avait pas anticipé que l’aviation allait reprendre de manière aussi vite, et explique que les employés se retrouvaient dans une situation à deux vitesses, où « travay inn repran enn kote, me kondision travay inn rest seki li ti ete pandan ladministrasion, savedir tou bann kondision inn deteriore e li touzour koumsa… ». Ce qui fait penser à la syndicaliste que les profits déclarés se font à la sueur des employés et que cette situation est « dominer ». D’autant, suggère-t-elle, que « zordi dimounn fer travay de fwa plis, me selman li pe gagn zis 50% seki li ti pe abitie gagne avant Covid… » Elle a soutenu que les employés de MK ne méritaient pas de vivre toute cette détresse au sein d’Air Mauritius.

Elle s’est alors demandé pourquoi les employés n’ont pas reçu l’argent du Wage Assistance Scheme, pourquoi certains ont dû se résoudre au leave without pay de plusieurs mois, alors que le GM assurait tous les salaires. Elle s’interroge où étaient passées les Rs 9 milliards promises par le GM. Yogita Baboo s’est aussi insurgée du fait qu’aujourd’hui « telman ena vol, zot pa gagne, zot pena drwa pran konze… » et que des annual leaves ne sont pas toujours approuvés. Elle déplore que la majorité des employés n’ont même pas eu 16 jours de congé « telman ena boukou travay, savedir pena ase lekipaz pou fer sa bann vol-la… » Elle a ajouté avec force que pendant l’administration, on voulait licencier du personnel et la menace a duré plusieurs mois, alors qu’aujourd’hui, il y a déjà un manque de personnel.

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Par ailleurs, elle a déploré que quatre avions ont été vendus et qu’aujourd’hui MK se sent contraint de louer des avions plus vieux et qui ont dépassé les 15 ans. Elle reproche à MK d’être marqué du sceau du mismanagement aussi bien avant qu’après la mise en administration de la compagnie, et que le prétexte de manque de visibilité de MK ne semble pas avoir été le cas pour d’autres compagnies aériennes. Elle a aussi évoqué le cas de ces 15 employés qui ont choisi, comme elle, de ne pas se faire vacciner et qui sont toujours pénalisés de ne pouvoir reprendre leur travail, alors que sous la Quarantaine Act, tout le monde a le droit à avoir accès à son lieu de travail. Elle dit regretter que le leave without pay équivaut finalement d’avoir été mis à la porte, puisqu’il entraîne une perte de tous les privilèges d’employés comme celui des billets d’avion.

Yogita Baboo a également fustigé l’interférence politique encore plus voyante de nos jours et regrette le fait que le CEO d’Airports Holdings ltd, Ken Arian, n’ait jusqu’ici jamais reçu les représentants officiels de l’AMCCA, le seul syndicat reconnu par Air Mauritius pour le cabine crew à Maurice. Mais, a-t-elle dit, il a le temps de recevoir « zis enn dimounn dan enn sindika spesifik ». Et de dire sans ambages qu’à MK, “même pendant l’administration inn touzour protez bann ti-kopin… » Elle a soutenu que certains qui avaient été mis à la retraite sont redevenus indispensables et reçoivent une double paye comprenant leur pension, alors que les pensions sont actuellement en suspens.

Enfin, elle a mentionné que le nouveau CEO d’Air Mauritius, Kresimir Kucko, qui avait pris ses fonctions le 1er décembre 2022, est parti en vacances quelques semaines après son installation, alors que tout le monde sait que décembre c’est la peak season pour Air Mauritius. « Tou dimounn pe travay, la, li al an vakans… », a-t-elle déclaré.

27 avril : lettre de l’AMCCA à Ken Arian
Deux jours plus tard, le 27 avril, l’AMCCA adresse une lettre à Ken Arian, avec copie à Kresimir Kucko et Laurent Recoura pour demander une réunion urgente afin de discuter du service commercial assuré par seulement huit membres du personnel de cabine sur l’A330 Mon Choisy, le nouvel ajout à la flotte MK, et de la réintégration de l’équipage non vacciné et partiellement vacciné sur les vols, étant donné qu’aucune restriction ne prévaut aux frontières en vertu de la loi sur la quarantaine.

La lettre précise que l’AMCCA condamne cette décision de la direction et du service commercial de n’avoir que huit membres d’équipage à bord de l’A330. Non seulement le niveau de service et la procédure de la compagnie ne peuvent être assurés, mais ce nombre d’équipage est le minimum requis pour assurer la sécurité à bord d’un avion à huit portes.

Le syndicat ajoute que cette décision unilatérale de la direction ne respecte pas les accords existants entre les deux parties. L’utilisation de l’effectif minimum de l’équipage avec la norme actuelle de prestation de services impliquera une augmentation conséquente de la pression de la charge de travail sur l’équipage qui entraînera la fatigue, à l’incapacité de fournir le service standard et cela nuira davantage à la sécurité de l’avion, en particulier sur les vols pour l’Inde et l’Australie.

L’AMCCA dit aussi noter que depuis que MK a été retiré de l’administration volontaire depuis octobre 2021, aucune demande de réunion du syndicat n’a été prise en compte par la direction et qu’aucune rencontre n’a eu lieu avec M. Arian, M. Kučko, ou M. Recoura. L’AMCCA a dit souhaiter maintenir de bonnes relations industrielles avec la direction et espère qu’une réunion sera programmée au plus vite.

3 mai : la lettre de MK à Yogita Baboo
Quelques jours plus tard, la direction de MK — à travers Mme N.K. Purmessur, son Human Ressource Manager, se référant à la participation de Yogita Baboo à cette émission radio, le 25 avril 2023 en sa qualité de présidente de l’association du personnel de cabine d’Air Mauritius — lui adresse un courrier pour lui reprocher ses dires sur MK et ses opérations. La lettre de MK l’accuse d’avoir formulé « diverses allégations et fait de nombreuses observations, commentaires et remarques sur la gestion de la société, ses activités et ses dirigeants, qu’elle juge désobligeants, non fondés, erronés, trompeurs, inexacts et/ou erronés. »

Il lui est annoncé que la direction de MK a décidé de mener une enquête interne et, dans le cadre de cette enquête, il lui est demandé de fournir des explications écrites sur la question de savoir si elle considérait « exactes, fondées, véridiques et correctes » ses affirmations, et de fournir tout document à cet effet. 31 extraits de l’émission sont cités, sur lesquels la direction de MK s’attend à recevoir ses explications écrites le 12 mai 2023 au plus tard, ainsi que tout document nécessaire à l’appui.

Compte tenu de la nature de l’objet de l’enquête, la direction lui demande de ne faire aucun commentaire public sur l’enquête et sur ce qui est contenu dans la présente lettre, au moins jusqu’à ce que le processus en cours ait atteint sa conclusion, afin de ne pas compromettre l’enquête.

Lundi 8 mai : reprise du cas de l’ERT, la source des pressions
Entre-temps, au début de la semaine dernière, le procès opposant l’AMCCA à MK à l’Employees Relations Tribunal (ERT), intenté par les employés en 2021, concernant les changements des conditions de travail et tout ce qui y est associé, imposées pendant la pandémie, a repris ses travaux le lundi 8 mai 2023 et se poursuit actuellement. Yogita Baboo en est le témoin principal en tant que présidente de l’AMCCA et son témoignage est considéré comme capital pour ce qui pourrait finalement coûter très cher à Air Mauritius, qui aurait abusé de la situation pour imposer un changement unilatéral des conditions de travail du personnel navigant. Cette situation professionnelle du personnel navigant perdurerait, même si les affaires se sont nettement améliorées à Air Mauritius. L’AMCCA estime qu’Air Mauritius devra faire amende honorable et compenser son personnel adéquatement, tout en retournant aux conditions d’emploi avant l’épisode de l’administration et du Covid.

Pour rappel, pendant la période de l’administration, l’AMCCA est le seul syndicat qui n’a signé aucun collective agreement avec MK, car le syndicat estimait qu’il n’y avait ni détails ni suffisamment d’explications sur les changements que la direction voulait imposer aux employés. Lors de l’assemblée générale extraordinaire, tous les membres de l’union syndicale ont voté contre la signature de l’accord avec l’administrateur principal d’alors, Sattar Ajee Abdoullah. Par la suite, de nouveaux contrats de travail avec des conditions défavorables qui ne respectent pas la loi du travail, selon le syndicat, avaient été imposés au personnel navigant. C’est alors que l’AMCCA a déposé un dossier auprès de l’ERT depuis août 2021.

Au lieu d’avoir un jugement dans les 90 jours comme le prévoit la loi, le procès a été retardé à plusieurs reprises par des « delaying tactics » de la partie adverse, mais aussi à cause du Covid. Pendant ce temps, il nous revient que des dirigeants de MK, Ken Arian et ses acolytes auraient continué à essayer de modifier l’équipe dirigeante de l’AMCCA pour imposer leurs chatwas, en dénigrant ses animateurs actuels ainsi que certains membres. La campagne de MK n’a pas marché puisque tous les membres du syndicat de l’équipe du personnel navigant sont restés sur le dossier et toute tentative de demander à l’AMCCA d’abandonner l’affaire est restée vaine.

Finalement, l’ERT a repris ses travaux pour qu’il fasse avancer le dossier à charge de l’AMCCA. Mais étrangement, c’est à un moment où les audiences sont en cours que la pression est mise sur la dirigeante de l’AMCCA, Yogita Baboo.

Jeudi 10 mai : Sadien en soutien indéfectible à l’AMCCA
Suite à l’enquête instituée par MK sur les déclarations en tant que syndicaliste de Yogita Baboo, Radhakrishna Sadien de la State and Other Employees Federation, qui a pour affilié l’AMCCA, est monté au créneau. Il a expliqué, avec à ses côtés la présidente de ce syndicat du personnel navigant de MK, lors d’une conférence de presse, le 10 mai dernier, que MK montrait déjà des signes de mauvaise gestion avant le Covid et c’est la raison pour laquelle la compagnie a été mise en administration volontaire. Pour lui, l’AMCCA s’est mise debout pour défendre ses membres et a entré une plainte devant l’Employees Relations Tribunal (ERT) en 2021.

Radhakrishna Sadien a expliqué qu’entre-temps, les dirigeants d’Air Mauritius ont tout fait pour intimider le syndicat du personnel navigant et l’empêcher de défendre ses membres. « Ils ont tenté de trouver les moyens d’utiliser les gens de l’intérieur du syndicat pour semer la division. Ce que l’administration de MK a fait est grave et est en contravention à l’Employement Relations Act. L’employeur n’a pas le droit d’interférer dans les affaires syndicales. Et aujourd’hui, cela s’avère à Air Mauritius », a ajouté le syndicaliste, avant d’expliquer que « Mlle Baboo, an-tan ki sindikalist, finn apele a pran pozision pou so bann mam lor radio le 25 avril. Après quoi elle a reçu une lettre datée du 3 mai, pas comme présidente du syndicat, mais chez elle, sur son nom personnel de Miss Baboo. » Le syndicaliste déclare que MK lui demande de donner ses explications avant le 12 mai en exigeant qu’elle ne fasse pas de déclaration publique pendant les investigations. « Kot nou pe ale? MK ki nivo finn desann ?! » déclare-t-il avec force.

Le syndicaliste ajoute que ce qui est grave dans cette affaire, c’est que ce procès qui a été entrée en 2021, n’a commencé que lundi dernier, le 8 mai, et bizarrement, elle a reçu sa lettre d’Air Mauritius le 5 mai. « Si ce n’est pas une intimidation, c’est quoi ?! » a-t-il clamé, avant de dénoncer avec force « le harcèlement et l‘intimidation dont est victime la présidente de l’AMCCA ». La State and Other Employees Federation a demandé une réunion d’urgence avec le ministre et annonce qu’une plainte sera déposée sous peu au bureau du Travail pour violation de l’ERA et violation des conventions 87 et 98 du Bureau international du Travail. « La situation est grave, le ministre du Travail doit mettre de l’ordre à MK le plus vite possible si Maurice ne veut pas être pointé au niveau international. »

La fédération dit qu’elle n’acceptera pas qu’un de ses dirigeants, présidente d’un syndicat, soit intimidée et que l’on s’ingère à l’intérieur du syndicat. « Veulent-ils changer la direction de ce syndicat pour mettre des personnes qu’ils veulent ? Est-ce qu’ils veulent intimider parce qu’il y a un cas en cours actuellement à l’ERT ? Enough is enough ! Nous dénonçons la façon d’Air Mauritius. Même le gouvernement n’intervient pas dans les déclarations syndicales et ne demande pas aux fonctionnaires des explications, alors que MK se permet de faire cela. Nou pou defann nou mam bec et ongles dan sa zafer-la ! »

12 mai : deadline de MK et lettre au ministère du Travail
Vendredi dernier, 12 mai, l’employée était appelée à s’expliquer par lettre sur ses déclarations à la radio fin avril dernier, mais à ce stade on ne sait si elle a répondu ou pas à MK puisqu’elle est interdite de communiquer sur cette question. Par contre, son syndicat, l’AMCCA a adressé une lettre au PS du ministère du Travail au sujet des récentes accusations portées par la direction d’Air Mauritius Ltd contre la présidente de l’association par le biais d’une lettre recommandée qui lui a été adressée personnellement en tant qu’employée comme expliqué plus haut.

Le syndicat du personnel navigant y explique que les accusations de la direction de MK sont une attaque directe contre la sécurité du mandat de la présidente et son droit de militer contre toute forme de mauvaise administration à Air Mauritius, conformément aux règles et règlements de l’association. De plus, ces accusations sont une tentative de saper ses efforts pour améliorer les conditions de travail dégradantes de la communauté du cabin crew à Air Mauritius Ltd.

L’AMCCA estime que la présidente du syndicat a le droit d’exercer ses droits constitutionnels de liberté d’expression et d’opinion. Pour lui, l’article 12 de la Constitution de Maurice renforce clairement le fait que toute personne a le droit à la liberté d’expression et d’opinion, et de rechercher, de recevoir et de transmettre des idées et des informations sans interférence. Il va sans dire que faire taire la présidente l’empêchera de remplir ses fonctions syndicales et il est donc impératif que la direction retire immédiatement sa déclaration.

Le syndicat explique au ministère du Travail que les récentes mesures prises par Air Mauritius Ltd, semblent être une forme déguisée de coercition, ce qui est contraire à l’éthique, mais aussi illégale au regard de la loi mauricienne. Il convient de noter que l’AMCCA a déposé une plainte auprès de l’ERT depuis 2021 et que l’audience a eu lieu le 8 mai 2023 alors que la lettre a été reçue le 6 mai 2023. Selon le syndicat, cela montre clairement que la direction viole les droits syndicaux, harcèle et intimide les membres du syndicat, tout en s’ingérant dans les affaires syndicales. Il est important que tous les employés soient traités avec dignité et respect et que leurs droits soient protégés.
L’AMCCA exige instamment à la direction de respecter les droits constitutionnels des individus et les valeurs de la démocratie en rétractant sa déclaration et en présentant des excuses à la présidente de l’association Yogita Baboo. En cas de refus de MK, l’union demande humblement au ministère du Travail d’intervenir d’urgence sur cette plainte en vertu de l’article 68 de la loi sur l’ERA.

En attendant que des actions concrètes ne soient prises dans cette affaire, l’employée et syndicaliste de l’AMCCA est soumise à un silence inacceptable et indigne d’une compagnie qui est le porte-drapeau du pays à l’international !

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