Laval Dasse (50 ans), chauffeur de Vimen Sabapati, a été inculpé sous une accusation provisoire de Aiding and Abetting in a Commission of a Crime dans l’enquête sur la saisie de Rs 150 millions d’héroïne le 4 mai dernier. La police lui reproche des manquements dans la version qu’il avait fournie à la PHQ Special Striking Team (SST) peu après l’arrestation de l’ex-entraîneur national de Muay thaï (39 ans).
Dans un premier temps, l’homme avait en effet allégué qu’il n’était pas avec son patron le jour de son arrestation. Problème : dans un affidavit, Vimen Sabapati avait, lui, affirmé le contraire, en l’occurrence que son chauffeur l’avait accompagné de son domicile, à Vacoas, jusqu’à Port-Louis. Le quinquagénaire serait ensuite descendu de la Ford Raptor pour récupérer une enveloppe chez un avocat qui avait accepté de sponsoriser un athlète de Muay thaï. Pendant ce temps, Vimen Sabapati attendait dans le véhicule, rue La Poudrière. C’est d’ailleurs là que la PHQSST l’avait appréhendé. Les enquêteurs veulent comprendre pour quelles raisons Laval Dasse n’a pas fourni tous les éléments d’informations quant à son déplacement lorsqu’il avait été interrogé pour la première fois en mai. Le suspect sera de nouveau interrogé cette semaine.
La police a objecté à sa remise en liberté conditionnelle en Cour de Port-Louis hier, prétextant que le chauffeur pourrait interférer avec des témoins, manipuler des preuves et être tenté de fuir la justice. Son avocat, Me Neeven Moonesamy, a logé une motion pour la remise en liberté conditionnelle de son client.
Les débats auront lieu le 10 juillet. Entre-temps, un rendez-vous sera fixé pour que l’interrogatoire de Laval Dasse se déroule avant sa prochaine comparution en justice.
Par ailleurs, l’examen du cellulaire de Vimen Sabapati à l’Information & Technology Unit (IT) de la police, initialement prévu hier, a été une nouvelle fois repoussé à une date ultérieure. Le trentenaire avait enregistré les conversations qu’il a eues avec différents policiers, où de graves allégations ont été formulées contre certains officiers de police.
Vimen Sabapati devra également participer à un exercice de reconstitution des faits incessamment pour montrer aux enquêteurs les endroits où il dit avoir rencontré les policiers en question.