Le chef inspecteur Sanjeev Bheeroo, anciennement affecté à l’escouade de la garde rapprochée (VIPSU) de l’ex-Premier ministre Navin Ramgoolam, est attendu en justice ce lundi pour infraction à l’Official Secret Act. L’Inquiry Panel de la PHQ Special Striking Team (SST), mené par le surintendant Gungadin, lui reproche d’avoir partagé des documents confidentiels avec Vimen Sabapati (39 ans).
C’est en examinant les appareils de ces deux protagonistes que les enquêteurs ont appris que le haut gradé envoyait régulièrement des résumés des plaintes des victimes et actions des enquêteurs, Transfer Orders et Routine Orders de la police, à l’ex-entraîneur national de muay thaï, et ce, par le biais de l’application WhatsApp.
Or, ces documents sont classés confidentiels et renferment des informations sensibles. Ce qui explique que seule une poignée d’officiers de police ont accès à ces documents. Le CI Bheeroo a été dans l’incapacité de justifier l’envoi de ces documents à un individu ne faisant pas partie de la force policière.
Aussi, lors de sa troisième séance d’interrogatoire samedi, la SST l’a informé qu’il était sous le coup d’une arrestation. Il a toutefois été libéré sur parole, à la condition qu’il se présente aux Casernes centrales ce matin, où il sera alors conduit en Cour pour son inculpation provisoire.
Le haut gradé sera également convoqué ultérieurement sur un autre volet. Les enquêteurs ont en effet appris qu’il avait appelé Vimen Sabapati à plusieurs reprises le 3 mai, alors que ce dernier avait été arrêté par l’équipe de l’ASP Jagai. Il était entre les mains de la police et son portable sonnait.
La PHQSST poursuit son investigation sur la connexion entre Vimen Sabapati et des membres de la force policière. Les enquêteurs sont en présence d’informations, messages et photos de ces officiers en compagnie du suspect. Ce qui explique que deux policiers soupçonnés d’être proches de l’ex-entraîneur national de muay thaï aient été arrêtés ces dernières semaines. En l’occurrence le constable Nawzadick, arrêté chez lui, où la SST avait découvert un mandat de perquisition vierge, et le constable Perianen, soupçonné de complot.
Les enquêteurs lui reprochent d’avoir couvert avec une serviette un cellulaire lancé depuis la cellule de Vimen Sabapati lors d’une fouille surprise au centre de détention d’Alcatraz le mois dernier.