Jean-Claude Gaspard : Concert reconnaissance, de l’émotion pour un roi !

C’était un concert fort en émotions qu’a offert une palette d’artistes à Jean-Claude Gaspard, le 5 août, au J&J Auditorium.

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S’il ne pouvait parler, la maladie ayant eu raison de sa santé après deux crises cardiaques, le roi du séga mauricien a exprimé sa gratitude et sa joie à ceux qui ont repris ses succès et son public, avec son regard. Levant difficilement le pouce pour dire son appréciation durant le spectacle, Jean-Claude Gaspard, confie son fils Denis Claude, était submergé par l’émotion. Arrivé en fauteuil roulant, le roi du séga a eu droit à une standing ovation à la hauteur de son talent et de sa contribution dans la sphère musicale mauricienne. Une salle comble, un public de tout âge reconnaissant envers celui qui a fait virevolter plus d’un avec ses ségas et beaucoup de chaleur ont marqué cet événement unique.

Peu avant, à l’initiative de Gérard Louis, Jean-Claude Gaspard avait été honoré par une médaille, chez lui, en présence du vice-Président de la République, Eddy Boissézon. À l’issue du concert, après avoir assisté à plus de deux heures de spectacle, il a été conduit sur scène. Des planches qu’il ne foulera plus pour mettre de l’ambiance comme personne. Heureux devant son public, le roi du séga l’a salué, peut-être bien, pour la dernière fois.

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Inégalable

« Jean-Claude a un immense répertoire avec des ségas qui ont fait son succès. Il aurait été impossible de reprendre tous les morceaux connus lors du concert, il y en a tellement ! », concède Gérard Louis, producteur à l’initiative du concert A nou sant lerwa sega, Jean-Claude. Hormis son fils Denis Claude et sa fille Mary-Jane qui ont interprété des compositions de celui-ci, un autre membre de la famille a fait honneur à Jean-Claude Gaspard : Robert Augustin, son frère. Renel Trapu, Steve Augustin, Nancy Derougère et Gérard Louis se sont succédés pour reprendre Zaleka, Séga bisiklet, Dhobi de classe, Lakaz mama, Ou bon mamzel, Tantine mo tantine, Mauritius welcomes you… qui ont traversé des décennies.

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« C’était un moment particulier pour moi. De la scène, je pouvais voir à quel point mon père était profondément touché par ce concert », confie Denis Claude Gaspard, 51 ans. S’avouant très fier de suivre les traces du ségatier, il se dit conscient de l’héritage qu’il doit assumer, même si son père restera inégalable. « Ses sept enfants portent les gènes du séga et en interprètent, même si seulement Mary-Jane et moi en avons fait notre profession. Mes deux fils se sont aussi orientés vers la musique, mais ils ne pratiquent pas le séga. C’est pour vous dire que la musique est une affaire de famille », relate Denis Claude. Le fils raconte qu’avant d’être privé de la parole, son père a donné une instruction ferme à sa famille : « De son répertoire, son séga préféré est Fer lamour pa fer lager. Il nous a demandé de diffuser cette chanson le jour de ses funérailles ».

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