Linion Pep Morisien (LPM), le Rassemblement Mauricien (RM) et le Ralliement Citoyen pour la Patrie (RCP), unissent leurs forces. Ceci, à la suite de la décision des dirigeants, en l’occurrence Rama Valayden, Dev Sunnasy et José Moirt pour le LPM, Nando Bodha pour le RM et Parvèz Dookhy pour le RCP, lors d’une rencontre mercredi dernier. Lors de la conférence de presse présidée par Jean Claude Barbier, vendredi, la convergence du RCP avec l’alliance LPM/RM a été présentée comme un acte stratégique visant à canaliser les énergies pour un changement structurel d’envergure.
Ces trois partis politiques ont ainsi décidé de s’unir, reconnaissant la nécessité de travailler en harmonie pour élaborer un programme commun. Les dirigeants de ces partis sont en effet unanimes sur l’ampleur du dysfonctionnement institutionnel et sur la concentration excessive de pouvoirs entre les mains du Premier ministre, au détriment d’une saine séparation des pouvoirs. Dans cette optique, le programme qui sera élaborer vise à apporter les réformes et les changements essentiels au bon fonctionnement des institutions nationales, disent-ils.
Dans son adresse à la presse vendredi, Akilesh Mungar, représentant du RM, a souligné que la philosophie inclusive de son parti et du LPM, vise à rassembler non seulement des forces politiques, mais également à unifier la société mauricienne dans la construction d’un nouvel État… Il a partagé que les 20 circonscriptions de l’île étaient déjà mobilisées, avec un calendrier d’activités pour les mois à venir, visant à couvrir le terrain de manière exhaustive. L’objectif est de rassembler la population autour d’un programme commun pour un avenir meilleur.
Émergence d’une nouvelle force
Parvèz Dookhy du RCP a pour sa part affirmé l’émergence d’une nouvelle force politique légitime, prête à proposer une alternative lors des prochaines élections. Il a établi des parallèles avec les élections de 1976, où le gouvernement sortant et l’opposition avaient tous deux subi des défaites marquantes.
José Moirt a, lui, mis en lumière la puissance de la diaspora mauricienne, qui représente potentiellement entre 300 000 et 400 000 électeurs. Cependant, à cause de la perte du droit de vote une fois à l’étranger, ils sont privés de leur voix dans le processus démocratique. Leur implication active dans la prochaine campagne électorale est ainsi envisagée comme un élément clé par la nouvelle union politique.
Par ailleurs, en sus du regroupement du RCP au sein de l’équipe LPM/RM, les pourparlers se poursuivent avec plusieurs autres partis, notamment le Reform Party, les Verts et Resistans ek Alternativ, entre autres, a souligné Jean-Claude Barbier. Le 2 septembre prochain, au Caudan Art Centre, une équipe complète sera présentée à la presse.
