L’Ombudsperson pour les enfants, Rita Venkatasawmy, met l’accent sur le rôle institutionnel de l’Ombudsman dans le renforcement de la démocratie, de l’État de droit, de la bonne administration, de la protection et de la promotion des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Elle intervenait au lancement d’un atelier de deux jours portant sur « le rôle de l’Ombudsman et des médiateurs dans le suivi de la situation des enfants en conflit avec la loi et privés de liberté », en présence du vice-président de la République, Eddy Boissézon. Une initiative conjointe du bureau de l’Ombudsperson for Children en collaboration avec l’International Ombudsman Institute.
Parlant de son mandat, Rita Venkatasawmy a déclaré qu’elle œuvrait pour garantir que les droits, les besoins et les intérêts des enfants « sont pleinement pris en compte par les organismes publics, les autorités privées, les individus et les associations d’individus ». En ce qui concerne la responsabilité pénale des enfants à Maurice, elle a avancé que conformément à la Children’s Act 2020, l’âge minimum de la responsabilité pénale a été fixé à 14 ans. Elle a souligné que la loi de 2020 sur l’enfance visait à respecter l’intérêt supérieur des mineurs délinquants et à assurer leur réadaptation, tout en exprimant sa conviction « qu’elle pourrait contribuer à détourner les enfants des processus judiciaires formels vers des programmes efficaces ».
Rita Venkatasawmy a, par ailleurs, appelé à la nécessité que des officiers soient formés sur les droits des enfants et maîtrisent les lois. Elle a mentionné la nécessité d’adhérer à l’esprit de la convention et aux principes internationaux liés aux droits de l’enfant dans le système de justice pour mineurs, ainsi que la nécessité de donner à un enfant en conflit avec la loi un avocat commis d’office pour renforcer ses droits dans les procédures pénales. Elle a aussi fait ressortir l’importance d’assurer une éducation de qualité aux enfants en conflit avec la loi afin qu’ils puissent réussir leur réinsertion dans la société.
Pour sa part, le vice-président de la République, Eddy Boissézon, a loué les interventions du bureau de l’Ombudsperson pour les enfants à Maurice qui, a-t-il dit, a toujours été motivé par l’intérêt supérieur des enfants depuis sa création en 2003. « It has since then advocated for children’s rights, their best interest and protection in all circumstances », a-t-il déclaré. Il a aussi salué le dévouement de l’Ombudsperson pour les enfants, Rita Venkatasawmy, qui, a-t-il souligné, « a toujours défendu l’intérêt des enfants tant dans la sphère publique que privée ».
Eddy Boissézon a fait ressortir que l’Ombudsperson for Children avait bénéficié de suffisamment de mécanismes pour exercer son mandat dans le cadre de l’accomplissement de sa mission. « À Maurice, le gouvernement s’efforce de faire respecter ses obligations internationales dans le cadre des réalités nationales du pays, conformément aux conventions et traités internationaux », a affirmé le vice-président de la république. Il a mis en avant le fait qu’un certain nombre de politiques, plans d’action et programmes avaient été adoptés pour garantir que les enfants en conflit avec la loi « soient traités avec dignité et respect et que leurs droits soient protégés » et qu’ils aient toutes les chances de se réadapter et de se réinsérer dans la société. « Les mesures importantes comprennent l’élaboration de la loi sur les enfants de 2020, ainsi que de la loi sur le tribunal pour enfants de 2020 et de la loi sur le registre des délinquants sexuels sur enfants de 2020, ainsi que la création du tribunal pour enfants », a-t-il indiqué.
Concernant le cas d’enfants en conflit avec la loi, le vice-président a souligné l’importance de comprendre les raisons de leurs comportements ainsi que les mesures visant à remédier à leur vulnérabilité et à leur réadaptation. De plus, il a insisté sur l’importance de l’orientation des parents, d’une communication régulière entre les parents et les enfants et de l’éducation pour garantir que ces enfants se conforment aux lois et puissent faire la différence entre les bons et les mauvais comportements.