MMM : Un Public Protector à la sud-africaine pour remplacer l’ICAC

Le MMM propose de remplacer  l’Independant Commission against Corruption par un Public Protector calqué sur le modèle sud-africain. Paul Bérenger, leader du parti qui était face à la presse, hier matin, a livré les grandes lignes sur le rôle du  Public Protector. Cela fait des années, a-t-il dit, qu’il se documente sur la fonction du Public Protector, une entité indépendante du gouvernement sud-africain et soumise uniquement à la Constitution. Il a aussi laissé entendre que l’alliance PTr/MMM/PMSD, en faveur d’une Cour constitutionnelle, a pris connaissance de la proposition des mauves.

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L’ICAC est, depuis 2015 à ce jour, une white washing et cover-up machine”, a lancé Paul Bérenger. L’arrestation de l’ex-PPS Rajendrah Daliah, selon le leader du MMM, ne change rien aux questionnements sur l’indépendance de l’ICAC. “Il est question que l’ICAC opère sous la Financial Crime Commission. Il en sera aussi de même pour la Financial Services Commission et d’autres institutions actives dans le secteur financier et offshore. Le MMM n’est pas contre une meilleure coordination entre les différentes institutions par  la création d’une Financial Crime Commission. Me fode pa nway l’ICAC ladan !  L’objectif principal de l’ICAC est de combattre la corruption en général”, déclare Paul Bérenger, qui est d’avis que l’ICAC devrait céder sa place à une autre institution, à l’instar du Public Protector d’Afrique du Sud.

Exit l’Ombudsman !

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Le Public Protector est une entité (avec un bureau) indépendante du gouvernement et soumise uniquement à la Constitution et loi sud-africaine.

Le Public Protector, explique Paul Bérenger, a été mis sur pied sous le régime de l’ANC de Nelson Mandela en 1994 et a pour prérogatives de combattre la corruption en général. Toutefois, à sa création, le Public Protector, a-t-il expliqué, avait “absorbé” le bureau de l’Ombudsman. “Ti ena enn Ombudsman an Afrik-di-Sid ki pa ti pe fer nanie”, précise-t-il.  Le MMM préconise le même modèle pour Maurice, car “en Afrique-du-Sud, comme ici, le bureau de l’Ombudsman ne fait pas grand chose.” Et d’inclure la Public Protector Act dans la Constitution mauricienne.

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“C’est ainsi en Afrique du Sud depuis 1994, car hormis la Public Protector Act, le Public Protector figure dans les sections 181 à 194 de la Constitution du pays”,  avance Paul Bérenger. Les pouvoirs qui sont conférés au Public Protector, dit-il, pour combattre la corruption sous toutes ses formes sont vastes. Il a aussi pour rôle d’enquêter dans des cas d’abus et de mal-administration dans le gouvernement central. Et la loi l’autorise à ordonner des actions correctives appropriées quand c’est nécessaire.

Ce sont les parlementaires sud-africains qui choisissent le Public Protector. Cependant, “le choix doit être approuvé par 60% des députés”, fait ressortir Paul Bérenger. Le Public Protector est alors “appointed” par le Président de la République, avec un mandat de 7 ans non renouvelable. “Il y a très peu de pays au monde où le parti au pouvoir détient 60% de députés au Parlement. Se ki obliz gouvernman l’Afrik-di-Sid swazir kikenn ki aksepte par lopozision. Et ces jours-ci, l’ANC du Président Ramaphosa ne dispose pas de 60% de députés.”

Choisi par les
parlementaires

L’Afrique du Sud, poursuit Paul Bérenger, dispose d’une Constitution des plus solides au monde, avec une Cour constitutionnelle. À Maurice, la Cour suprême fait office de Cour constitutionnelle. “Mais malgré l’héritage de Nelson Mandela, Zuma a affaibli les institutions à tel point que le Public Protecor nommé sous ce dernier a été mis en accusation devant un comité parlementaire”, informe Paul Bérenger.

Commentant brièvement le sommet du G20 qui se tient actuellement en Inde, Paul Bérenger dit son appréciation de l’entrée de l’Union Africaine dans le groupe.

“C’est un grand événement très important pour l’Afrique et nous tous”, profitant pour remercier le Premier ministre indien, Narendra Modi d’avoir œuvré pour l’adhésion de l’Union Africaine dans le G20. Il l’a aussi remercié pour l’invitation faite à Maurice pour assister au 18e sommet du G20.

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