Dans sa conférence de presse hebdomadaire, le parti éco socialiste Rezistans ek Alternativ (ReA) a dénoncé la politique de l’autruche du gouvernement et du ministre des Finances Renganaden Padayachy au vu de la situation économique dans le pays. Le porte-parole du parti, Kugan Parapen, a de nouveau tiré la sonnette d’alarme sur le phénomène envahissant de gentrification dans le pays.
« Lorsque le gouvernement parle de reprise économique en 2023, il voit cela en termes de profitabilité de compagnies du secteur privé, alors que le constat de la majorité des Mauriciens, c’est que le peuple n’a pas regagné son pouvoir d’achat », constate Kugan Parapen. Pour le parti et lui, s’il y a eu reprise économique, il n’y a pas eu de reprise du pouvoir d’achat du côté des ménages mauriciens. Dans cette optique, il a vertement critiqué le gouvernement et la politique gouvernementale actuellement en place. « Le gouvernement pratique une politique de l’autruche et en écoutant les récentes déclarations du ministre des Finances, l’on se rend compte de son incompétence totale », avance Kugan Parapen. En effet, selon ce dernier, les problèmes économiques auxquels nous faisons face sont essentiellement structurels.
« Les problèmes structurels de notre économie sont la disparité salariale, le déficit chronique commercial entre exportations et importations, et une faible croissance de la productivité de notre main-d’oeuvre. » Kugan Parapen soutient par ailleurs que le Covid et la guerre en Ukraine ont bon dos. « On ne nie pas les impacts économiques du Covid et de la guerre sur le monde et sur Maurice, mais de là à tout mettre sur leur dos, c’est pousser le bouchon un peu loin », dit-il. Il explique ainsi que le problème existe depuis bien avant ces deux événements.
« Bien avant cela, il y avait un phénomène de gentrification et le gouvernement a mis en place des mesures pour encourager cela. Depuis 2017, ReA tire la sonnette d’alarme. » Il dénonce ainsi la gentrification qui pousse une poignée de personnes très aisées à occuper, voire monopoliser l’espace des habitants d’une région, par exemple. ReA dénonce aussi la libéralisation du marché de l’immobilier par l’État mauricien.