Transition énergétique – D’ici à 2026/30 : Maurice mise sur 50 MW d’éolienne offshore

Un total de 50 mégawatts d’énergie éolienne offshore est envisagé d’ici à 2026/30, et ce, dans le cadre de la Renewable Energy Roadmap 2030. C’est ce qu’a fait ressortir le ministre de l’Energie et des Services publics, Joe Lesjongard, à l’ouverture hier d’un atelier national de validation de l’étude de faisabilité pour le développement des énergies renouvelables océaniques (éolien offshore). « Tout est fait pour accélérer la transition énergétique », tente-t-il de rassurer.

- Publicité -

« Maurice a un important potentiel en matière d’énergie éolienne offshore et d’énergie marine grâce à sa zone économique exclusive de 2,3 millions de kilomètres carrés, l’un des plus grands plateaux continentaux du monde », poursuit le ministre. L’objectif de cet atelier de travail était de faire le point sur les conclusions et recommandations de consultants sur la faisabilité du déploiement de l’éolien offshore.

Joe Lesjongard a en outre encouragé les participants à apporter leur contribution à la transition énergétique verte afin d’atteindre les objectifs nationaux et mondiaux en matière d’énergie propre, tout en relevant efficacement les défis du changement climatique. « Le secteur des énergies renouvelables a un grand potentiel pour réduire notre dépendance aux combustibles fossiles. C’est dans cet objectif que la création de l’industrie de l’énergie verte en tant que pilier de l’activité économique figure en bonne place dans l’agenda du gouvernement », soutient-il.

- Publicité -

Il indique que les petits États insulaires en développement sont confrontés à de nombreux défis en raison de leur taille et de leur éloignement des marchés et des chaînes d’approvisionnement internationaux. Ils sont néanmoins naturellement dotés de sources d’énergie renouvelables (vent, soleil, océan, vagues et hydroélectricité), « ce qui leur offre des opportunités uniques d’évoluer vers une énergie plus verte .»

Le ministre a aussi mis en avant que l’étude de préfaisabilité sur l’éolien offshore a été initiée à Maurice, alors que le pays se concentre actuellement sur le potentiel de l’énergie océanique, à savoir : la conversion de l’énergie thermique des océans, l’énergie marémotrice, l’énergie des vagues (à la surface et/ou sous le niveau de la mer), le photovoltaïque flottant et la production d’hydrogène vert.

- Advertisement -

« Cette étude constitue un tremplin vers l’exploitation des énergies renouvelables océaniques. Ce qui pourrait changer la donne pour un État insulaire comme Maurice, aux ressources foncières limitées. Je suis convaincu que l’étude fournira des informations importantes pour nous guider dans la mise en œuvre d’un projet d’une telle envergure », a-t-il déclaré.

Pour sa part, la coordonnatrice résidente des Nations Unies à Maurice et aux Seychelles, Lisa Simrique Singh, est revenue sur l’importance de ce projet, financé par le Joint Sustainable Development Goals (SDG) Fund. Dans la conjoncture de volatilité sur le marché mondial du pétrole, elle se félicité des efforts déployés par Maurice pour atteindre les cibles du SDG 7 – Clean and Affordable Energy.

« L’engagement du gouvernement à avancer vers la réalisation de ses objectifs de réduction d’émissions carbone peut être utilisé comme un excellent exemple pour les pays du monde entier lors de la prochaine Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 28) si nous voulons éviter une catastrophe climatique », affirme-t-elle en faisant état des avantages techniques et économiques de l’éolien offshore, elle a également appelé les participants à se pencher sur les impacts écologiques et sociaux d’une telle initiative.

- Publicité -
EN CONTINU
éditions numériques