Enquête judiciaire sur la mort suspecte de Pravin Kanakiah : Après 4 séances, révélations troublantes et énigme persistante

l Le sergent Tapsee sera contre-interrogé par les avocats de la famille du défunt, le 8 novembre prochain

Le procès concernant la mort tragique de Pravin Kanakiah, dont le corps a été retrouvé le 11 décembre 2020 du côté de Gris-Gris, continue de captiver l’attention du public et suscite de nombreuses interrogations à mesure que de nouvelles informations émergent lors des audiences au tribunal de Souillac.

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Lors de la dernière audience le vendredi 13 octobre, deux policiers, l’inspecteur Rughoonundun et le sergent Tapsee ont été appelés à témoigner. Les déclarations troublantes du sergent Tapsee ont ébranlé l’enquête. Il a affirmé avoir aperçu Pravin Kanakiah vivant à la Roche qui Pleure, la veille de la découverte de son corps, soit le 10 décembre 2020. Le témoin a décrit la victime comme étant en bonne santé, sans blessures apparentes. Il a expliqué qu’il habite non loin des lieux et que c’est en faisant son jogging, aux alentours de 17h30, qu’il a aperçu l’ancien Procurement Officer du ministère des Finances, se tenant seul sur le tracé menant à la falaise. Ce jour-là, Pravin Kanakiah portait des vêtements noirs et n’avait aucun sac à dos avec lui. Le policier a expliqué que c’était la seule personne qu’il ait croisée sur son chemin.

L’enquête judiciaire, qui a débuté le 19 septembre, a révélé des éléments troublants, alimentant les spéculations sur la véritable cause du décès de Pravin Kanakiah. Son épouse, Reshmee Kanakiah, avait consigné une déposition au poste de police de Plaine-Magnien, quelques jours après sa mort, exhortant les enquêteurs à reconsidérer la thèse du suicide et à envisager la possibilité d’un meurtre.

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Pravin Kanakiah, un fonctionnaire de 37 ans travaillant au ministère des Finances, a été retrouvé sans vie à Bain des Négresses, Gris-Gris, non loin de la mystérieuse Roche-Qui-Pleure, le vendredi 10 décembre 2020 au matin. La première autopsie, effectuée par le Dr Sudesh Gungadin, a conclu que le décès était dû à une hémorragie intracrânienne aiguë. Cependant, Reshmee Kanakiah a sollicité une contre-autopsie menée par le Dr Satish Boolell.

Des zones d’ombre

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Lors de l’audience du 6 octobre 2023, deux témoins clés ont été appelés à la barre pour éclaircir les circonstances de la découverte du corps. L’ex-constable  Kisoon a témoigné qu’il avait reçu un appel signalant la présence d’un cadavre à Bain des Négresses, mais il n’avait pas suivi les procédures standard pour enregistrer cette découverte. Il avait avoué avoir seulement informé son supérieur qu’un cadavre avait été retrouvé à Souillac. Huit gardes-côtes ont finalement été dépêchés sur les lieux.

Dhananjay Ruttoo, qui avait découvert le corps de Pravin Kanakiah, a également été entendu en tant que témoin. Il a expliqué que la mer était calme ce jour-là et que c’est en se rendant à la pêche qu’il avait repéré le cadavre flottant. Lorsque le cadavre a été repêché, le témoin dit avoir aperçu plusieurs blessures visibles sur le corps du défunt.

L’audition de l’ex-constable Kisoon, le 10 octobre, a semé le doute, car il a eu du mal à se rappeler des détails de sa déclaration initiale, notamment les blessures infligées à la victime. Cette confusion a remis en question la fiabilité de son témoignage, laissant des zones d’ombre dans cette affaire. Il n’a pu expliquer plusieurs termes qu’il avait utilisés lors de la déposition qu’il avait lui-même rédigée en 2020. Une situation qui a agacé la magistrate Ameerah Dhunoo, qui a alors lancé une série de questions à l’ex-policier, mais ce dernier a tout simplement répondu « Je ne m’en souviens plus ».

Alors que l’enquête judiciaire se poursuit, de nouvelles révélations laissent entrevoir un scénario complexe et mystérieux. Les avocats de la famille Kanakiah ont déclaré que de nombreuses zones d’ombre subsistent, alimentant ainsi les spéculations et les doutes dans cette affaire troublante. La prochaine audience, où le sergent Tapsee sera contre-interrogé par les avocats de la famille du défunt, le 8 novembre, pourrait apporter des éléments cruciaux pour élucider cette énigme.

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