« Tout d’abord, je dois remercier Suren Dayal, qui a lutté jusqu’au bout malgré les contraintes financières. Je remercie également ses hommes de loi. Il faut comprendre que le Privy Council est une Cour d’Appel de Maurice. Dans le cas présent, il a revu le jugement de la Cour suprême. Cette instance devait décider si les points soulevés dans la pétition de Suren Dayal et qui ont été soumis dans un délai de 21 jours après les élections générales, tenaient la route.
« Je dois dire que ce délai de 21 jours est très court et nous n’avions pas réussi à mettre tout ce que nous voulions. Nous acceptons le jugement du Privy Council qui est final. Le jugement s’est basé sur les points techniques soulevés lors des délibérations.
« Il ne change pas toutefois le point de vue de professionnels qui savent comment les élections de 2019 se sont déroulées, comment le dépouillement des bulletins s’est déroulé, comment les urnes contenant les bulletins ont été transportées, comment nos agents n’ont pu trouver de la place à bord des camions.
« Tout le monde reconnaît que les élections de 2019 n’étaient ni Free ni Fair. Il y a des questions qui restent posées. Jusqu’à aujourd’hui, personne n’a pu expliquer comment un bulletin est sorti de la circonscription 1 pour entrer au No 19.
« Il ne faut pas oublier que ces boîtes sont scellées et gardées par le SMF. Pourquoi a-t-on vu des bulletins dans la nature ? Comment des bulletins ont été bien classés dans des boîtes notamment au No10 ? Les révélations de Kistnen n’ont pu être utilisées puisqu’elles ont été faites après le délai de 21 jours.
« Nous avons fait une série de recommandations au commissaire électoral parce que nous voulons que cela se déroule comme c’est le cas dans toutes les démocraties. Le jugement ne veut nullement dire que les élections n’ont pas été truquées. Il faut maintenant rester vigilant et s’assurer que la voix du peuple s’exprime aux prochaines élections .»