Escadron au Gran Konser – les suspects révèlent : « Nou ti bizin al instal pavyon lor Citadelle »

– Des messages pour semer la violence circulés sur un groupe WhatsApp privé, dont les membres sont les suspects arrêtés

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Des suspects arrêtés pour avoir semé la terreur à La Citadelle ont expliqué à la Major Crime Investigation Team (MCIT) comment ils se sont retrouvés au concert de solidarité organisé par l’Attitude Hotel Group. Ils devaient se rencontrer ce 21 octobre en vue de préparer une marche en faveur de la Palestine, qui était prévue le lendemain à La-Citadelle.

La marche en question avait obtenu le feu vert de la police, et à laquelle le lendemain plusieurs personnes avec, à l’avant-plan le vice-Premier ministre, Anwar Husnoo, devaient y participer. La veille, les membres de l’organisation étaient engagés dans les préparatifs. Selon des suspects « sertin dimounn inn dir anou al instal bann pavyon lor Citadelle touzour pou dekor plas-la pou manifestasion dimans ».

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Un petit groupe s’est rendu sur place dans l’après-midi et a compris qu’un concert s’y déroulait. Ils sont alors descendus pour rentrer à la base et communiquer aux autres la tenue d’un événement musical à La-Citadelle. Dans un premier temps, il n’y a eu aucune réaction négative, alors que la mobilisation des personnes pour dimanche s’est poursuivie. Peu après, il y a eu une incitation par certains, que la police doit identifier, afin de pousser à la violence. « Ena finn koumans dir dimounn pe mor dan Palestine ek zot pe fer fet dan Moris », « Pa kapav les sa pase lor Citadelle » ou encore « Pou enn laont pou nou si res trankil », racontent quelques-uns qui ont accepté de collaborer avec l’enquête de la police.

Entre-temps, des messages ont commencé à circuler sur le groupe WhatsApp qui a été créé dans le cadre de l’organisation de la marche à La-Citadelle. Le but primaire était de coordonner les préparatifs pour l’événement dominical. Aux dires des suspects, des messages ont commencé à circuler pour une mobilisation dans la capitale afin de se rendre à La-Citadelle avec, comme instruction « pa vinn lamin balanse ». Certains ont alors fait comprendre : « Pa bat okenn dimounn, fer zot boure lor Citadelle. » Cet acte planifié devait avoir pour conséquence de semer la terreur parmi les membres du public. Un des suspects a expliqué à la police qu’il aurait été entraîné dans cette démarche avec une autre pensée. « Mo ti krwar nou pe real pou al instal pavyon », a-t-il fait comprendre aux enquêteurs.

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À partir de la teneur des messages échangés sur ce groupe WhatsApp, la police a pris connaissance d’une première alerte d’un possible dérapage au concert. Sauf qu’il n’y a eu aucun renfort envoyé sur les lieux pour épauler et encadrer les 18 policiers qui faisaient l’Extra Duty samedi soir. En plus, quelques personnes se sont même déplacées à La-Citadelle pour informer les policiers sur place d’un possible problème à venir et de mettre fin au concert.

L’un d’eux, Shezaad Seeroo, a même été interrogé par la police durant la semaine pour établir comment il était au courant d’un possible incident. Il n’a pas été inquiété après avoir donné sa version des faits. Idem pour Jameer Yeadally, attaché de presse, qui a, lui, déclaré s’être déplacé à La-Citadelle pour savoir ce qui se passait et en informer ensuite le vice-Premier ministre et ministre des Administrations régionales, Anwar Husnoo.

À hier, une vingtaine de personnes ont été arrêtées par la police dans le cadre de cette affaire. La majorité des suspects ont préféré garder le silence. Ils font l’objet d’accusations provisoires de Damaging Property by Band et Participating in an Unlawful Assembly.

Les téléphones cellulaires de certains d’entre eux sont passés au décryptage à l’Information & Technology Unit de la police. La police souhaite avoir les messages communiqués sur ce groupe WhatsApp. Par la suite, l’IT Unit enverra son rapport à l’équipe du surintendant Ghoorah de la Major Crime Investigation Team (MCIT).

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