C’est avec le sentiment du « devoir accompli » que la Confédération des Travailleurs des Secteurs Public et Privé (CTSP) dit boucler l’année 2023. C’est ce qu’a déclaré, hier, Reaz Chuttoo, président de cette confédération syndicale en guise de bilan pour 2023.
Accompagné de la secrétaire de la CTSP, Jane Ragoo, et entouré des membres de cette formation syndicale, le président a fait ressortir que la relève est assurée au sein de cette fédération. Il s’est référé à une vidéo réalisée par l’aile jeune, retraçant les différentes initiatives syndicales au cours de l’année. Cette vidéo a été diffusée avant la tenue de cette conférence de presse.
Évoquant le salaire minimum, Reaz Chuttoo a retracé l’évolution par rapport au salaire minimum avec des actions syndicales, organisées en octobre 2017 et en 2018. Ainsi, le salaire minimum est passé à Rs 9000 et quatre ans plus tard, le montant s’élève à Rs 16 500. « Les travailleurs ont eu droit également à une CSG Allowance de Rs 2000 qui a donné lieu à une rémunération garantie de Rs 18 500, soit une hausse de plus de 100 % et une moyenne de 20 % d’augmentation par an », dit-il.
« Nous avons toujours représenté cette catégorie de travailleurs que ce soit dans le secteur privé ou dans le secteur public. Ce sont au fait les employés les plus pauvres. Ce sont les travailleurs sur lesquels était collée l’étiquette de The Working Poor. La préoccupation des détracteurs maintenant est kot pou gagn kas pou peye. Ils ne se rendent pas compte combien de sourires sont apparus sur le visage de la classe laborieuse. Ils ne se rendent pas compte que la vie familiale et la vie sociale n’existaient plus pour ces travailleurs car ils n’arrivaient pas à joindre les deux bouts », affirme le président de la CSTP.
D’autre part, Reaz Chuttoo a énuméré les réalisations majeures de la CTSP pour l’année 2023. « À commencer par l’International Trade Union Confederation (ITUC), qui a demandé à la CTSP d’être un Council Member au niveau de l’Afrique. Et l’ITUC Global a sollicité la CTSP pour qu’elle siège sur un comité des femmes qui est représenté aujourd’hui par Jane Ragoo. Même au Youth Committee, ils ont demandé à ce qu’il y ait un représentant de la CTSP », a déclaré le président de la confédération. Cela veut dire en d’autres mots que la CTSP brille également sur le plan international », se félicite-t-il. La CTSP est aussi présente au niveau de l’United Nations Environment Programme.
« Nous avons participé en tant que porte-parole des travailleurs au niveau mondial dans la World Chemical Conférence. Désormais, la CTSP représente le continent africain auprès des Nations unies pour l’Environmental Programme. Cette formation a lancé une revendication au niveau international sur le Global Minimum Wage. Si on veut donc protéger les travailleurs, il faut faire une demande sur le plan mondial. Nous nous sommes engagés dans cette voie parce qu’il y a une mobilité croissante des travailleurs », ajoute-t-il.
« La bonne nouvelle est que la CTSP a porté cette demande auprès de l’ITUC et celle-ci a eu avec le Bureau International du Travail le Commitment qu’en 2024 des discussions portant sur un Global Living Wage vont démarrer. C’est vraiment historique. Travay ki nou pe fer pe al partou, Nou fek sorti dans COP28. Nous étions invités à donner notre opinion sur le changement climatique et la migration », déclare-t-il.
Pour le moment, a mis en avant Reaz Chuttoo, « la lutte continue ». Il avance : « kapitalis, se kouma enn mons, kan ou koup enn latet ou trouv enn lot latet sorti ». Cependant, il dit avoir eu l’engagement du ministre du Travail, Soodesh Callichurn, au regard de la révision de certaines dispositions des lois du travail.
Le président de la CTSP a demandé en dernier lieu aux travailleurs d’observer une minute de silence à l’intention des travailleurs ayant perdu la vie sur leurs lieux de travail. Il a aussi lancé un appel aux travailleurs pour qu’ils dépensent leur agent de façon judicieuse dans le cadre des festivités marquant la fin de l’année 2023.
