Shaheena Juhoor a 15 ans. L’année prochaine, elle doit faire son entrée en grade 9. Elle a bien travaillé et fait la fierté des ses parents et de ses enseignants. C’est ainsi avec une joie profonde qu’elle se prépare à la prochaine rentrée scolaire. Joie, toutefois, teintée d’inquiétude car les circonstances risquent de l’empêcher d’aller à l’école. Pour cause, depuis cinq mois, son appareil auditif – un Neptune Processor – est défectueux. Sans cet appareil, Shaheena ne peut entendre. Et plus le temps passe, plus les risques sont grands quant aux dommages que le non-port de l’appareil peut causer à son système nerveux. “Kan li pa tender, li pa kapav causer. Et avec le temps, so system nerveux kapav déprogrammé”, explique Yasmina Juhoor sa mère. D’où son appel à la solidarité mauricienne, d’ici et d’ailleurs, pour pouvoir acheter un Neptune Processor pour Shaheena. L’appareil coûte Rs 750,000.
Depuis trois mois, Yasmina et son époux, Saahir, sillonnent le pays avec leur boîte et leur permis, en quête de dons financiers pour pouvoir aider leur fille. Ils disposent, en effet, de la permission du Commissaire de police pour pouvoir effectuer une quête publique. Jusqu’ici, il ont pu réunir Rs 240,000. “Dimoun pas trop donner. Ena dimoun croire nou pa genuine. Mais nou, nou pe envi nou tifi bien”, dit Yasmina. Sa fillette Shaheena, explique-t-elle, l’aînée de ses trois enfants, est née sourde. Grâce au grant de Rs 500,000 du ministère de la Santé, à l’époque, à l’âge de 4 ans, elle a subi une opération chirurgicale à Chennai, au coût de Rs 1,6 M. Une opération qui lui a permis d’avoir des implants cochléaires bilatéraux. Depuis, avec la détermination de ses parents, Shaheena, qui suit des thérapies orthophoniques dans le privé comme dans le public, a eu une vie presque normale. Si, au départ, elle était scolarisée dans une institution spécialisée, après ses examens du PSAC, elle a intégré un collège où elle poursuit ses études, avec l’aide d’enseignants dévoués.
Une jeune fille épanouie
Malgré son handicap, Shaheena est ainsi une jeune fille épanouie, qui a des rêves, comme tous les jeunes de son âge. Des rêves que sa famille souhaite pouvoir réaliser. Mais certains jours ne sont pas toujours faciles. Plus particulièrement du fait que, depuis le mois de juillet, l’appareil auditif de Shaheena s’est cassé. Si, malgré les difficultés, l’adolescente a réussi ses examens et que l’année prochaine elle devrait faire son entrée en Grade 9, son quotidien actuellement n’est pas simple. “Puisqu’elle n’entend pas, elle s’est renfermée sur elle. Elle communique peu, car n’entendant pas, elle ne peut pas bien parler. Nous à la maison, nous arrivons à la comprendre, mais sans son appareil Shaheena est malheureuse”, expliquent Yasmina et Saahir Juhoor. « Nous sommes confrontés à un moment difficile. Shaheena mérite de vivre une vie pleine et normale, et c’est notre responsabilité de lui offrir cette opportunité », ajoute sa mère, la voix empreinte de détermination.
C’est la raison pour laquelle les Juhoor lancent un appel aux dons, afin de réunir la somme nécessaire pour pouvoir payer son appareil auditif à Shaheena. La permission du Commissaire de police pour effectuer une quête publique dure jusqu’au 26 décembre.
Chaque geste compte
À ce stade, les Juhoor ont pu réunir un tiers de la somme requise pour acheter cet appareil, qui provient d’un établissement français. Ayant bénéficié une première fois de l’aide gouvernementale, ils ne peuvent à nouveau solliciter ce fonds. C’est pourquoi, disent Yasmina et Sahir, “nou pe demande bann Mauriciens donne nou enn l’aide pou nou réci aster sa l’appareil là, pou ki Shaheena kapav ale lekol. Pou ki Shaheena retrouve-li.”
Les personnes souhaitant contribuer peuvent effectuer un paiement sur le compte bancaire 03010100090685 (SBM) ou 000083080597 (MCB), tous deux enregistrés au nom de Yasmina Juhoor, disponible sur le 58529834 pour toute information
supplémentaire. Chaque geste compte et même la plus petite contribution peut faire une différence significative dans la vie de Shaheena, soulignent
les Juhoor, confiants dans la générosité mauricienne, d’ici et d’ailleurs.
