Canettes, boîtes en carton, mégots, sacs et bouteilles en plastique, sans parler des (trop) petites poubelles qui débordent aux coins des rues, Port-Louis a d’énormes progrès à faire en termes de propreté. Elle décroche, pour la deuxième année consécutive, la Palme d’Or très peu flatteuse de la saleté et de l’incivisme… à égalité avec Rose-Hill, où la pollution atteint chaque jour des sommets. Quelle que soit l’indigence de certains commerçants, la responsabilité des citoyens qui jettent leurs détritus sur la voie publique est pointée du doigt.
Poussés par le vent, une dizaine de sacs en plastique s’envolent avant de s’amonceler autour des drains longeant les commerces situés en face du Victoria Urban Terminal (VUT). Ces sacs contenaient des vêtements accessibles à toutes les bourses et qui se vendent comme des petits pains. Les propriétaires des commerces qui jouxtent le VUT avaient pourtant tout intérêt à se mettre au diapason en faisant de sorte que les rues et les trottoirs soient propres. Sauf qu’ils n’en ont cure, si l’on se fie au triste spectacle qui s’offre à nos yeux quotidiennement.
Cette zone, qui est balayée et nettoyée très tôt le matin, fait peine à voir dans l’après-midi, avec les papiers gras, les verres et autres bouteilles en plastique qui virevoltent au gré du vent. Des commerçants dépourvus de civisme reversent de l’huile de friture usagée dans les drains et dans les caniveaux. Une image catastrophique renvoyée aux touristes qui, en plus d’avoir à en subir le triste spectacle, doivent en supporter les relents pestilentiels.
Il est important de ne pas tout mettre sur le dos des commerçants, car il est de notoriété que les Mauriciens sont loin d’être de bons élèves en matière de civilité environnementale. Ce qui est inadmissible, c’est que les élus de la ville, dont le lord-maire, et la Police de l’Environnement semblent faire peu cas de l’anarchie qui règne. Ont-ils déjà pris la peine d’arpenter à pied cette partie historique de la capitale pour s’enquérir de la situation ? Ils ont intérêt à prendre très vite le taureau par les cornes, car ces actes d’incivilité ont déjà été assimilés par leurs auteurs à un droit acquis…
Comment passer sous silence l’absence de poubelles dans certaines artères, comme à la rue Jemmapes, en face des Casernes centrales. Les gobelets en carton et bouteilles en plastique enlaidissent l’environnement près de l’arrêt d’autobus qui jouxte un bâtiment actuellement en construction. Même constat dans le centre-ville de Rose-Hill. Le long de la rue qui s’étend jusqu’à la l’église Saint-Ignace ou devant l’entrée de Galerie Evershine, on ne peut faire un pas sans marcher dans des restes et des emballages de nourriture, de bouteilles et sacs en plastique.
Plus loin à Place Margéot, des chiens errants se sont emparés des carrés de fleurs vides ou envahis de mauvaises herbes. Rose-Hill a perdu de son cachet d’antan…
Saleté et incivisme : Port-Louis et Rose-Hill décrochent la palme
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