Ivann Bibi a été remis en liberté conditionnelle hier par la magistrate Karuna Dwarka Davay, siégeant en Cour de Curepipe. Il a cependant dû s’acquitter d’une caution de Rs 10 000 et signer une reconnaissance de dette de Rs 30 000. Il devra en outre se présenter au poste de police le plus proche de son domicile une fois par semaine et être en possession d’un téléphone portable pour que la police puisse le joindre à tout moment. Mes Rama Valayden, Anoop Goodary et Mahen Saulick assuraient la défense d’Ivan Bibi.
Dans une déclaration du box des accusés, Ivann Bibi a clamé son innocence. Il maintient que la drogue ne lui appartenait pas, et qu’il s’agit d’un cas de « planting of drugs ».
Me Rama Valayden a en outre mis en cause la conduite de la police dans cette affaire, dont une « arbitrary entry of premises ». Il a aussi fait état que cette arrestation intervient dans le sillage de la déposition consignée par Ivann Bibi contre le Premier ministre, Pravind Jugnauth, la veille.
L’homme de loi a par ailleurs demandé au Police Prosecutor de transmettre au commissaire de police une requête pour que ni la Flying Squad de l’Adsu, ni la Special Striking Team (SST) ne mène l’enquête dans le cadre de cette affaire. Me Valayden a en outre signifié son intention de réclamer un test ADN sur les joints et le sachet de cannabis saisis chez Ivann Bibi.
De son côté, Ivann Bibi, après s’être acquitté de sa caution, a réaffirmé son innocence. Il dit espérer que « toute la population comprend ce qui se passe », ajoutant qu’il a rejoint « le club très sélect des opposants au régime accusés de trafic de drogue », dont Bruneau Laurette et Akil Bissessur. Et d’accuser l’État « d’être contrôlé par un cartel de la drogue déguisé en parti politique ».
Ivann Bibi avait été arrêté le 18 janvier à son domicile à Vacoas par les hommes de la Flying Squad de l’Adsu. Selon la police, il était en possession de trois joints contenant du cannabis et d’un sachet contenant du cannabis, d’un poids de 0,98 g et d’une valeur marchande de Rs 3 400.
