13e conférence de l’OMC : Maneesh Gobin appelle à un système commercial mondial plus inclusif

Le ministre des Affaires étrangères, Maneesh Gobin, a participé à la 13e Conférence ministérielle de l’OMC (MC13) à Abou Dhabi.  Lundi, il est intervenu  lors des séances de travail consacrée à la Ministerial Conversation on Trade and Sustainable Development et la Ministerial Conversation on Trade and Inclusion. Il a mis en garde contre les dangers potentiels d’une utilisation abusive des programmes de politique industrielle et de durabilité environnementale par les pays développés pour accroître le protectionnisme commercial à la suite des récentes perturbations, des tensions géopolitiques et du défi pressant du changement climatique.

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Le ministre a fait comprendre qu’un tel comportement, s’il n’est pas contrôlé, pourrait élargir le fossé existant dans les relations commerciales entre les pays développés et les pays en développement, entravant ainsi les capacités industrielles et les efforts de diversification économique de ces derniers. Il a mis l’accent sur  l’importance de solutions adaptées dans le cadre des négociations de l’OMC pour répondre aux aspirations industrielles des pays en développement.

Cette approche, axée sur la facilitation du transfert de technologie, le renforcement des exportations et le soutien financier au développement industriel, vise à combler ce manque en capacités industrielles et à promouvoir une croissance économique inclusive. Il avance par ailleurs qu’il est donc vital de rééquilibrer les règles commerciales au sein des accords de l’OMC, en particulier l’accord sur les subventions et mesures compensatoires et celui sur les mesures concernant les investissements et liées au commerce.

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Maneesh Gobin propose que l’OMC procède à un réexamen des règles commerciales actuelles et en propose de nouvelles pour soutenir les efforts d’industrialisation des pays en développement et promouvoir un système commercial mondial plus équitable et inclusif. Ces ajustements aideront les petits États insulaires en développement (PEID), comme Maurice, à poursuivre des stratégies de développement industriel adaptées à leurs besoins spécifiques et à leurs ambitions économiques.

D’autre part, le ministre des Affaires étrangères a évoqué la nécessité d’une approche équilibrée, favorisant le commerce international tout en protégeant l’environnement sans pénaliser injustement les pays en développement et les PEID. Cela requiert la création de mécanismes dans le cadre de l’OMC pour éliminer les obstacles au commerce des biens et services environnementaux, promouvoir les technologies durables et évaluer les implications des mesures environnementales unilatérales.

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Maneesh Gobin a appelé à des efforts soutenus pour respecter les engagements de financement climatique pris sous  l’Accord de Paris, tout en mettant en exergue des programmes d’assistance technique et de renforcement des capacités pour aider les pays en développement à intégrer les politiques commerciales et environnementales vers le développement durable.

S’exprimant lors de la Ministerial Conversation on Trade and Inclusion, le ministre a réitéré la nécessité d’une plus grande inclusion dans le système commercial multilatéral. «Il est impératif que l’OMC donne la priorité à des politiques inclusives garantissant que le commerce profite non seulement à ceux qui disposent de capacités productives, de ressources, de technologies et de finances, mais qu’il élève également les moins privilégiés, favorisant ainsi la justice et l’égalité économiques mondiales », a-t-il déclaré.

L’inclusivité nécessite d’atténuer les contraintes de capacité et de compétitivité des pays en développement, afin de leur permettre de participer pleinement aux opportunités commerciales offertes par l’OMC. Les pratiques commerciales inclusives dictent également que les règles de l’OMC ne doivent pas entraver la capacité des pays à soutenir la diversification économique, a conclu Maneesh Gobin.

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