Une vie peu banale : Quand  un chirurgien-dentiste se transforme en maestro artistique

L’entrée du Dr Raffick Sorefan dans le monde artistique est relativement récente, datant de 2020. Tout a commencé pendant le confinement dû au Covid en mars 2020. « Avec mon esprit créatif que j’ai soigné depuis longtemps, j’ai commencé par créer une machine rotative électrique avec mon ancienne meuleuse et ma perceuse en sécurisant le tableau canvas pour faire des peintures rotatives avec des peintures à l’huile », raconte-t-il lors d’une exposition de ses oeuvres au Caudan Arts Centre où il a  insuffleéla vie au banal avec son médium choisi, la résine.

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Dès le départ, Dr Sorefan a apporté une clarification concernant les techniques utilisées. « Je fais mon propre plateau avec des boîtes à carton pour prendre une impression par rapport à la dentisterie où nous avons des plateaux personnalisés. Le matériau d’impression que j’utilise est un matériau de silicone (pâte et liquide) 100g de pâte mélangée à 2g de catalyseur liquide. J’utilise un équilibre électronique. En dentisterie, nous avons utilisé principalement des matériaux d’alginate mélangés à l’eau. Après avoir pris l’impression de l’objet que je veux reproduire, j’ai coupé l’impression en deux pour retirer l’objet, coller les deux moitiés, puis commencer à la lancer avec de la résine époxy qui se présente en deux liquides séparés. Ici aussi, j’ai besoin de l’équilibre électronique pour mélanger 3 parties de la base avec une partie du catalyseur. Bien mélanger, ajouter la couleur requise. Laissez régler 24 heures. Le mélange se fait dans des tasses en plastique réutilisables. »

Dr Sorefan fait comprendre qu’il est obligatoire de porter des lunettes et des gants de protection, des masques, car « nous avons affaire à des produits chimiques, tandis que les matériaux de dentisterie utilisés sont inertes et biologiquement compatibles. »

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Une passion qui remonte à sa tendre enfance
Raffick Sorefan explique:« Depuis l’enfance, j’étais créatif sans me rendre compte de ma créativité. Je fabriquais mes propres jouets. Au cours de ma carrière de praticien, il y a toujours eu des innovations, car la dentisterie est un art scientifique. Quand j’étais PPS, j’ai conçu et proposé une structure métallique (Rotational Symmetric Thinking) » Il l’a offerte à la commune de Moka, où il a été fixé comme stèle dans la cour. La sculpture traite de la non-violence de genre verbale et physique.

Le néo-artiste a poursuivi son cheminement. Il raconte : « Après mon étonnant résultat de peintures rotatives, j’ai importé du matériel d’empreinte en silicone et de la résine époxy pour me risquer à reproduire de nombreux articles facilement disponibles, comme des légumes, des fruits, des fleurs séchées naturelles, des gâteaux, des œufs et bien d’autres. Mon premier était le chou chinois (petsaï) suivi par le margoze et bien d’autres. »
Cette exposition extraordinaire au Caudan Arts Centre, a captivé l’attention des visiteurs et a redéfini les limites de la créativité artistique. Le génie derrière cette collection fascinante du Dr. Raffick Sorefan, a laissé une empreinte indélébile sur ceux qui ont eu le privilège de les découvrir.

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Témoignages
Un ancien camarade d’université, Sa’adullah Bhunnoo,raconte
Lors d’une visite à l’exposition, l’ancien camarade de l’université du Dr. Sorefan,  Yadullah Bhunnoo, partage ses réflexions profondes sur l’impact de cette expérience artistique.
La transformation des objets du quotidien en oeuvres d’art
L’art, traditionnellement considéré comme une expression de l’âme intérieure d’un artiste, trouve une nouvelle dimension dans les créations du Dr. Sorefan. Utilisant des matières premières peu conventionnelles telles que le silicone, la résine époxy, et un gel spécial, le Dr. Sorefan métamorphose des objets du quotidien en véritables œuvres d’art.
Une immersion dans le monde magique d’Alice

L’exposition, située à l’étage du Caudan Arts Centre, transporte les visiteurs dans un monde d’émerveillement, où des fruits, des légumes et des pâtisseries prennent vie de manière délicieusement animée. Le talent unique du Dr. Sorefan se révèle dans sa capacité à donner une nouvelle perspective artistique à des objets apparemment banals.

Un ancien camarade d’université très créatif
Sa’adullah B. A. Yadullah Bhunnoo, ayant connu le Dr. Sorefan pendant leurs études, témoigne de la phénoménale capacité créative de son ancien camarade. Il souligne le souci du détail, la minutie et l’effort déployé par le Dr. Sorefan pour atteindre un niveau exceptionnel de perfection dans chacune de ses créations.

L’appel à la valorisation et à l’inspiration des générations futures
Au-delà de l’exposition actuelle, Yadullah Bhunnoo exprime le souhait que le Dr. Sorefan continue à valoriser ses techniques uniques. Il espère que davantage d’expositions seront organisées pour que l’art « Sorefan » devienne une forme d’art reconnue à part entière. Pour.
Ce qu’en a retenu Nasreen Banu Ahseek, éducateur et artiste
L’exposition captivante du Dr. Raffick Sorefan  a également suscité l’admiration de Nasreen Banu Ahseek, éducatrice et artiste. Pour Nasreen Ahseek, l’engagement artistique du chirurgien-dentiste à la retraite transcende les stéréotypes conventionnels, offrant une expérience artistique qui défie toute attente.

Un monde artistique révolutionné
Elle commence par souligner l’idée préconçue que l’art est souvent associé aux coups de pinceau experts d’un peintre chevronné ou aux sculptures élaborées d’un artisan dévoué. Cependant, l’exposition récente du Dr. Sorefan a éclaté ce cliché en présentant une expérience artistique unique et extraordinaire, révélant une passion et un talent remarquables.

La créativité dévoilée à travers la résine
L’artiste a utilisé la résine comme médium pour insuffler la vie à des objets du quotidien, des fruits détaillés aux légumes vibrants. Chaque pièce irradiait d’un charme distinct, démontrant un savoir-faire indéniable et une créativité sans bornes.

Un chemin non-conventionnel vers l’art
Ce qui rend cette transformation particulièrement remarquable, selon Nasreen Ahseek, c’est le chemin non conventionnel emprunté par le Dr. Sorefan. Après avoir pris sa retraite de la dentisterie, il a bravement exploré le domaine de l’art, démentant ainsi l’idée que la créativité est réservée aux jeunes ou aux artistes traditionnellement formés. Sa transition audacieuse dans l’inconnu est un témoignage puissant de la nature illimitée de la créativité humaine.

Un témoignage inspirant
En tant qu’artiste elle-même, Nasren Ahseek exprime son inspiration en témoignant des œuvres surprenantes du Dr. Sorefan. Elle souligne que ce parcours artistique est une preuve vivante des possibilités infinies qui s’ouvrent à ceux qui osent explorer leur créativité, indépendamment de leurs origines ou de leur âge.
Elle  conclut en appelant à la célébration du courage et de la créativité d’individus tels que le Dr. Raffick Sorefan, qui défient les conventions établies. Elle nous rappelle que le véritable art ne connaît pas de limites et que, dans un monde souvent défini par des étiquettes et des attentes, il est essentiel de saluer ceux qui poursuivent leurs passions avec détermination.

Le parcours du Dr Raffick Sorefan
Le Dr. Raffick Sorefan a débuté son parcours éducatif à l’école gouvernementale de Highlands et de Phœnix pour l’éducation primaire, puis au Collège culturel islamique de Port-Louis pour l’enseignement secondaire. Après avoir poursuivi ses études de niveau A au collège technique de Londres-Norwood, il a reçu une recommandation élogieuse de son tuteur, soulignant son esprit créatif.

En 1973, il a accepté une offre pour étudier la dentisterie au London Hospital Medical and Dental College de l’Université de Londres, obtenant son diplôme en décembre 1979 avec un BDS (Londres) et un LDS (Royal College of Surgeons). Après un an d’exercice comme chirurgien-dentiste à Londres, il est retourné à Maurice en 1980 et a rejoint la fonction publique en janvier 1981. En août 1981, il a ouvert son cabinet privé, où il a exercé jusqu’en 2019.

Parallèlement à sa carrière médicale, le Dr. Raffick Sorefan a également été actif en politique. Il a été maire et conseiller municipal de Quatre Bornes en 1995, député de 2010 à 2019, et secrétaire parlementaire privé de 2017 à 2019. En 2020, il a atteint un jalon en étant nommé président du Board of Directors de la National Empowerment Foundation.

L’aide aux personnes inopérables à Maurice
Le député Raffick Sorefan s’est dit inquiet concernant les patients chez qui une tumeur au cerveau a été détectée. Certains sont opérés à Maurice alors que d’autres, eux, sont inopérables au pays, dit-il. Et M. Sorefan de préciser que, contrairement à ce qui se passe à l’étranger, la neurochirurgie n’est pas un travail d’équipe à Maurice. Les neurochirurgiens pratiquent en effet des interventions individuellement, et ce sans avoir la formation appropriée. Dans un cas, poursuit-il, un chirurgien s’est même arrêté à mi-chemin par manque de compétences, forçant le patient à se faire opérer à l’étranger. « Je me demande pourquoi il a été opéré alors qu’il n’était pas opérable à Maurice », s’est demandé M. Sorefan. De fait, il lancé un appel au ministre de la Santé pour la création d’une équipe de « brain surgery » et pour qu’il demande aux neurochirurgiens de mettre leur ego de côté et de ne pas opérer de leur propre chef. « They are causes of a lot of distresses to families », a-t-il dit.
S’agissant de la formation des médecins de famille, Raffick Sorefan a demandé que ces médecins soient formés pour le traitement des maladies chroniques ainsi que dans des domaines aussi variés que la gériatrie, la démence et l’Alzheimer. Il s’agirait de former également des professionnels dans le domaine social.
Raffick Sorefan a par ailleurs accueilli favorablement la campagne contre le diabète, faisant ensuite mention du National Diabetes Registrar et avant de demander que la confidentialité soit maintenue dans le cadre de la manipulation de ces documents.
Toujours sur le chapitre de la santé, celui-ci a souhaité que des femmes sans emploi soient formées comme Carers pour s’occuper des vieilles personnes et des personnes handicapées. À noter que le député a également longuement élaboré sur les infrastructures publiques, routières notamment, critiquant notamment la manière dont le pont Colville Deverell a été construit par la compagnie Sinodydro. (Le Mauricien, 21 novembre 2013)

Il remercie le staff de la NEF pour le bon travail accompli
Le Chairman de la National Empowerment Foundation (NEF), le Dr Raffick Sorefan, tient à remercier du fond du cœur tous les employés de la Fondation qui se sont donnés corps et âme dans l’organisation du Tournoi de Futsal 2022 qui s’est déroulé le samedi 25 juin 2022 au Complexe national sportif de Côte d’Or. Évènement qui d’ailleurs s’est révélé un franc succès. Le Dr Sorefan salue les efforts des membres organisateurs qui ont fait preuve de dur labeur et d’engagement pour que le tournoi se déroule dans de meilleures conditions. « J’apprécie le dévouement et l’esprit d’équipe des employés de la NEF. Ils méritent mes félicitations car ils ont excellé dans leur tâche, » a-t-il déclaré.
Le Dr Raffick Sorefan s’associe avec l’ensemble du personnel de la NEF pour remercier les autres partenaires de cette activité footballistique, dont le ministère de l’Intégration sociale, de la Sécurité sociale et de la Solidarité nationale, le personnel du Côte d’Or National Sports Complex, dont le Events Manager M. Leenesh Woottum, M. Ben Hiddlestone, Chief Operating Officer de la Mauritius Multisport Infrastructure Ltd (MMIL) et M. Mahen Saulick, Coach de Futsal et Directeur sportif de l’Association Sportive de Malherbes FC. (National Empowerment Foundation)

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