Le CCID a arrêté hier le leader du Parti Malin, Danrajsingh Aubeeluck (62 ans), dans le sillage des déclarations de ce dernier lors du meeting du 1er mai, à Curepipe. La police lui reproche d’avoir eu des mots injurieux à l’égard du Premier ministre, Pravind Jugnauth, qu’il a notamment appelé « Pinocchio » et traité d’« imbécile ». Propos qui, selon la police, ont été lancés en public à l’aide d’un micro.
Interrogé à ce sujet, le principal concerné a concédé avoir critiqué le chef du gouvernement, mais aussi le ministre Maneesh Gobin par rapport à la Black Label and Stag Party Saga. Il a aussi fait comprendre qu’il a aussi évoqué d’autres sujets, comme la cherté de la vie et le problème du Law and Order.
Le CCID a voulu savoir s’il avait préalablement écrit son discours en vue du meeting de Curepipe. Ce à quoi Danrajsingh Aubeeluck a répondu qu’il en avait effectivement écrit une partie, mais que le reste consistait en des déclarations spontanées, principalement concernant Pravind Jugnauth.
Le leader du Parti Malin avance qu’il n’a fait qu’exprimer « tout haut ce que beaucoup de Mauriciens pensent tout bas ». Néanmoins, les enquêteurs estiment qu’il a usé de jurons et d’insultes, qui plus est en public.
Le sexagénaire a été traduit au tribunal de Curepipe hier pour son inculpation provisoire pour propos diffamatoires. La police n’a pas objecté à sa remise en liberté conditionnelle. Danrajsingh Aubeeluck a dû s’acquitter d’une caution de Rs 5 000 et signer une reconnaissance de dette de Rs 15 000.
Un policier de la Central Division avait porté plainte contre lui en évoquant le “Public Interest”. Il a aussi déposé une bande-vidéo du discours prononcé à Curepipe. Le cas a été référé au CCID pour enquête.
Danrajsingh Aubeeluck a été convoqué aux Casernes centrales lundi pour une première séance d’interrogatoire. Par la suite, la police l’avait autorisé à partir. Ce n’est qu’à son retour, hier, que le CCID l’a informé de son arrestation.
