Tamarin : la mer avale la plage soumise à des érosions

La plage publique de Tamarin est méconnaissable. En face de l’hôtel Véranda, le pan de sable sur lequel Mauriciens et touristes se relaxaient a disparu sous la montée des eaux, qui cause de dangereuses érosions.

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En effet, les vagues s’écrasant sur la plage arrivent désormais au pied des arbres, qui se trouvaient à une dizaine de mètres – voire plus – de la mer.

Impossible désormais de « kas enn poz, » camper ou organiser des jams sur la plage, comme cela se faisait dans un passé récent. Pour cause, la mer a complètement envahi l’espace disponible à cet effet.

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« Cette situation est survenue lors du passage du cyclone Belall », relate une commerçante, propriétaire d’une échoppe sur cette plage prisée des surfeurs. « Durant le cyclone, la marée était tellement montée que les vagues s’écrasaient sur la rue devant l’hôtel. A notre retour sur notre lieu de travail, la plage était méconnaissable. Il y avait des débris partout et plusieurs échoppes avaient été inondées. Par chance, la nôtre a été épargnée. Depuis le cyclone cependant, la plage a disparu sous les eaux ».

La hausse du niveau de la mer a également causé de dangereuses érosions. Environ cinq grands arbres se sont écroulés. « Un jour, nous regardions vaciller un arbre. C’était impressionnant ! », raconte une restauratrice. « Quelques minutes après, l’arbre a chuté dans l’eau, entre deux groupes de nageurs. Ils ont été très chanceux, car l’arbre est tombé juste au milieu d’eux. Il a fallu attendre plusieurs jours avant que les autorités ne coupent le tronc et le retire de l’eau ».

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Comme mesure de sécurité primaire, des cordons jaunes ont été installés autour des arbres à risque. Le sable qui les retient en terre a été presque totalement emporté par la mer, déterrant d’imposantes racines qui les maintiennent tant bien que mal debout.

« Après le cyclone, nous nous attendions à ce que la plage retrouve son aspect d’origine », poursuit une commerçante. « Mais plusieurs semaines se sont écoulées et la situation semble s’aggraver. Nous craignons de nouvelles chutes d’arbres. Peut-être que les autorités devraient installer des sacs de sable pour stopper l’érosion, comme sur la plage de La-Preneuse ».

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