Santé publique : La Santé tire la sonnette d’alarme sur la leptospirose 

– Cinq décès enregistrés à ce jour et cinq cas actifs; 28 cas détectés depuis le 11 janvier – Les cas actifs identifiés à Piton, Crève-Cœur, Sainte-Croix, Saint-Hilaire et Quatre-Bornes

À la Santé, l’épidémie de leptospirose demeure High on the Agenda. À hier, cinq cas actifs avaient été enregistrés avec les patients affectés résidant à Piton, Crève-Cœur, Sainte-Croix, Saint-Hilaire et Quatre-Bornes. Ils sont tous hospitalisés. Les autorités sanitaires affirment que depuis le 11 janvier un total de 28 cas a été recensé. En outre, cinq décès sont attribués à la leptospirose, tous des patients souffrant de comorbidités. La leptospirose est en effet une maladie bactérienne qui touche les humains et les animaux, ses principaux porteurs étant les rongeurs, en particulier les rats, qui excrètent la bactérie dans leur urine.

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Cette maladie peut être contractée lorsqu’une personne entre en contact avec de l’eau contaminée par l’urine des rongeurs, qui pénètre dans le corps par les yeux, le nez, la bouche et la peau quand elle est craquelée. Les symptômes sont une fièvre élevée avec frissons, des maux de tête, des douleurs musculaires et des douleurs articulaires. Elle peut cependant évoluer vers une maladie rénale, hépatique ou pulmonaire.

Le nombre de cas de leptospirose peut augmenter après des inondations ou le passage de cyclones et autres phénomènes climatiques entraînant de grosses pluies et des accumulations d’eau. Dans la conjoncture, les autorités recommandent ainsi à la population de respecter strictement les règles d’hygiène, d’utiliser des protections individuelles – tels que des gants, lunettes et bottes – lors des activités à risque. Il est également recommandé de laver les cannettes et autres boîtes de conserve avant utilisation, de laver les fruits et légumes, et aliments, ainsi que de protéger les aliments contre la contamination, entre autres.

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En cas de symptômes de leptospirose, il est conseillé au public de se rendre immédiatement dans le centre de santé le plus proche pour des soins appropriés ou d’appeler le 8924. La propagation de cette maladie dans le pays a été abordée par Farhad Aumeer du parti Travailliste au Parlement, mardi. Il voulait, en effet, savoir du ministre de tutelle, Kailesh Jagutpal, les mesures prises par les autorités, notamment en termes de programme de dératisation mis en place dans les zones à risque, principalement dans les gares routières, dans les bâtiments publics, les hôpitaux et les points de restauration des centres commerciaux pour freiner la prolifération.

Le ministre a fait état d’une Rodent Control Unit qui relève du département de Santé publique et de Sécurité alimentaire du ministère et qui est responsable du programme de contrôle des rongeurs pour tous les établissements de santé publique tels que les hôpitaux, cliniques, centres de santé régionaux, centres de santé communautaire et autres départements.

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Les opérations de la Rodent Control Unit consistent à appâter avec des poisons à l’extérieur du bâtiment, à utiliser de la colle à rats à l’intérieur des locaux et à collecter et éliminer des rats morts par incinération ou enterrement. Les mêmes activités sont également en vigueur aux points d’entrée, comme le port et l’aéroport. Il a fait comprendre que son ministère n’est pas responsable des activités de lutte contre les rongeurs dans les gares routières et les points de restauration des centres commerciaux et que les actions contre les nuisibles et les rongeurs sont également entreprises par divers prestataires de services privés.

Aumeer : Jusqu’à présent, nos taux de mortalité semblent être assez élevés, allant de 10 à 12%, comme vous l’avez récemment déclaré dans un commentaire public, ce qui est bien au-dessus de ce que l’OMS considère comme acceptable. Puis-je demander au ministre quelles mesures spécifiques ont été prises, tant au niveau thérapeutique que du contrôle préventif, pour éviter une telle vague de décès au cas où la leptospirose continuerait de propager dans le pays malgré les meilleures intentions du ministère de la santé ?

Jagutpal : À l’heure actuelle, parce qu’il y a beaucoup de rats et que ces rats ont déjà envahi de nombreuses régions, le ministère a avisé tous les autres départements où se trouvent des possibilités d’infestations de rats. En termes de gestion de la leptospirose dans les hôpitaux, des directives cliniques claires ont été communiquées à tous les agents de santé travaillant dans les différents départements et en même temps, les cas de décès sont également dus à la vulnérabilité des patients souffrant de maladies chroniques et non transmissibles. Il faut considérer le côté diagnostic où cela se fait à tous les niveaux dans toutes les régions à travers des tests spécifiques.

Léopold : La Santé considère la leptospirose comme une maladie à déclaration obligatoire ?

Jagutpal : La leptospirose est une maladie à déclaration obligatoire en vertu de la loi sur la santé publique.

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