Meurtre de Goolam Khodabux : les 8 suspects transférés à la prison de Beau-Bassin 

Les huit suspects, arrêtés dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de Goolam Khodabux (60 ans), sont dorénavant incarcérés à la prison de Beau-Bassin. Ils ont passé trois semaines de détention en cellule policière et hier, le Police Prosecutor de la Cour de Port-Louis a demandé qu’ils soient désormais Remanded to Jail après avoir objecté à leur remise en liberté conditionnelle.

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La police justifie cette démarche au nom de la propre sécurité des prévenus. Issa Bacsoo (31 ans), Julien Kenwell Marie (28 ans), Sharaad Kurmally (23 ans), Nadhir Chetty (31 ans), Mehraj Bhageerutty (32 ans), Nawfal Khodabaccus (28 ans), Nasif Hossenboccus (25 ans) et Nadeem Bheekhun (30 ans), se sont adressés à la magistrate Shavina Jugnauth. « Nou ena bann lenemi. Nou per pou nou sekirite », ont-ils déclaré.

Ils soutiennent que des proches de Goolam Khodabux sont actuellement détenus à la prison de Beau-Bassin et ils craignent d’être victimes d’une vengeance en milieu carcéral. Ainsi, ils voulaient demeurer en détention policière ou que la direction pénitentiaire prenne des dispositions pour assurer leur sécurité à Beau-Bassin. Finalement, la Cour a estimé que leur détention en prison est justifiée. Ils font l’objet d’une accusation provisoire de meurtre et leur prochaine comparution est fixée pour le 17 juin.

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La police a déployé de gros moyens, sous forme d’escorte policière pour le transfert des huit suspects à la New Court House. Ils ont transité au QG de la Major Crime Investigation Team (MCIT) dans la matinée pour les procédures administratives avant leur départ pour le tribunal.

Des éléments du Groupement d’Intervention de la Police Mauricienne (GIPM), armés jusqu’aux dents, les ont accompagnés. Des motards de la police ont pris place à l’avant du cortège pour stopper les usagers de la route afin de donner priorité au passage des suspects.

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La police aura tout fait pour éviter des contacts entre les suspects et les membres du public pour des raisons de sécurité. Et cela, compte tenu des circonstances de ce drame du vendredi 3 mai dernier à Camp-Yoloff avec en toile de fond une affaire de trafic de drogue.

Par ailleurs, les séances d’interrogatoire s’enchaînent aux Casernes centrales où jusqu’ici, aucun des suspects n’a avoué avoir donné le coup fatal à Goolam Khodabux. Le fils et le gendre de la victime sont toujours sous observation à l’hôpital Jeetoo des suites des blessures lors de cette rixe entre deux gangs. C’est une des raisons que la MCIT justifie pour objecter à la remise en liberté conditionnelle des huit suspects car aucun Statement n’a encore été enregistré de ces deux proches du sexagénaire.

Le 3 mai, une bagarre sanglante avait éclaté entre deux groupes au rond-point de Camp Yoloff. Goolam Khodabux et ses proches étaient venus en voiture pour restituer le téléphone portable de Julien Kenwell Marie. Un peu plus tôt, ce dernier s’était rendu à Karo-Kalyptis où il avait eu des problèmes avec quelques personnes sur place. Ces derniers avaient pris son appareil. Il avait fait part de cette histoire à son ami Nadhiir Chetty. Ce Helper avait pu contacter la bande de Karo-Kalyptis pour un rendez-vous à Camp Yoloff. Il avait aussi informé Issa Bacsoo de cette rencontre qui avait été fixée à 14h.

Nadhiir Chetty, Kenwell Marie et un troisième ami avaient attendu sur deux motos sur le trottoir. Goolam Khodabux est arrivé avec ses deux proches et une bagarre avait éclaté. Les deux gangs avaient sorti des armes tranchantes pour un règlement de compte.

À un moment donné, Goolam Khodabux s’était retrouvé seul alors qu’Issa Bacsoo et sa bande étaient arrivés. Les suspects s’étaient acharnés sur la victime qui s’est écroulée. Ce dernier a passé neuf jours à l’Intensive Care Unit de l’hôpital Jeetoo avant de succomber à ses graves blessures. L’autopsie a attribué son décès à des CranioCerebral Injuries.

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