Protocole d’accord : Alan Ganoo veut décarboner le secteur des transports terrestres

Le ministère des Transports terrestres s’est fixé pour objectif de décarboner le secteur du transport, a annoncé en fin de semaine dernière le ministre Alan Ganoo lors d’une signature d’accord entre son ministère et l’Université des Mascareignes, représentée par son directeur, Radhakrishna Somanah. « La signature du protocole d’accord confirmera l’objectif du ministère de décarboner le secteur des transports terrestres avec l’opérationnalisation des véhicules électriques et en promouvant un transport public vert et durable », a-t-il déclaré.

- Publicité -

« Le secteur des transports terrestres est l’un des plus grands émetteurs de gaz à effet de serre à Maurice, représentant environ 28% des émissions globales », poursuit le ministre. « Il est donc impératif que nous renforcions notre capacité à inverser le niveau croissant des émissions. » Ainsi, le protocole d’accord, dit-il, servira de base à une collaboration mutuelle entre le monde universitaire et les organisations publiques impliquées dans la planification et l’exploitation des transports.

Le ministre a par ailleurs tenu à féliciter l’Université des Mascareignes pour la création d’un département de durabilité et de changement climatique. Avant d’indiquer qu’il était opportun pour son ministère de tirer parti de l’expertise de cet établissement tertiaire en vue de renforcer les capacités et les compétences des agents, notamment ceux impliqués dans l’élaboration de solutions de transport terrestre.

- Publicité -

Alan Ganoo a aussi souligné qu’il fallait s’attaquer « de toute urgence » au changement climatique, ce dernier constituant en effet une menace existentielle pour l’humanité. D’où l’importance de mettre en œuvre « des solutions audacieuses » pour lutter contre et inverser le réchauffement du climat.

Il ajoute que, lors du sommet de la COP26, en novembre 2021, à Glasgow, le Premier ministre, Pravind Jugnauth, s’était engagé à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% d’ici la fin de la décennie. Aussi, poursuit-il, le gouvernement a introduit plusieurs mesures pour accélérer la transition vers les véhicules électriques grâce à diverses incitations fiscales, et ce, dans le but avoué de réduire l’investissement initial requis pour l’acquisition de véhicules électriques. « Nous modernisons continuellement le secteur du transport terrestre pour promouvoir l’adoption des transports publics, tels que les bus et les trains légers, et pour lutter contre les embouteillages et les émissions nocives résultant de l’utilisation des transports privés motorisés aux heures de pointe », a-t-il ajouté.

- Advertisement -

Il précisera également que le protocole d’accord comprendra un élément sur la formulation de réponses appropriées en matière d’adaptation, car il devenait urgent, selon lui, « de développer une compréhension approfondie des impacts des événements extrêmes sur le système de transport ». Mais cela comprendra aussi une évaluation de la vulnérabilité et une modélisation afin de mesurer pleinement les impacts du changement climatique sur les transports et de permettre des approches significatives pour résoudre ces problèmes, est-il encore d’avis. « Mon ministère sera alors mieux placé pour élaborer des réponses appropriées afin de réduire l’empreinte carbone du secteur des transports terrestres, en plus de mettre en œuvre des mesures d’adaptation pour faire face aux impacts du changement climatique. »

Le Dr Somanah, il a affirmé que la signature du protocole d’accord intervient « à un moment charnière » dans l’engagement commun en faveur du développement durable et de la résolution des problèmes environnementaux. Une telle collaboration, ajoute-t-il, « était essentielle pour identifier des solutions d’atténuation et élaborer un plan de mise en œuvre approprié ».

- Publicité -
EN CONTINU
éditions numériques