Le financement des collèges privés par l’État est appelé à évoluer avec la décision du ministre des Finances, Renganaden Padayachy, de réintroduire le Per Capita Grant. Ce qui se traduit par une allocation de Rs 1 000 par élève dans chaque établissement. Le Service Diocésain de l’Éducation Catholique (SeDEC) a exprimé sa satisfaction, suivant cette mesure, mais attend d’en connaître le mécanisme.
Le Per Capita Grant, qui faisait partie de l’accord entre le gouvernement et les collèges privés en 1976, avait été enlevé dans la New Grant Formula, élaborée par la Private Secondary Education Authority (PSEA) en 2020. Seuls deux types de Grants, soit pour les infrastructures et le management, ainsi que les variables, donc les dépenses encourues pendant l’année scolaire, étaient appliqués.
Cette nouvelle formule ne faisait pas l’unanimité. D’autant que la PSEA est aussi venue avec une liste restrictive où un certain nombre d’items n’étaient plus pris en charge sous les variables. La réintroduction du Per Capita Grant, qui d’après des sources avait été discutée en très haut lieu, est ainsi bien accueillie par le SeDEC.
Dans un communiqué émis à cet effet, le SeDEC souligne que : « nous accueillons favorablement cette mesure budgétaire concernant le principe de Per Capita pour les collèges privés subventionnés. Depuis 3 ans nous avons fait remonter nos difficultés financières suite à la nouvelle formule de Grants qui n’était pas viable. Nous étions arrivés à un point d’asphyxie car les déductions faites de nos Grants nous menaient à la faillite. Nos pertes sont énormes et devraient en fait être remboursées. »
Tout en espérant que cette nouvelle donne permettra de continuer à offrir une éducation de qualité, le SeDEC attend de connaître les modalités pour être fixé sur la question. « Le Per Capita vient rectifier une anomalie dans la formule de Grants et rétablir l’accord fait en 1976 quand l’État avait annoncé que l’éducation serait gratuite au secondaire et que le gouvernement allait payer la scolarité In lieu of parents. »
D’autre part, le SeDEC souhaite qu’il n’y ait plus de déductions dans les Variable Grants, qui sont les frais opérationnels des collèges. Le SeDEC demande également que le paiement se fasse « de manière rigoureuse, mais souple ». Le but étant de laisser aux collèges privés leur autonomie de gestion, afin de permettre aux élèves de bénéficier de services éducatifs dans un cadre propice au développement intégral.
« Il y va de la liberté de choix des parents dans le paysage éducatif de notre République, de même que la survie de nos collèges catholiques ayant servi la nation mauricienne depuis des décennies », laisse entendre le SeDEC. D’autre part, cette instance catholique estime que le partenariat avec l’État ne pourra se renforcer que dans le respect et la confiance.