Sécurité sanitaire des aliments : une stratégie nationale pour mieux contrôler ce que nous consommons

La Journée de la Sécurité sanitaire des Aliments a été célébrée le 7 juin. Ce thème ramène à une question capitale en lien direct avec la santé : les produits que nous consommons sont-ils sains ? Quand nous savons que le dernier rapport de la FAO avait été accablant révélant qu’entre 2015 et 2018, Maurice était la première utilisatrice de pesticides au monde… Et qu’en est-il des autres produits alimentaires commercialisés dans le pays ?

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Deepak Benydin, porte-parole de la Consumer’s Union, travailleur social professionnel et ancien infirmier, souligne que « nous avons une population malade à Maurice. Même à minuit, 1h du matin, il y a encore des files d’attente à l’hôpital ». Il se désole de « l’utilisation à outrance de pesticides dans la culture de légumes », se disant d’avis que le FAREI et le Mauritius Standards Bureau devraient mettre les bouchées doubles et organiser davantage de cours de formation à l’intention des planteurs. Il note en outre que les Mauriciens ont développé une mauvaise habitude alimentaire et espère ardemment que la Food Standards Agency, mise en place il y a deux ans environ, commence à fonctionner comme il faut : « Que nous lui donnions tous les moyens et infrastructures nécessaires ! ».

Pour Yovanee Veerapen, diététicienne et nutritionniste, « nous serons toujours exposés à des produits néfastes pour la santé ». Elle suggère ainsi de choisir des aliments qui aident au renforcement du système immunitaire. Elle recommande de ne pas se restreindre à la seule consommation de fruits et légumes, mais d’avoir une alimentation riche en fibres comme les grains secs et les noix. En contrepartie, « les autorités devront être plus rigides, responsables, régulières et fermes sur le terrain. Il ne faut pas laisser passer ceux qui ont enfreint la loi ». La sécurité sanitaire des aliments, souligne-t-elle, est très importante. « Chaque personne dans la chaîne doit être responsable et cela commence par le consommateur qui doit respecter les règles de base chez lui et être vigilant quand elle sort.»

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Shyamaparsad Bisnauthsing, ex-cadre de l’AREU, s’inquiète de son côté de la santé des lagons et par ricochet les produits de la mer. Quant à la pratique de certains planteurs, il pointe « la fâcheuse habitude de se servir d’escarbilles réputées pour contenir des produits toxiques et probablement des métaux lourds ». Il est convaincu que Maurice a un très bon système de contrôle en ce qu’il s’agit de l’importation des produits. « Il y a un système très rigide qui ne laisse jamais des risques d’importer des produits non homologués ».

Deepak Benydin (Consumer’s Union):« Que la Food Standards Agency commence à vraiment fonctionner ! »

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Dans le sillage de la Journée mondiale de la Sécurité sanitaire des Aliments célébrée le 7 juin, nous ne pouvons passer outre la crainte des Mauriciens quant à la production agricole locale. Le dernier rapport de la FAO avait montré en effet qu’entre 2015 et 2018 le pays était le premier utilisateur de pesticides au monde avec 2 795 kg de pesticides utilisés par kilomètre carré de culture… Une menace réelle pour la santé de la population ?

Je pense que c’est une menace réelle. Aujourd’hui, nous notons une explosion de maladies, dont le cancer, le diabète – Maurice compte une des prévalences les plus fortes au monde – les maladies cardiovasculaires, le cholestérol, etc. Ces maladies sont liées aux produits que nous consommons. Malheureusement, il y a dans le pays une utilisation à outrance des pesticides dans la culture de légumes. Il faut absolument diminuer cette utilisation et aller vers l’agriculture bio.
Personnellement, j’ai des amis planteurs qui ne consomment jamais le chou qu’ils plantent sachant que leur pratique est davantage commerciale. Ils consomment plutôt les légumes qu’ils plantent dans leur jardin. Le FAREI et le Mauritius Standards Bureau devraient pouvoir faire des recherches. Il leur faut mettre les bouchées doubles et organiser davantage des cours de formation à l’intention des planteurs. Le but ne devrait pas seulement être d’augmenter la production mais il faut voir quel type d’aliments les Mauriciens sont appelés à consommer.

Que pensez-vous de la qualité des produits alimentaires à la disposition des Mauriciens ?

En général, les Mauriciens ont développé une mauvaise habitude alimentaire. Autrefois, il était d’usage pour les Mauriciens d’apporter leur propre nourriture au travail. Aujourd’hui, où qu’ils soient, beaucoup d’employés font la queue pour se procurer de la malbouffe.
Les commerçants ne se soucient pas des ingrédients et de la qualité des aliments, tout ce qui compte c’est que l’aliment plaise au palais du client. Peu importe si cela augmente le taux de cholestérol, etc. Il est donc grand temps de changer cette habitude alimentaire.
Même pendant le week-end, les espaces de restauration sont bondés de monde. Dix ans de cela, les Mauriciens n’étaient pas comme cela. Nous avons une population malade à Maurice. Même à minuit, 1h du matin, il y a encore des files d’attente à l’hôpital. Même le ministre de la Santé reconnaît que nous avons une population malade et qu’il faudra mettre des garde-fous.

Le changement climatique entraîne des épisodes plus fréquents d’inondations. Celles-ci balaient les produits chimiques des champs agricoles vers nos lagons mais aussi dans nos réservoirs, ce qui remet en question la potabilité de notre eau…

Le fait d’utiliser tous ces pesticides pollue notre environnement complètement, notamment la mer. Les poissons et crustacés que nous consommons deviennent alors toxiques. Où vont toutes les eaux des inondations ? D’ailleurs, nous avons vu en janvier dernier des déchets de toutes sortes déversés dans la mer. Qu’en est-il des fruits de mer que nous consommons ? Il y a effectivement un effet sur notre santé.

Les Nations Unies font ressortir que chaque année, une personne sur dix dans le monde tombe malade à cause d’aliments contaminés et que plus de 200 maladies découlent de la consommation d’aliments contaminés par des bactéries, des virus, des parasites ou des substances chimiques telles que les métaux lourds. Comment mieux assurer la sécurité sanitaire des aliments ?

Dans le cadre de l’International Labour Conference (3-14 juin) qui se déroule actuellement, un Standard-Setting Committee sur les Biological Hazards dans l’environnement du travail se penche sur la protection contre les Biological Hazards en vue de fixer de nouveaux International Labour Standards. Une décision internationale avec les Nations unies sera éventuellement prise menant à une convention en ce sens.

Avec la crise économique, les importateurs recherchent des alternatives aux importations et peut-être des produits de moins bonne qualité. Quelle sécurité pour les consommateurs ?

Nous avons tendance à ne penser qu’à l’Europe, qui est loin de notre pays, pour nos importations. Il est temps de changer ce concept et de se diriger vers l’Afrique qui est notre continent principal avec des pays comme Madagascar, Rodrigues et les Seychelles.
La qualité de l’alimentation à Rodrigues par exemple est meilleure que celle de Maurice. Il faut des accords bilatéraux avec ces pays. Madagascar, par exemple, n’utilise pas cette quantité de pesticides que nous connaissons à Maurice. Ils n’ont pas les moyens de se procurer autant de pesticides. Il faut développer une collaboration avec les pays de la SADC. Ainsi, le coût de notre fret sera moindre et les produits seront plus frais, avec moins de conservateurs, car la distance étant plus courte.

Comment les autorités peuvent-elles renforcer la sécurité sanitaire de nos aliments ?

La Food Standards Agency mise en place il y a deux ans environ par le gouvernement ne fonctionne pas. Or, il aurait un grand rôle à jouer pour déterminer ce qu’il y a dans les produits que nous consommons. Quand nous achetons un produit, il faut connaître le contenu.
À Maurice, nous achetons aveuglément des produits sans connaître les composants. Il faut investir dans cette institution et lui permettre d’entreprendre des analyses et d’émettre des recommandations aux consommateurs, etc. Il y a une éducation à faire auprès de ceux-ci.
J’attends que cette institution commence à fonctionner comme il faut. Qu’on lui donne tous les moyens et infrastructures nécessaires ! Il ne faudrait pas que des budgets soient alloués à ces institutions et voir par la suite dans le rapport de l’Audit que rien n’a été fait !

Des conseils aux consommateurs ?

Commencez à planter à petite échelle chez vous, dans des bacs pour des produits sains. Faites attention à ce que vous mangez.

 

Yovanee Veerapen (Nutritionniste) : « Les autorités devront être plus rigides et fermes sur le terrain »

Dans le sillage de la Journée mondiale de la Sécurité sanitaire des Aliments célébrée le 7 juin, nous ne pouvons passer outre la crainte des Mauriciens quant à la production agricole locale. Le dernier rapport de la FAO avait montré en effet qu’entre 2015 et 2018 le pays était le premier utilisateur de pesticides au monde avec 2 795 kg de pesticides utilisés par kilomètre carré de culture… Votre opinion en tant que nutritionniste ?

C’est inquiétant, mais nous ne connaissons pas encore les chiffres pour les années qui ont suivi jusqu’ici, pour voir s’il y a eu du progrès. En revanche, ce que nous pouvons dire, c’est que chaque personne devra assumer sa responsabilité en ce qui concerne sa santé.
Nous serons toujours exposés à des produits néfastes pour la santé. Mais, nous pouvons essayer de choisir des aliments qui ont des propriétés de renforcement du système immunitaire pour aider à mieux lutter contre des substances qui ne sont pas bonnes pour notre organisme.

On recommande souvent de manger légumes et fruits pour rester en bonne santé. Or, aujourd’hui, il y a cette crainte de consommer des légumes…

Je comprends, mais quand nous parlons de bien manger, ce ne sont pas que des fruits et légumes. Cette idée de manger cinq fruits et légumes par jour est dépassée. Il faut faire comprendre qu’il ne s’agit pas que des fruits et des légumes mais bien plus une alimentation riche en fibres, pauvre en produits ultra-transformés, pauvre en sucre rapide et pauvre en graisse saturée.

Par exemple ?
Quand nous parlons de produits riches en fibres, il y a des noix, céréales complètes, des grains secs etc. Quant aux aliments avec sucre raffiné à éviter, c’est tout ce qui concerne les biscuits, gâteaux, riches en sucre rapide. Nous recommandons des produits bien plus près de la nature. Il y a des légumes et des fruits mais pas seulement.

Si jamais nous sentons que nous ne faisons pas totalement confiance à certains produits, nous pouvons donc bien équilibrer notre alimentation pour nous protéger. Il n’y a pas besoin de prendre en grande quantité mais il faut trouver le juste milieu.
Moins les produits sont transformés, mieux ce sera pour la santé. Nous pouvons très bien manger un gâteau, un cookie, mais autant que possible, nous essayons de les préparer à la maison. Les ingrédients que nous utilisons à la maison sont plus intéressants d’un point de vue de valeur nutritionnelle. Moi, je mise beaucoup plus sur l’esprit : ‘Manger est un plaisir’.

Oui, nous devons nous protéger mais il ne faut pas avoir peur. C’est vrai que nous n’avons pas forcément des contrôles rigides mais je pense qu’au niveau des autorités, il y a un travail qui se fait si des chiffres aussi alarmants ont été rendus publics et des mesures seront certainement mises en place pour lutter contre le problème.

À notre niveau, nous pouvons déjà voir ce que nous pouvons cultiver chez nous ou acheter des légumes directement avec des planteurs que nous connaissons. Évitez d’acheter des légumes dans la rue car souvent, ce ne sont ni des planteurs ni revendeurs reconnus et on ne sait comment ils se les sont procurés, peut-être les ont-ils volés sans attendre la rémanence par rapport à l’utilisation des pesticides.

Faute de temps, beaucoup de familles de nos jours consomment à l’extérieur. Votre avis ?

Bien sûr, il est mieux de consommer ce que nous préparons chez nous. Chaque personne doit être responsable de ce qu’elle consomme. Si nous trouvons que c’est tendance de manger à l’extérieur, soit, mais après il va falloir encaisser les conséquences. Si nous voulons améliorer notre santé, il faudra effectivement faire des efforts pour préparer à manger à la maison. Après, bien sûr, occasionnellement, nous irons au restaurant. Il faut juste travailler sur la fréquence des consommations.

Les Nations unies font ressortir que chaque année, une personne sur dix dans le monde tombe malade à cause d’aliments contaminés et que plus de 200 maladies découlent de la consommation d’aliments contaminés par des bactéries, des virus, des parasites ou des substances chimiques, dont des métaux lourds. Comment mieux assurer la sécurité sanitaire des aliments ?

Effectivement, il y a beaucoup de cas qui sont sous-rapportés. Il faut bien comprendre quand nous préparons à manger, comment respecter les règles d’hygiène de base pour éviter des risques de contamination et d’infection.
Il faut bien se laver les mains ; garder les surfaces très propres. Il faut ramasser fruits, légumes, viande et poisson dans des compartiments séparés. Il ne faut pas couper les légumes sur la même planche à découper que la viande pour éviter la contamination croisée. L’évier doit être bien nettoyé régulièrement.
Une fois que nous avons cuisiné un plat, il faut le ramasser au réfrigérateur dans les deux heures qui suivent. Après deux heures, des microbes sont susceptibles de se multiplier. Une fois au réfrigérateur, nous ne pouvons consommer après quatre jours. Pour être plus sûrs, nous pouvons congeler le produit et le garder pendant des mois car les bactéries ne peuvent se multiplier à -18 degrés.

Avec la crise économique, les importateurs recherchent des alternatives aux importations et peut-être des produits de moins bonne qualité. Quelle sécurité pour les consommateurs ?

Le risque est là mais le consommateur va devoir faire un choix. Le consommateur doit s’éduquer au niveau nutritionnel, savoir lire les informations concernant les composants du produit.

Comment les autorités peuvent-elles renforcer la sécurité sanitaire de nos aliments ?

Elles devront être plus rigides, responsables, régulières et fermes sur le terrain. Au cas contraire, il y aura un laisser-aller. Il ne faut pas laisser passer ceux qui ont enfreint la loi.

Pour conclure ?

La sécurité sanitaire des aliments est très importante et nous ne le réalisons pas toujours. En effet, une intoxication alimentaire a des conséquences sur la santé. Chaque personne dans la chaîne doit être responsable et cela commence par le consommateur qui doit respecter les règles de base chez lui et être vigilant quand il sort. Il faut oser dénoncer quand quelque chose ne va pas pour protéger d’autres.

Shyamparsad Bisnauthsing (Ex-Cadre de l’AREU) : « Dégager une stratégie nationale, englobant aussi le corps médical »

Dans le sillage de la Journée mondiale de la Sécurité sanitaire des Aliments célébrée le 7 juin, nous ne pouvons passer outre la crainte des Mauriciens quant à la production agricole locale. Le dernier rapport de la FAO avait montré en effet qu’entre 2015 et 2018 le pays était le premier utilisateur de pesticides au monde avec 2 795 kg de pesticides utilisés par kilomètre carré de culture… Une menace réelle pour la santé de la population ?

Pour une menace, c’en est effectivement une. Car il y a unanimité, y compris chez les chercheurs à travers le monde sur ce sujet. Les nutriments chimiques sont majoritairement responsables pour la toxicité du sol. Ce faisant, ils détruisent la population microbienne du sol, un élément primordial pour la santé du sol elle-même. Ces nutriments ont un effet instantané et perdent leur efficacité très vite. Ils diminuent les valeurs nutritives du sol. Seulement 15 à 20% sont absorbés par les plantes et le reste se perd à travers le procédé de fixation. L’azote va soit s’évaporer ou Leach.
Ces produits diminuent considérablement les valeurs nutritives et laissent des résidus chimiques. Ils réduisent de manière conséquente la durée de conservation des produits et augmentent la vulnérabilité des végétaux aux attaques des insectes et autres maladies parmi tant d’autres.

Le changement climatique entraîne des épisodes plus fréquents d’inondations. Celles-ci balaient les produits chimiques des champs agricoles vers nos lagons mais aussi dans nos réservoirs, ce qui remet en question la potabilité de notre eau…

Les inondations et le ruissellement de surface posent aussi des problèmes pour la fertilité du sol et aussi à l’environnement sans compter les nappes phréatiques qui sont contaminées avec la cumulation d’eaux pluviales. La santé de nos lagons est une source de préoccupation.
Les diminutions de la population corallienne ainsi que celle des goémons font réfléchir. Il faut une planification afin de contrer les effets du changement climatique parce qu’on croit comprendre que ce n’est pas un phénomène qui date d’hier. Il y a eu plus d’une dizaine d’ateliers et de conférences à ce propos. Nous avons même eu des financements afin d’alléger la situation préoccupante.
Les planteurs de certaines régions ont la fâcheuse habitude de se servir d’escarbilles qui sont facilement disponibles près des usines à broyer la canne à sucre – qui sont aussi des producteurs d’électricité à partir du charbon. L’escarbille est réputée pour contenir des produits toxiques et probablement des métaux lourds.

Les Nations unies font ressortir que chaque année, une personne sur dix dans le monde tombe malade à cause d’aliments contaminés et que plus de 200 maladies découlent de la consommation d’aliments contaminés par des bactéries, des virus, des parasites ou des substances chimiques, dont des métaux lourds. Comment mieux assurer la sécurité sanitaire des aliments ?

Effectivement, nous croyons savoir que l’émergence de différents types de cancer vient de notre surutilisation de pesticides et autres produits chimiques. Selon le Mauritius Cancer Registry, le nombre de nouveaux cas de cancer a augmenté de près de 35% en 10 ans. Une hausse que les experts lient à l’utilisation massive de pesticides dans l’agriculture mauricienne.
Il y a une école de pensée qui avance que cette surutilisation est aussi responsable de la suppression du développement naturel du système nerveux. Il affaiblit le système immunitaire des enfants. Il y a aussi des possibilités que cette situation soit à la cause d’une variété de problèmes de santé par l’exposition prénatale (des résidus de pesticides ou autres matières chimiques dans l’alimentation de la future maman pendant le développement fœtal et aussi avec l’exposition durant les premières années de l’enfance. Il y a beaucoup d’autres maux qui peuvent être attribués à ce type de contamination. Un médecin ou un chercheur dans le domaine médical peut mieux nous renseigner.

Avec la crise économique, les importateurs recherchent des alternatives aux importations et peut-être des produits de moins bonne qualité. Quelle sécurité pour les consommateurs ?

Heureusement, Maurice a un très bon système de contrôle en ce qu’il s’agit d’importation des produits. Il y a un système très rigide qui ne laisse jamais des risques d’importer des produits non homologués. Le département phytosanitaire (NPPO) du ministère de l’Agro-industrie veille au grain. Donc, il y a une sécurité là-dessus. Cela s’applique aussi pour le secteur animalier. Les différentes certifications internationales des intrants Bio sont aussi une des conditions parmi tant d’autres avec les demandes de permis d’importation. Ils sont très stricts là-dessus.

Comment les autorités peuvent-elles renforcer la sécurité sanitaire de nos aliments ?

L’initiative des médias de sensibiliser l’opinion publique est fort louable. Il est très important de prendre conscience du problème qui nous guette. Il faut prendre conscience de la situation inhérente au problème. J’ai déjà pris lecture d’un article, qui faisait état que le FAREI avait fait une étude en 2018 et avait conclu que 27% des légumes commercialisés contenaient des résidus de pesticides supérieurs aux normes autorisées, exposant la population à un danger sanitaire.

Qu’avons-nous fait après ?
Tout comme le NPPO, les services de vulgarisation de FAREI ont un rôle prépondérant. Les informations doivent être suffisamment bien véhiculées. Et ça, c’est le rôle des agents de vulgarisation agricole qui font un travail de fourmi. Ceci étant, ils doivent être bien équipés et épaulés.
Techniquement, ils ont le bagage requis mais les stratégies à adopter pour la dissémination sont aussi importantes. Je pense que nous devons dégager une stratégie nationale qui englobera aussi le corps médical et assurer la mise en œuvre.

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