Le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, est revenu sur les prix des médicaments et l’achat des équipements médicaux durant la pandémie de Covid-19. Concernant la hausse des prix des produits pharmaceutiques sur le marché, il affirme d’emblée que « plus de 90% des médicaments nécessaires sont disponibles dans les hôpitaux ». Ainsi son ministère, dit-il, poursuit sa démarche consistant à se procurer des médicaments « de qualité et à un prix abordable ». Il confirme qu’un accord a été signé avec une entité gouvernementale de l’Inde pour l’approvisionnement en produits génériques de bonne qualité.
Répondant au député Reza Uteem à l’effet que les prix des médicaments ont augmenté dans les pharmacies privées, il devait faire ressortir que cette hausse s’est fait ressentir dans le secteur public également. Ce qui résulte d’un manque d’Active Pharmaceutical Ingredients. « When there is shortage, obviously the price will rise! » trouve-t-il.
Se référant à un commentaire de Karen Foo Kune-Bacha à l’effet que les Mauriciens « mangent mal en raison de la cherté de la vie », le ministre souligne que celle-ci comprend qu’il existe à Maurice une culture et des habitudes. « Ce qui ne veut pas dire que les gens mangent mal because of budget issues. In fact, Mauritians are eating too much. If you go to any food court, any restaurant, you’ll see Mauritians are eating too much and they are practicing less exercice », dit-il encore.
Au sujet des ventilateurs durant la période pandémique, le ministre avance que le coût de ceux-ci s’élevait à Rs 80 millions, et non pas Rs 476 millions. « Lorsque ces équipements sont arrivés, les techniciens de Pack & Blister ont souligné que les ventilateurs ne correspondaient pas aux spécifications et qu’ils étaient Faulty. » Aussi le ministère de la Santé a remis l’affaire entre les mains de la justice, dit-il, précisant que le gouvernement réclame le remboursement des Rs 80 millions ainsi que d’autres coûts associés.
« L’opposition dit que ces ventilateurs ont été achetés sous pression. Si c’était vrai, pourquoi le gouvernement déciderait alors de loger une affaire en justice through a spanish firm à l’encontre de Pack & Blister ? Il n’y a qu’à Maurice où des politiciens font de la politique sur le Covid-19 » s’étonne-t-il.
« L’opposition fait la même chose sur le dossier Molnupiravir », dit-il. Or, le ministère a procédé à l’achat de ces médicaments, « car il y avait urgence, parce que chaque vie humaine doit être préservée ». Il poursuit : « C’est ce qui s’est passé durant cette période difficile où, tous les jours, plus d’une dizaine de patients mourraient. Si nous n’avions pas acheté de médicaments, cette même opposition aurait été la première à dire qu’on met en danger la vie des gens. Dans ce contexte, toute personne ayant pris avantage de la situation pour se livrer à des transactions frauduleuses doit faire face à la justice. »
Le ministre de la Santé poursuit que, depuis février dernier, le Medical Negligence Standing Committee a initié des enquêtes sur 25 cas de négligence médicale et qu’un cas a été référé à la police. En ce qui concerne le décès des patients dialysés durant la pandémie, il devait faire ressortir que six enquêtes ont été complétées par le Medical Council et que « no evidence of medical negligence » n’a été notée.

