Les managers des collèges privés pourront encourir les frais de maintenance de leurs bâtiments sous les Variable Grants. C’est ce qu’a confirmé la vice-Première ministre et ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun, lors du Committee of Supply consacré aux dotations budgétaires du ministère concerné. Sous la New Comprehensive Grant Formula, cette éventualité n’était pas possible. Toutefois, a précisé la VPM et ministre de tutelle, un plafond sera appliqué.
Dans le cadre de l’éducation gratuite, le gouvernement accorde deux types d’allocations aux collèges privés. D’une part, il y a une compensation pour l’utilisation des infrastructures, ainsi qu’une Managerial Grant et, d’autre part, des Variable Grants pour le financement d’un certain nombre de dépenses autorisées par la Private Secondary Education Authority. Les travaux de maintenance des bâtiments n’étaient pas pris en compte.
À une interpellation du député du MMM Reza Uteem, la VPM et ministre de l’Éducation a précisé que le mécanisme pour les Variable Grants est en train d’être revu. « Nous allons considérer la maintenance du collège. Un plafond sera appliqué », fait-elle comprendre. La veille, lors de son intervention sur le budget, Leela Devi Dookun-Luchoomun avait indiqué que même si The Landlord and Tenant Act prévoit que c’est un propriétaire et non un locataire, qui a la responsabilité d’entretenir son bâtiment, le gouvernement avait légiféré sur la question, permettant la maintenance sous les Variable Grants.
Sur ce même sujet, une enveloppe de Rs 239 million a été prévue pour la Per Capita Grant de Rs 1 000 par élève dans les collèges privés subventionnés. Elle a déclaré que la PSEA travaille actuellement sur le mécanisme pour le paiement.
Au cours de cette séance du Committee of Supply sur les dotations budgétaires, à la demande du député du parti Travailiste, Mahend Gungapersad, la VPM a confirmé qu’elle compte six conseillers et que le montant total de leurs rémunérations s’élève à Rs 526 450 mensuellement. Ceux-ci sont Mme Dookhy (Rs 77 200), Raj Dansingani (Rs 107 275), Suresh Munbode (Rs 107 275), Elvissen Adaken (Rs 69 600), Om Varma (Rs 87 900) et Menon Munien (Rs 77 200). Ils bénéficient également d’une Travelling Allowance chacun.
Par ailleurs, la formation des enseignants et des chefs d’établissement quant à l’Extended Programme s’élève à Rs 1,5 million. « Le Technical Education Stream a bénéficié d’une enveloppe de Rs 10 millions. Cela concerne l’achat d’équipements et la formation des enseignants dans six collèges désignés pour ce programme, appliqué sur une base pilote, à partir de cette année », a-t-elle indiqué.
Le ministère a dépensé Rs 98 millions au titre des salaires des Supply Teachers, engagés pour pallier le manque d’enseignants. L’Early Digital Learning Programme a coûté Rs 190 millions, plus Rs 50 millions pour la maintenance. Le contrat a été octroyé à une firme indienne.
« Pour le secteur de la formation technique, un budget de Rs 45 millions est prévu pour l’entrée en opération du centre de Beau-Vallon. Cela comprend le recrutement du personnel », déclare la ministre. Elle a également indiqué que deux consultants, l’un du British Council et l’autre du Canada, ont été engagés pour l’élaboration de nouveaux cours dans ce centre flambant neuf. Dans ce même domaine, elle a annoncé la construction d’un nouveau bâtiment pour le centre Sir Rampersad Neerunjun à Ébène.
Concernant les travaux toujours, deux unités préscolaires dans deux écoles primaires ont été rénovées au coût de Rs 5,5 millions, a déclaré. Il s’agit de la SAJ Government School et de la Burrenchobay Government School. D’autres travaux sont en cours dans certaines écoles. Deux unités SEN, opérant sous la Roman Catholic Education Authority, font l’objet d’une rénovation, a fait ressortir. Un budget de Rs 5,5 millions avait été octroyé en 2023 et Rs 2 millions supplémentaires sont prévues pour la nouvelle année financière.
S’agissant des études supérieures, l’Africa Scholarship a nécessité un budget de Rs 25 millions. Il y a actuellement 175 étudiants africains à Maurice, bénéficiaires de ces facilités d’études tertiaires. Elle a précisé que les critères d’admission à l’université ont été revus pour accueillir ces étudiants. La bourse est aussi valable pour les Postgraduate Studies.
Par ailleurs, 19 chargés de cours étrangers exercent dans les universités publiques en ce moment. Ils sont basés à l’université de Maurice, l’université de Technologie, l’université des Mascareignes et l’Open University of Mauritius.
Le ministère a également entrepris plusieurs projets de construction, en partenariat avec le privé. Il s’agit du MIE Campus, du nouveau campus de l’université de Technologie, d’une Education House, de nouveaux locaux de la PSEA, d’une résidence étudiante, d’un centre d’échanges culturels à Côte-d’Or, de même qu’un Technical Education Centre à Ébène. La majorité des consultants retenus sont des firmes indiennes.
Quant à la sécurité des écoles et collèges, trois compagnies se partagent les contrats, a fait ressortir Leela Devi Dookun-Luchoomun. « Le budget de Rs 100 millions pour les établissements privés est partagé entre RSL Company Ltd et Top Security Services. » Ces deux compagnies sont également engagées pour la sécurité des établissements secondaires, avec un budget de Rs 48 millions, qu’ils partagent avec Rapid Security Services.