La Secondary and Preparatory School Teachers and Other Staff Union (SPSTSU), qui représente les employés des collèges catholiques, réclame le Deregistration de l’Union of Private Secondary Employees (UPSEE). Une correspondance à cet effet a été transmise au Registrar of Associations. Patrick Freyneau, le président, affirme que l’UPSEE ne correspond pas à la définition légale d’un syndicat sous l’article 2 de l’Employment Relations Act.
La lettre datée du 16 juillet 2024 mentionne que l’UPSEE opère comme une « société de fait » et qu’à ce titre, n’aurait pas dû obtenir d’enregistrement comme syndicat. La lettre précise à ce sujet: « evidence suggests UPSEE operates as a ‘société de fait’ (common-law partnership) rather than a recognised legal entity, rendering its registration as a trade union invalid. »
Des allégations sur des Financial Misconducts sont aussi évoquées. La SPSTSU demande au Registrar of Associations d’initier une enquête et de prendre les actions nécessaires. De même, il est reproché à l’UPSEE de « illegally poaching members from SPSTSU and misrepresenting its affiliation and status to gain undue advantages in employment matters. »
Sollicité à ce sujet, Patrick Freyneau souligne que la SPSTSU a la légitimité de représenter les employés des collèges catholiques. « Notre syndicat est reconnu par l’employeur. C’est la SPSTSU qui a toujours représenté les employés des collèges catholiques. Nous ne pouvons accepter un autre syndicat, qui plus est opérant dans l’illégalité selon les provisions de l’Employment Relations Act. »
Il ajoute qu’une copie de la lettre envoyée au Registrar of Associations a également été envoyée au ministère du Travail. « S’il n’y a aucune réaction des autorités, nous engagerons des actions légales à la fois contre l’UPSEE, contre le Registrar of Associations, qui lui a octroyé l’enregistrement comme syndicat, ainsi que contre la Private Secondary Education Authority (PSEA), qui a permis le check-off contributions des employés des collèges catholiques au profit de l’UPSEE. »
Réagissant à cette lettre, Arvind Bhojun, président de l’UPSEE, avance que Patrick Freyneau ne sait pas de quoi il parle. « L’UPSEE existe depuis plus de 50 ans. Ce n’est pas aujourd’hui qu’on va venir remettre en question notre légalité. D’ailleurs, si le Registrar of Associations nous a donné notre Registration, c’est que nous sommes dans la légalité », maintient-il.
Il cite également un cas en Cour, où un manager de collège a été débouté dans une plainte contre l’UPSEE : « Le Manager de Friendship College avait fait une demande d’injonction en Cour contre l’UPSEE, contestant notre statut, mais le juge a rejeté cette demande. Je crois que cela est déjà une indication claire. »
Arvind Bhojun se demande ainsi, qui est Patrick Freyneau pour venir affirmer le contraire, quand la Cour, le Registrar of Associations, les ministères du Travail et de l’Éducation, reconnaissent la légalité de l’UPSEE. « Est-ce parce qu’il s’est associé à un pseudo-négociateur qui n’a pas hésité à s’asseoir à la même table que des managers de collèges, qu’il est en train de s’en prendre à l’UPSEE ? Nous, nous défendons les droits des employés et non des managers.»
Pour ce qui est de l’allégation de Poaching auprès des membres de la SPSTSU, Arvind Bhojun soutient que ce n’est pas le syndicat qui va vers ces salariés, mais que ce sont ceux-ci qui viennent vers le syndicat. « Les employés des collèges confessionnels viennent vers nous parce qu’ils sont satisfaits de notre travail. J’ajouterai que même des collèges payants, comme Sainte-Marie, Le Bocage ou le Lycée La Bourdonnais, comptent des membres chez l’UPSEE. Nous n’avons pas de temps à perdre avec M. Patrick Freyneau », dit-il encore.