Face à la presse, hier,Xavier Duval a prodigué un conseil au leader de l’opposition, Arvin Boolell : « Tout ce temps que j’ai occupé le poste de leader de l’opposition jamais je n’ai permis à Paul Bérenger de faire tant de désordre. Tout le monde me respectait. » Il a mis en garde Arvin Boolell pour ce qu’il appelle son « effacement » face à la situation. De plus, selon Xavier Duval, plusieurs parlementaires rouges ne seraient pas d’accord avec la tournure des évènements du 18 juillet, jour de l’élection d’Adrien Duval comme Speaker de l’Assemblée Nationale.
Xavier Duval a félicité son fils pour sa « prestation de première classe » pour sa première séance parlementaire du mardi. « À l’antipode des agissements de son prédécesseur, Sooroojdev Phokeer », dit-il, avant de donner la réplique à ceux qui prétendent qu’en tant que Speaker, Adrien Duval touchera une pension mirobolante : « Il ne touchera pas Rs 350,000 comme le prétendent certains sites affiliés au PTr. Il percevra une pension de Rs 35,000 par mois si le Parlement est dissous en novembre. » Le leader du PMSD a sévèrement analysé l’attitude de son homologue du MMM, Paul Bérenger au Parlement et les attaques proférées par ce dernier à l’encontre du nouveau Speaker. « Attardons-nous sur l’implication de Paul Bérenger, en tant que parlementaire de l’opposition, chiffres à l’appui, Je peux vous certifier qu’il n’a assisté qu’à 6 séances sur 24, depuis le début de cette année. Ces absences ont aussi été marquées par les suspensions comprenant 6 séances », dit-il.
Au niveau des revendications de l’opposition par rapport au « sitting arrangement », Xavier Duval dit ne pas comprendre ce que veulent ses anciens alliés. « Paul Bérenger n’a qu’à aller se mettre à côté d’Arvin Boolell. Moi, quand j’étais dans l’opposition avec Ramgoolam entre 2000 et 2005, j’occupais le siège à côté de ce dernier. Il y a d’autres sièges vers lesquels Paul Bérenger peut bouger. Li ena drwa. Arvin Boolell avait écrit au nouveau Speaker, lundi, pour demander de changer le siting arrangement de l’opposition au sein de l’Assemblée nationale. Zot pann dir-li ki li enn Speaker ilezitim ? Zot pe divage mo krwar », souligne le leader des bleus qui a exhorté Arvin Boolell à « se ressaisir, s’il veut maintenir son poste de leader de l’opposition et demeurer crédible. Pa rant dan zoue Paul Bérenger. To pou al tase. »
Xavier Duval a aussi tiré à boulets rouges sur les membres de l’alliance PTr/MMM/ND pour leur « entêtement à exiger du nouveau Speaker qu’il lève la suspension de trois députés. Ce n’est pas le Speaker qui suspend les députés, ce n’est pas sa prérogative. C’est une nouvelle bourde de l’alliance. Al demann Pravind Jugnauth. » Il en a remis une couche en soutenant que « certains membres de l’opposition, dont Patrick Assirvaden, avaient accusé le clerk de l’Assemblée nationale de ne pas effectuer les tirages au sort relatifs à la hiérarchie des questions parlementaires, selon les règles. Avec l’arrivée du nouveau Speaker, les choses sont retournées à l’ancienne. Mo ti krwar zot pou prezan dan dernie tiraz o sor, me personn pann vini. Vous appelez ça des gens sérieux qui seront amenés à diriger le pays ? »
Xavier Duval a balayé d’un revers de main les rumeurs lui prêtant l’intention de ne plus soutenir Devarajen Kanaksabee, secrétaire général du Mauritius Tamil Council, face à sa demande de restitution de la portion de terrain allouée pour la construction du Centre culturel tamoul à Réduit. « J’ai posé deux PNQ à ce sujet. Sachez que Paul Bérenger n’était pas d’accord avec la deuxième PNQ. Il m’avait demandé de la remplacer par une autre question, mais j’ai refusé. Ce problème de restitution des terres sera réglé par le biais de négociations constructives. Les membres de ce collectif peuvent compter sur moi. » Xavier Duval a également vivement critiqué Maurice Allet, ex-leader du PMSD, à la suite de ses propos qu’il a tenus lors d’un émission radiophonique, cette semaine : « C’est une girouette doublée d’un arriviste. C’est notoire. Je préfère ne pas m’attarder sur son cas. Ce sera trop long. » À une question de la presse, il a soutenu qu’ « il n’y pas eu de négociations, à ce stade, en vue d’une éventuelle alliance entre le MSM et le PMSD. A oken moman pa finn ena negosiation. Ziska zordi pena negosiation. »