Phoenix : Une rivière tapissée de bouteilles en plastique

Des actes qu’on qualifierait d’odieux !

On pensait avoir touché le fond avec les images des tonnes de déchets refoulés des canalisations et par les torrents émanant de la mer du Caudan lors du passage du cyclone Belal. Que nenni ! À Phoenix, la vidéo, relayée sur la toile, d’une rivière serpentant entre les habitations d’une agglomération presque entièrement recouverte par des bouteilles en plastique dépasse l’entendement. Le cours d’eau est devenu une décharge à ciel ouvert. On ne peut rester de marbre devant ces incivilités, mot pas assez fort pour décrire ces actes qu’on qualifierait plutôt d’odieux !

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Week-End s’attelle presque chaque semaine à dénoncer les agissements, les plus choquants que les autres, de gens peu scrupuleux qui choisissent de balancer leurs déchets dans la nature en toute impunité. Mais le dégoûtant spectacle qui s’est offert à nos yeux cette semaine devrait définitivement nous convaincre à lui décerner la palme de l’incivilité lors de notre bilan de fin d’année. Triste, scandaleux et révoltant ! Le problème est récurrent à Phoenix : lorsqu’ils ne s’entassent pas le long des routes ou dans des décharges sauvages, les détritus finissent dans les caniveaux, les cours d’eau ou les rivières, formant des amas compacts. Depuis plusieurs mois, la principale artère fluviale de la ville est recouverte d’une épaisse couche de déchets, constituée pour l’essentiel de bouteilles en plastique. Les déchets sont même parvenus à se créer des lits au-dessus des eaux. On se serait cru en mer indonésienne confrontée à un problème colossal de pollution marine chaque année.

Une vision sinistre qui écœure les habitants, ceux qui ont été éduqués à la protection de l’environnement, contrairement au je-m’en-foutisme dont font preuve les pollueurs patentés. Malgré les efforts de bénévoles, qui se retroussent les manches de temps à autre pour ramasser ces immondices déversés par cette horde de sauvages, c’est la même rengaine à chaque fois. Le travail restant à accomplir est encore colossal. « Il y a plus de déchets que de nature », déplore l’un d’entre eux. À certains endroits, il est même difficile de distinguer les berges des déchets. « Quand je me promène, je viens découvrir la nature, me ressourcer et voir un tel désastre, ça déchire le cœur. Ces plastiques se désagrègent et finissent dans le ventre des poissons », souligne un riverain. Sur une centaine de mètres, outre les bouteilles, on découvre, pêle-mêle, des pots de peinture, des sacs en plastique et autres meubles.

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Certaines familles qui utilisaient cette eau pour certaines tâches ménagères ne peuvent plus le faire. Les autorités doivent répondre de manière urgente pour limiter les dégâts. À noter qu’il est possible de dénoncer tout individu commettant ces actes répréhensibles en communiquant au 5250 5151 avec les officiers de cette police sur leur groupe WhatsApp, photos et vidéos à l’appui. Ceux surpris en train de se débarrasser de déchets domestiques ou commerciaux, de débris de construction, de meubles de maison, etc. – dans la nature, un lieu public, un cours d’eau ou sur un terrain abandonné — sont passibles d’une amende de Rs 25 000.

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