Dans une lettre adressée au ministre des Finances, Renganaden Padayachy, la Casino Employees Union (CEU) brandit la menace d’une action syndicale à l’issue d’un vote par voie de bulletins secrets, qui aura lieu du 11 au 12 août. Tout dépendra cependant de la position que prendra la direction des Casinos de Maurice lors d’une rencontre prévue le 7 à la Commission de Conciliation et de Médiation (CCM), en vue de débloquer la situation.
Les dirigeants syndicaux – notamment Jayen Moorghen, Sarita Sahaye et Ashok Subron, respectivement président, secrétaire et négociateur, avancent que l’une des raisons ayant fait capoter les négociations est l’insistance de la direction à obliger un travailleur qui s’absente pour cause de maladie à fournir un certificat médical le premier jour d’absence. Or, la loi stipule clairement que si tout travailleur est tenu de signaler son absence, ce n’est cependant qu’après trois jours ouvrables consécutifs d’absence qu’il doit fournir un certificat médical.
L’autre raison ayant conduit à l’impasse dans les négociations est la condition imposée par la direction visant à demander aux employés de casino de renoncer à leurs droits acquis à une prime de présence, également connue sous le nom de 14e mois. La prime de présence de ces employés existe depuis plus de 30 ans et visait à récompenser les employés n’ayant pas pris plus de sept jours de congé maladie durant l’année, note le syndicat.
Enfin, troisième problème évoqué : l’augmentation salariale à accorder aux employés de casino à compter du 1er août 2022. Ainsi, malgré plusieurs contre-propositions du syndicat visant à réduire drastiquement cette augmentation, la direction a insisté sur une hausse de seulement 10%, contre 15% réclamée par la CEU.
« Nous apprécierions si une réponse positive était donnée par la direction à cette occasion en vue de permettre la signature d’un accord sous l’égide de la CCM », soulignent les syndicalistes en révision de la prochaine rencontre à la CCM.