Âgée de 18 ans, Yannaëlle Calice fréquente le collège Lorette de Port-Louis. Et elle s’est découvert une passion pour le loisir créatif. Issue d’une famille d’entrepreneurs, elle est aussi entrepreneure à temps partiel pendant les vacances scolaires. Elle voue une passion pour le crochet et se distingue par le choix des matières et des couleurs.
Originaire de Triolet, Yannaëlle Calice confie que le loisir créatif autour du crochet a démarré en 2018 durant sa première année au collège, lors des vacances de fin d’année. « Ma mère ne pouvait s’absenter et comme je passais ma journée à regarder les dessins animés, elle a décidé de m’acheter une pelote de laine et un crochet pour que je n’aie plus les yeux rivés sur le petit écran. »
Pas très enthousiaste au départ par cette idée, Yannaëlle se laisse prendre au jeu. Et comme elle est curieuse de nature, elle a voulu donner « un ton jeune » à sa fabrication de crochet. Son entourage la persuade de se rendre sur des marchés forains et au bout d’un certain temps, portée par ces encouragements, elle s’est lancée. Sa mère, également femme entrepreneure, s’est spécialisée dans de la broderie et le prêt-à-porter.
Gagner en notoriété
Au fil des mois, grâce au réseau de sa mère, la jeune Yannaëlle réussit à écouler ses produits et à se faire une certaine notoriété. Elle crée des amigurumis, des figurines, des peluches style manga. Quant aux vêtements en crochet, elle s’y applique uniquement sur commande, dépendant du choix de ses clients et de la manière dont ils veulent personnaliser leurs habits. « Je me souviens de mon premier projet qui était une petite nappe de table en rose et blanc que j’ai encore à la maison. Aux marchands à qui vous demandez si leurs produits sont durables, ils vous répondent tous avec la même candeur : “Wi madam samem meyer kalite ou pa gagn sa partou”. Moi, pour attirer la clientèle, j’achète les matières que j’utilise chez Let’s C qui se situe non loin de la gare de Rose-Hill. Ils ont un service clientèle très chaleureux et proposent des produits à des prix abordables. »
Au fil des années, depuis 2018, elle a acquis des connaissances en la matière. « Je sais exactement la texture de laine dont je dois me servir pour celles ayant une peau sensible. Mes produits sont fabriqués pour garantir une utilisation sûre pour toute tranche d’âge, que ce soit des peluches pour bébés avec des yeux de sécurité, qui sont toujours testés, ou des vêtements non irritants pour les plus grands. »
Fière de sa petite entreprise qu’elle a nommée Yann’s Crochet en référence à son prénom, Yannaëlle Calice raconte qu’au départ, elle pensait aux noms Yann’s Crochet Sphere ou Alisa Crochet World, mais à la fin elle a pris la décision d’aller vers quelque chose de plus simple et de plus pratique. « Je m’assure de plaire au public à travers mes créations en leur proposant de nouvelles choses capables de les attirer tout en restant connectée sur Instagram, Facebook ou TikTok. Le plus important, c’est comment vous recevez vos clients, c’est la clé qui vous ouvre à d’autres opportunités. »
Pour Noël, Yannaëlle Calice a pris en considération le budget de ses clients et leurs préférences tout en n’occultant pas les tendances du moment. « Mon marché de fin d’année comporte des produits, notamment des porte-clés, un cadeau très simple, facile à emporter, et des plus gros comme des peluches. Les plus vendus en cette période festive sont les peluches Hello Kitty, les petites baleines sous forme de porte-clés, disponible dans une grande variété de couleur pour chaque personne. »
Poursuivant toujours ses études tout en étant entrepreneure, Yannaëlle a d’abord pensé à avoir ses propres revenus sans avoir à dépendre de ses parents à chaque fois, considérant le coût de la vie et la situation économique actuelle. « C’est valorisant de voir les jeunes afficher une indépendance pendant les périodes de vacances. Pouvoir s’imposer sur le marché local et faire un bond à l’international, ce n’est pas quelque chose d’impossible, il suffit d’y croire. »
Yannaëlle Calice a choisi la filière des sciences et compte poursuivre des études en médecine. « J’aimerais devenir médecin du sport, parce qu’en grandissant, j’ai appris à admirer les athlètes pour leur dévouement et pour ce qu’ils accomplissaient, sans oublier la passion qui les anime chaque jour. Je ne suis pas une sportive accomplie et le seul moyen que j’ai trouvé pour me rapprocher d’eux, c’est de devenir médecin du sport en optant pour des études de médecine. »