Durant la deuxième quinzaine de ce mois, les projecteurs de l’actualité seront braqués sur les Assises de l’Education où les ténors – experts pédagogiques ou pseudo-experts saisiront de cette aubaine pour en faire une démonstration de leurs connaissances en faisant un constat du système d’éducation du pays et mettre à l’index ses forces, ses faiblesses et surtout les opportunités pour l’avenir. Toutes ses belles analyses et paroles feront certainement l’objet d’un White Paper ou Blue Paper selon le choix ministériel pour redéfinir l’ensemble de la pédagogie mauricienne.
Mais avant d’en arriver là, tout système d’éducation dans n’importe quel pays doit impérativement répondre aux besoins futurs des ressources humaines. Et cette formation des ressources humaines s’appuie sur un Manpower Plan, en bref, qui déterminera la qualité de formation dont le pays en aura besoin dans le cadre de son projet de société. C’est dans ce cadre que toute éducation inclusive aura sa juste valeur.
Or, à Maurice, depuis plusieurs décennies, on a toujours procédé par des Piecemeal Solutions en adoptant une politique bouche trous.
Et depuis, nous dénonçons la faillite de la qualité d’éducation qui résulte avec un taux d’échecs de 30% allant du primaire au tertiaire en passant par le secondaire. Nous avons à maintes reprises proposé, en vain, la création des Ecoles des Arts et Métiers pour résorber ces recalés et développer leur potentiel non-intellectuel
Il y a eu dans le récent passé de nombreux constats et propositions faits à la fois par des Mauriciens ou par des organismes internationaux dont la Banque mondiale, les Nations unies et l’UNESCO, qui méritent d’être époussetés des tiroirs du ministère de l’Éducation.
L’une des propositions faites par les Nations Unies dans le cadre de son rapport intitulé “Sustainable Development Goal : Quality Education in Mauritius » souligne la nécessité d’une éducation de qualité à travers de : « Build and upgrade education facilities that are child, disability and gender sensitive and provide safe, non-violent, inclusive and effective learning environments for all ». Ce rapport fait au moins une dizaine de propositions les unes plus intéressantes que les autres mais qui font l’objet de repas des mites. Alors que les propositions faites dans d’autres rapports sont tout simplement passées aux oubliettes…
Un des derniers rapports soumis en janvier dernier (prélude des assises de l’éducation fait état d’une demi-douzaine de différents problèmes et autant de défis que l’on doit relever pour que le pays puisse avoir une éducation véritablement inclusive dans un environnement favorable.
Suttyhudeo Tengur
Négociateur GHTU