Beau-Bassin/Rose-Hill : Une bataille décisive dans les six wards

Ce dimanche, les électeurs de Beau-Bassin/Rose-Hill se rendront aux urnes pour élire un nouveau conseil municipal. Avec six wards, chacun portant ses propres enjeux, ce scrutin s’annonce crucial pour l’avenir socioéconomique des villes sœurs. L’insécurité, la prolifération de la drogue, le manque d’infrastructures, de loisirs et d’activités culturelles, les drains défectueux et l’état déplorable de plusieurs routes sont autant de défis à relever pour le prochain conseil.

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Au-delà des considérations partisanes, cette élection municipale s’impose comme un moment clé pour définir la trajectoire de développement de la ville. Face à une insécurité croissante, des déséquilibres sociaux et à l’abandon progressif de certains espaces publics, la ville a besoin d’une stratégie de développement claire, d’un souffle de modernité et surtout d’un retour à son dynamisme d’antan, marqué par une vie culturelle et sportive foisonnante. La gestion du passage du métro, la modernisation des transports secondaires, la réhabilitation des espaces verts et la création de pôles d’activités figurent parmi les attentes majeures vis-à-vis du futur conseil municipal. Les électeurs aspirent à des élus compétents, accessibles et porteurs d’une véritable ambition pour leur ville.
La campagne électorale s’est intensifiée ces dernières semaines, notamment avec une multiplication des actions de terrain, comme le traditionnel porte-à-porte. L’Alliance du changement, tout comme d’autres forces politiques, y joue gros. Alors que le MSM a choisi de se retirer après sa lourde défaite de novembre dernier, plusieurs visages familiers ont refait surface sur la liste des candidats. Ken Fong (ML), qui faisait campagne pour l’Alliance du Changement l’année dernière, est candidat dans le ward 2 sous la bannière du Muvman Liberater. Le maire sortant, David Utile, brigue un nouveau mandat dans le ward 4.
Les formations politiques comme le Reform Party de Roshi Bhadain, En Avant Moris de Patrick Belcourt, le Vre ML et le Muvman Liberater espèrent aussi faire élire des conseillers.
Le ward 1 (Stanley et Trèfles) espère un renouveau après des années de dégradation : infrastructures en ruine, insécurité et équipements sportifs à l’abandon. Au ward 2 (Camp Levieux), bastion populaire de 14 224 électeurs, pauvreté, vols et trafic de drogue persistent. Le ward 3, incluant le centre-ville de Rose-Hill, avec le stade Sir Gaëtan Duval, pose la question d’un développement urbain mieux structuré face à l’étalement commercial et à la dégradation des structures urbaines.
Au ward 4 (Barkly, Roches-Brunes, Mont-Roches), le Reform Party aligne quatre femmes, misant sur la lutte contre l’exclusion sociale. Le ward 5, cœur de Beau-Bassin, subit les contrecoups du métro : embouteillages, problèmes de stationnement, grogne des commerçants et des piétons. L’Alliance du Changement y présente trois candidates, avec un message de proximité et de renouveau. Enfin, le ward 6, le plus vaste et l’un des plus stratégiques économiquement avec la zone industrielle de Coromandel, attire l’attention. Le Vre ML y aligne deux anciens parlementaires – Anil Gayan et Alain Aliphon.

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