• Un choix douteux, des pertes colossales, et un silence embarrassant pour ce vol vers Naples en Italie pour la réparation de cet avion immatriculé 3B-NBU
Depuis deux mois, l’un des fleurons de la flotte d’Air Mauritius, l’Airbus A330neo immatriculé 3B-NBU baptisé par la compagnie aérienne l’Aapravasi Ghat, est immobilisé à Naples, en Italie, chez Atitech . Envoyé début mars pour une révision technique majeure (C-Check) dans cet atelier de maintenance à Naples, l’appareil n’a toujours pas été rapatrié à Maurice. Pourtant, il était censé être de retour le 4 avril après avoir quitté Maurice le 5 Mars à 10h30 et arrivé en Italie à 17h43. Son dernier vol commercial date du 4 mars lorsqu’il assurait la liaison Londres Gatwick:Maurice en 11h35 minutes de vol.
Pendant cet escale de Naples qui s’éternise, les pertes s’accumulent. Les vols sont chamboulés. Les plannings explosent. Et la direction… se tait. Et l’on se demande si la baisse des fréquences sur certaines destinations, comme celles vers l’Inde, ne sont pas liées au manque de cet avion dans la flotte plutôt qu’aux décisions surprenantes annoncées. En effet le 3B-NBU, un airbus A330-941 qui a une autonomie de 13 300 km et une vitesse de croisière de 871Km/h est utilisé sur les liaisons long-courriers vers l’Europe (Paris CDG, Londres Gatwick), l’Asie (Inde, Chine), et parfois pour des routes régionales avec forte demande (Johannesburg, Dubaï). Avec ses 288 sièges dont 26 en business class, cet avion fait partie de la modernisation de flotte entreprise par Air Mauritius depuis 2017.
Une décision qui coûte très cher
Le choix de ce prestataire italien, inconnu du circuit habituel de la compagnie, intrigue. Pourquoi avoir écarté Sabena ou Crystal Aero, partenaires de longue date d’Air mauritius et réputés pour leur fiabilité ? Qui a pris la responsabilité d’envoyer l’avion dans un centre sans historique avec MK ? Et surtout, pourquoi n’y a-t-il eu aucun filet de sécurité prévu en cas de dérapage ?
Selon des sources internes, deux employés de MK, dont l’un était alors en poste à la tête du service technique, et l’autre , aujourd’hui promu à un poste plus élevé, qui ont négocié ce contrat. Leurs décisions suscitent aujourd’hui colère et consternation. Plusieurs employés au sein de la compagnie et au sein du département soupçonnent même que des actes occultes auraient pu entrer en jeu dans la signature de ce contrat.
Un chantier qui traîne… et qui dérange
Payé d’avance, le centre de maintenance italien aurait mis l’avion de côté. Faute de personnel ou de volonté ? Difficile à dire. Ce qui est certain, c’est que certains jours, les techniciens sur place plient bagage à midi. Pendant ce temps, des managers d’Air Mauritius multiplient les allers-retours coûteux entre Maurice et Naples, officiellement pour suivre le dossier. Mais rien ne semble bouger.
Les conséquences sont désastreuses : les vols sont réaffectés, certains trajets comme Londres doivent être assurés par d’autres avions moins adaptés, avec des limitations de poids à bord. Air Mauritius perdrait plusieurs millions de roupies par jour à cause de cette immobilisation prolongée.
Une direction muette face à ce chaos
Face à ce chaos, la direction générale d’Air Mauritius garde le silence. Aucune communication officielle, aucune explication publique. Le Chairman, pourtant informé du dossier, ne prend pas la parole. Pourquoi ce mutisme ? Que cherche-t-on à ne pas dire?Et que dire de la récente promotion de l’un des deux employés qui ont négocié ce contrat , alors qu’il est directement associé à ce fiasco ? Les employés, eux, n’en reviennent pas. Tout le monde se tait, comme si les passagers, les employés et les contribuables n’étaient pas en droit de savoir. Ce silence est non seulement incompréhensible, il est coupable.
Et maintenant ?
Une tentative de remise en service de l’avion serait envisagée autour du 9 mai. Mais là encore, rien n’est confirmé. Le flou reste total.
Pendant que les avions restent cloués au sol, que les passagers subissent les retards, et que la compagnie s’enfonce dans les pertes, personne n’a decompte à rendre et comme toujours à MK, les responsables de cette faillite peuvent dormi les oreilles sur leurs oreillers. Une enquête s’impose et vite!!!
Alors, où est passé l’avion immatriculé 3B-NBU ? Et surtout : où sont passée les responsabilités ultimes de la compagnie ?
Affaire à suivre !!!